Pitch summer finale 3
Peter et le FBI sont sur la piste du Degas vendu par Mozzie pour faire tomber Keller, et reçoivent le soutien de l'agent Kramer, mentor de l'Agent Burke venu pour surveiller Caffrey. Neal se retrouve alors avec un ultimatum de la part de de son complice dans l'affaire du trésor : il a quarante-huit heures pour mettre fin à l'investigations des Feds, sans quoi l'option choisie sera la fuite, pour ne jamais revenir.
Cette critique ne contient aucun spoiler sur la fin particulièrement inattendue et assez surprenante.
L'amitié et ses conséquences
Ce final très attendu ne va pas perdre de temps en plaçant immédiatement Neal dans la peau du suspect idéal, Peter faisant appel à son mentor (incarné ici par Beau Bridges) pour l'aider à rester objectif. Car Caffrey n'est pas un suspect comme les autres et Peter se sent vite déstabilisé, incapable de lire celui qu'il pense être son meilleur ami. Il est intéressant de voir combien les auteurs ont su lentement installer un rapport ambigu entre les deux héros, Matt Bomer produisant une performance remarquable en brouillant régulièrement les cartes.
En fait, l'amitié qui souffre le plus est plutôt celle qui lie Mozzie avec son "disciple", Caffrey montrant un visage qui plait de moins en moins à notre paranoïaque favori. Les masques tombent mais Neal possède un délai de quarante-huit heures pour retourner la situation à son avantage, posant les prémisses d'un plan que les scénaristes vont jouer à faire échouer. Du retour inattendu de l'agent Matthews à l'irruption de Keller, l'épisode réserve de nombreuses surprises, proposant une scène d'action finale qui se veut époustouflante, mais déçoit un peu en se montrant pas suffisamment crédible.
Les amitiés tiennent encore, mais celle de Neal et Peter va beaucoup souffrir, obligeant l'Agent Burke à revoir la façon dont il accorde sa confiance. Même mis sur la touche, Neal reste en première ligne d'une enquête qui ne cesse de le pointer du doigt jusqu'à un final inattendu qui prouve que sa relation avec Peter n'a pas fini d'être remise en cause.
Un jeu du chat et de la souris truqué
En tant qu'amateur de White Collar, j'ai fréquemment dit combien la mythologie du trésor était une vraie réussite (et je le maintiens) offrant l'occasion aux auteurs de donner un vrai éclairage sur les relations entre les personnages. La tension atteignait ici son paroxysme avec un vrai épisode sur le thème du jeu du chat et de la souris, Burke contre Caffrey, les deux meilleurs ennemis du monde face à face. Si tout le première acte est vraiment réjouissant, la scène finale du Degas va souffrir de raccourcis et de petits arrangements décevants qui vont venir gâcher le spectacle.
Voulant atteindre leur objectif à tout prix, les auteurs forcent pour la première fois le trait en cumulant les petites invraisemblances, donnant le sentiment de fausser les cartes. Heureusement, le cliffhanger vient remettre les choses à leur place, mais il est vraiment regrettable de voir les créateurs de White Collar jouer ainsi la montre au moment le plus dramatique. L'épisode reste très bon, mais avec un arrière-goût de déception de voir le show opter pour la facilité au plus mauvais moment.
Prenante et nerveuse, cette histoire parvient à maintenir la tension à son maximum tout du long en obligeant Neal à revêtir sa cape de super-héros. L'été s'achève sur une redistribution des cartes passionnantes qui va changer les rapports de force entre Caffrey et Burke et donne vraiment envie d'être en janvier prochain.
Bilan à la mi-saison
Après une saison deux décevante et poussive, White Collar a proposé cette année une série d'épisode particulièrement intéressant, avec un fil rouge fort et surprenant. La qualité principale de la série reposant dans son casting et son esthétique, les créateurs n'ont eu de cesse d'approfondir les différents personnages tout en opposant l'univers horizontale de Neal à celui vertical de Peter. Le trésor est là, séparant ceux qui savent de ceux qui ignorent, obligeant Neal à garder bien séparé ces deux univers pour conserver le secret en l'état.
Entre amitié chaleureuse et suspicion, mensonge et vérité, Peter et Neal ont passé tout ce début de saison à se jauger, que ce soit du point de vue de leurs sentiments que de leurs convictions. La confiance est fragile et Peter aura eu l'occasion de vérifier à plusieurs reprises la loyauté de son consultant favori, allant du coup contre son instinct. La raison, incarnée par Elisabeth, aura contraint l'agent Burke à chercher les preuves et à laisser à Neal le bénéfice du doute.
Seulement, les choses risquent très vite de changer car après Neal, c'est l'agent Burke qui se retrouve sur le fil du rasoir.
J'aime :
- une tension permanente pendant que Neal se débat comme un beau diable
- des comédiens remarquables une fois de plus
- un final prometteur
- une esthétique toujours aussi superbe
- la glissade dans l'ascenseur, superbe
Je n'aime pas :
- quelques petites invraisemblances et facilités que s'accordent les scénaristes et qui gâchent l'ensemble
Note : 14 / 20
Bilan positif mais mitigé pour un summer final dont j'attendais beaucoup, peut être même un peu trop. La tension est forte et maintenue par la pression qui est mise sur Neal, l'obligeant à montrer toute l'ampleur de ses talents. Le retour en janvier s'annonce prometteur et je suis personnellement très impatient de connaître la suite. Réjouissant, mais pas enthousiasmant.
La saison estivale s'achève avec les remerciements pour le fan club de Matt Bomer (Virginie et Sandrine) qui s'invite dans mon bureau pour voir les épisodes et dégommer mes critiques. Je donne rendez-vous aux fans de White Collar en janvier... ça va être long à attendre.
Remarque du club Matt Bomer : Neal, garde ton chapeau, please !