Focus sur Farscape

Le 03 juin 2011 à 18:27  |  ~ 11 minutes de lecture
J'ai suivi le conseil de Scarch : "Farscape c'est trop de la balle, si t'aime BSG, tu aimeras Farscape". Mais la série est-elle vraiment à la hauteur de ces promesses ?

Focus sur Farscape

~ 11 minutes de lecture
J'ai suivi le conseil de Scarch : "Farscape c'est trop de la balle, si t'aime BSG, tu aimeras Farscape". Mais la série est-elle vraiment à la hauteur de ces promesses ?
Par sanschiffre

Farscape est une série de 1999, l’histoire se déroule en quatre saisons de 22 épisodes et un téléfilm. Après avoir été annulée en 2002, elle est parvenue à renaître de ses cendres, grâce à la mobilisation des fans, pour le téléfilm Farscape : The peacekeepers Wars qui clôture la série. Farscape c’est aussi des comics books, des romans, un jeu vidéo et un jeu de rôles. Autant dire une licence qui ravit les investisseurs.
La série a aussi gagné 7 saturn awards récompensant les séries de science-fiction, fantastique ou d’horreur. Farscape en a obtenu 3 pour la meilleure série du câble, 1 pour le meilleur téléfilm, 2 pour Ben Browder (l’acteur principal) et 1 pour Claudia Black (qui fait elle aussi partie de l’équipage). Soit seulement 1 de moins que Battlestar Galactica.

Après tous ces chiffres (oui je sais c’est ironique de ma part d’en écrire autant) voici le pitch de la série : John Crichton est astronaute. Le jour où il part dans l'espace pour vérifier l'une de ses théories, son module est aspiré par un vortex et il se retrouve projeté dans une zone inconnue de l'univers. Dès lors, il n'aura de cesse de chercher un moyen pour pouvoir rentrer chez lui, tout en essayant d’échapper au divers ennemis qu’il se fera.

Et au cas où le téléspectateur soit un peu neuneu, le générique nous rappelle le pitch à chaque épisode.

Et qu’on ne me fasse pas croire que c’est pour les téléspectateurs qui tombent sur un épisode au hasard, car la probabilité de tomber sur un épisode en rapport à l’histoire est tellement rare qu’il pourrait y avoir dans le générique une recette de cuisine que ça en serait plus utile.

L’histoire plus en détail.

Bon si vous êtes déjà en train de vous procurer les DVD, je vais refréner vos ardeurs. Sur le papier, la série a beau être prometteuse, l’histoire en profondeur l’est beaucoup moins.

John réussissant l’exploit de se mettre à dos les peacekeepers (les forces armées qui font respecter l’ordre dans cette partie du cosmos, et ce ne sont pas des rigolos !) dès le premier épisode, il n’aura pas d’autre choix que de fuir dans les terres inexplorées, partie de l’univers qui contient toutes les crapules, malfrats, monstres et espèces inconnues. Et tout le problème est là, 70% des épisodes sont des stand alones qui sont tous construits sur la rencontre avec une crapule ou l’invasion du vaisseau par une forme de vie parasite.
Alors oui, il faut bien qu’il se passe quelque chose pour éviter “l’ennui” mais certains épisodes comme le 1*14 auraient parfaitement tenu la route sans rajouter un méchant manipulateur qui se cache au sein de la population.

La cohérence est elle aussi très classique. Les scénaristes font clairement ce qu’ils veulent, nous offrant donc du grand n’importe quoi. On aura donc droit a des storylines qui disparaissent, des personnages qui survivent on ne sait comment, des caractéristiques qui disparaissent par fainéantise ou par perte de l’accessoire ainsi que d’autres qui apparaissent pour redonner de l'intérêt au personnage, les navettes qui apprennent la vitesse lumière uniquement pour un épisode, un humain qui survit sans combinaison et sans oxygène dans l’espace, des personnages qui connaissent des informations qu’il leur est impossible de savoir, des ascenseurs qui apparaissent... Et la liste est encore longue.

J’ai gardé la plus grosse pour la fin, car elle est récurrente sur tous les épisodes : les microbes traducteurs. Chaque espèce alien ayant son dialecte, des microbes traducteurs sont injectés dans les individus pour qu’ils obtiennent des traductions instantanées. Pour que le microbe fonctionne, il doit préalablement recevoir les différents dialectes. Or John Crichton est le premier terrien dans cette partie de la galaxie, il est donc techniquement impossible pour les microbes de traduire un seul mot vu que l’anglais ne leur a pas été inséré, mais étrangement ils y arrivent parfaitement. Il y a aussi des espèces sans microbes qui arrivent à dialoguer avec John sans problème et sans aucune explication.
Dernier point sur ces foutus microbes. A partir du moment  où John reçoit les microbes, les différentes espèces proches de lui se mettent à parler anglais. On peut donc supposer que le spectateur entend du point de vue de John, or aucune unité de temps n’est traduite sur toute la série. Je ne sais pas quel est l’effet recherché a ne pas tout traduire, mais on tout cas ça montre que les bases de la série n’ont pas été pleinement réfléchies et qu’il va falloir débrancher le cerveau pour les 86 épisodes restants.

Coté sentimental, c’est pas mieux. La romance entre les deux personnages principaux s’étalera sur toute la série et sera trop souvent au premier plan. Il y en aura aussi entre les divers membres de l’équipage et comme c’est pas assez il y en aura systématiquement une lorsqu’ils croiseront un alien pas trop moche, entre celui-ci et un membre de l’équipage.

Effets spéciaux et accessoires.

Qui dit Science-fiction dit aussi effets spéciaux, chose importante à nos yeux, car certains membres sont toujours en train de faire des cauchemars après le visionnage de The cape et V.

