Critique : Whitney 1.02

Le 08 octobre 2011 à 18:26  |  ~ 5 minutes de lecture
Deux mauvaises nouvelles cette semaine : je devais voir le second épisode de Whitney, tandis que NBC lui donnait une saison complète.
Par Koss

Critique : Whitney 1.02

~ 5 minutes de lecture
Deux mauvaises nouvelles cette semaine : je devais voir le second épisode de Whitney, tandis que NBC lui donnait une saison complète.
Par Koss

 Whitney ton univers impitoyable

J’avais totalement oublié de vous parler d’un truc la semaine dernière : le générique. Je pose l’ambiance : Whitney (parce que c’est tellement so-cool de porter le même prénom que son personnage) est sur le dos de son copain (il s’appelle toujours Alex) et ils traversent la pièce devant un fond bleu. Et là, Whitney Cumming nous annonce en voix off que « Withney is taped in a front of a live studio audience » Wait. What ?!

 

 Attention : publicité mensongère

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Je vous passe le discours sur « regarder comme c’est trop cool d’être sur le dos de son boy-friend » et sur l’imagerie pathétique que cela véhicule sur le couple. Attardons-nous plutôt sur la voix off.  Cela veut donc dire que :

1)      Il y a des gens qui viennent gratuitement assister à l’enregistrement des épisodes.

2)      Ils sont plusieurs.

3)      Le show les fait rire !

Déjà, il faudrait me payer cher pour assister à ça (« t’es con, tu le fais gratos pour série-all » me murmure-t-on à l’oreille). Ensuite : mais bordel qu’est ce qu’ils donnent au public, avant l’enregistrement, pour qu’ils soient aussi hystériques pendant ?!!  Cela reste un mystère tout entier pour moi, surtout au vu de la qualité du scénario proposé.

 

Ce moment explique les 3/4 des points de la note

Ce moment explique les 3/4 des points de la note

Venons-en, d’ailleurs, au cœur du problème : l’épisode. Après la leçon n°1 de la semaine dernière (le sexe fait durer le couple), voici la leçon numéro 2 : il faut pimenter sa vie de couple pour le maintenir vivant. En l’espèce, il s’agira ici de rejouer le premier rendez-vous entre Whitney et Alex. Le couple va faire comme si ils ne se connaissaient pas, en jouant un espèce de jeu de rôle totalement dénué d’intérêt et de tentation. Su-per ! Je vous préviens tout de suite, cela finit de façon très mièvre, dans un déluge de bons sentiments et de sexe hors-caméra.

Pour être sûr, j’ai regardé deux fois l’épisode (une fois en VO et une autre fois, en accéléré avec sous-titre). Bilan : PAS UN RIRE. Un désastre complet. Comment quelqu’un a pu penser que ce type de scénario pouvait être passionnant ? Les regarder jouer à jouer à ne pas se connaître (vous me suivez toujours ?) est une nouvelle forme de torture moderne.  Ce type de construction est, dés le début, voué à l’échec, puisque basé sur le postulat suivant, totalement dépourvu de ressort comique : « ah mais lol, ils se connaissent, en fait ! ». Pathétiquement navrant.

 

La glorieuse époque

La glorieuse époque

 

 

NBC, ton univers impitoyable

À dire vrai, le caractère abominable de la série aurait pu être grandement atténué, s’il n’avait pas été accompagné de cette funeste nouvelle portée par les lourds corbeaux d’automne : « NBC a décidé de commander une saison complète à Whitney ». Wait. WHAT ?!!

Autant être franc tout de suite, j’avais choisi Whitney en pensant fortement à son annulation. J’allais me farcir 5-6 épisodes de mauvaise facture et ensuite basta !

Je n’ose, désormais, imaginer le champ de ruine qui doit régner à la « National Brodcasting Télévision ». Comment le network qui a produit The West Wing, Code Quantum, Cheers, Scrubs, Seinfeld et surtout Friends en est aujourd’hui réduit à prolonger Up all Night et Whitney ? Réponse : car elles ne coûtent pas cher et font à peine plus de 5 millions de téléspectateurs. Je pense sérieusement qu’il faudra, un jour, qu’on se penche à Série-All sur la chute de la maison NBC depuis l’arrêt de Friends .  La preuve : la chaine ne cesse de passer entre les mains de différents actionnaires depuis 6-7 ans (de Vivendi Universal à Comcast, en passant par General Electric) et multiplient les sitcoms pathétiques. Car non, je suis désolé : Parks and Recreation, The Office et surtout 30 Rock, ce n’est pas drôle.

 

Non, définitivement, je n’aimerais pas être Steve Burke.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Découvrir que le pilot était un chef d’œuvre comparé à cet épisode.
  • NBC.
  • Entrevoir le fait que j’allais me farcir encore 22 épisodes sur mon canapé.
  • L’habituelle morale puritaine et nauséabonde dégagée par la série.

 

J’ai aimé :

  • Apercevoir une autre rousse dans cet épisode (attention, cela dure 1 minute).
  • Et, c’est tout (et c’est déjà pas mal).
  • Ah si : écrire cette critique assassine.

 

Ma note : 4/20

 

Comme même mon coté maso à ces limites, je vais arrêter de critiquer cette série. Je vais, néanmoins, continuer à regarder les épisodes. Vous aurez le droit à un magnifique bilan de fin de saison, en mai. Chanceuse va !

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sin
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