Les monstres et vaisseaux en image de synthèse sont vraiment bien, le seul problème c’est que les animations sont tout le temps les mêmes et en deviennent indigestes.
Les incrustations sur fond vert sont moyennes. On les voit, mais heureusement elles ne sont pas moches au point de rendre les rendre irregardables.
Le maquillage de certains aliens de la saison 1 n’est pas vraiment génial, car on voit les rajouts. Pour les autres c’est bien fait malgré 2-3 erreurs de temps en temps.
Et comme n’est pas tout rose, le gros bémol revient aux automates. La saison 1 est un vrai calvaire avec des monstres pas crédibles un brin ou  très cheaps par le manque de moyen. Tu prends un petit alien, tu le repeins, rajoute 2-3 ailerons et tu obtiens une nouvelle espèce.

Les accessoires de la première saison montrent eux aussi le manque de moyen et le système de recyclage. Je vais prendre l’exemple qui m’a sauté aux yeux et qui m’a fait avoir un fou rire, la micropipette. Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas l’objet.

Sur terre

On l’utilise pour faire des prélèvements de solutions. Sur la pointe en place un embout en plastique qui va contenir la solution, et grâce à la molette située sur le dessus on règle la quantité de solutions à prélever. Les seuls bruits audibles durant la manipulation sont des chtoncs ou des clacs dus à l’usure de l’appareil.

Dans Farscape


Niveau camouflage, on ne s’embête même pas, un coup de peinture et le tour est joué. Cette peinture est même magique, car on obtient des appareils capables de faires des injections sous-cutanées (sans aiguille) qui font pschitt.
Oui le son a son importance, après 3 ans de chtonc, un pshitt ne fait pas du tout crédible. Vous trouverez ça crédible si dans une série un coup de fouet fait pin pon au lieu de huitisch.

Les personnages

Pour ne pas trop vous spoil, je présente seulement en détail qu’une partie des personnages de la saison 1.

De gauche à droite, on a :

Ka D'Argo (Anthony Simcoe), un luxan. Issu d’une race guerrière, il sera les muscles de la série. Comme tout les luxans, il a la particularité de faire tomber les gens dans les pommes avec un coup de langue.

Aeryn Sun (Claudia Black), un sébacéenne. Ex-peacekeepers, elle a été déchue pour être tombé sur le charme de John. Elle rejoint D’arko du côté des guerriers, mais son interminable histoire d’amour avec John rendra le personnage assez lourd.

Dominar Rygel XVI, un hynerian. Ancien souverain, il est égoïste, radin, voleur et goinfre. Personnage pas vraiment intéressant sur le papier, il ne le sera pas plus dans la série. Et comme il n’est pas assez boulet, son espèce à la particularité de péter de l’hélium lorsqu’elle a peur.

John Crichton (Ben Browder), un terrien. Comme tout le monde le sait, le terrien est quand même l'espèce avec le plus grand sex-appeal. Sur les 2 premières saisons tous les aliens pas trop moches lui tomberont dans les bras.

Pa'u Zotoh Zhaan (Virginia Hey), une delvienne. Il s’agit du personnage fan de jeux de rôles, elle commencera prêtresse de niveau 9 et gagnera une nouvelle capacité à chaque fois qu’elle gagnera un niveau. Les scénaristes lui donnent des points d’XP au gré de leurs envies, car 2-3 niveaux ne lui ont clairement pas été donnés.

Petit jeu : Sur les 5 personnages ci-dessus, il y aura plus de 9 morts. Quelle est la probabilité d’être pris pour un con ? Vous avez 10 Minutes.

Se rajouterons à l’équipage, une nymphomane, un fou avec un demi-visage, une vieille herboriste cradingue, une archéologue avec un cri qui fait fondre le métal et une fille qui peut défier la gravité. Pour certains d’entre vous, je précise qu’il y a deux rousses dans l’équipage.

Les grands méchants dans Farscape ne sont ni les Cylons, ni les Goa’uld, ni les Daleks mais des peacekeepers.


Bialar Crais (Lani Tupu), son seul but est de tuer John pour venger la mort accidentelle de son frère. Oui c’est tellement impressionnant que je préfère tomber sur un stand alone plutôt que sur un épisode avec Crais.




Comparé physiquement au précédent, Scorpius (Wayne Pygram) a plus un look de méchant ou de masochiste. Son but bien que consistant lui aussi à attraper John sera quand même largement meilleur que celui de Crais. Son nom par contre a était très mal choisi, Cafarius lui irait beaucoup mieux, vu sa faculté de ne jamais mourir.


Je conclurais cette partie avec une légende Farscapienne.
“Grand méchant tu seras.
Tant que le suivant ne te détrône pas.
Dès lors, John Crichton tu rejoindras.”

Les mots de la fin

Une trop longue partie procédurale très moyenne ou nulle pas forcement cohérente, une partie fictionnelle qui peine a être cohérente plus de 10 minutes et une fin au niveau de la série.

Au final, si vous voulez vous mater une série S-F de la fin des années 90, regardez Stargate Sg-1. Bien que moins original, les épisodes sont largement plus digestes. D’ailleurs même les acteurs de Farscape l’ont compris, Ben Browder et Claudia black rejoindront Stargate en 2005.

Ps : Il est possible que les propos de Scarch soit totalement inventés.

L'auteur

Commentaires

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Puck
Salut Jhudson, Il y a un an, je t'aurais soutenu sans réserve. Mais il y a un an, je n'avais pas revu les premières saisons de Farscape, et j'étais resté sur des souvenirs émus, mais de dix ans d'âge. Aujourd'hui, le moins que l'on puisse dire, c'est que la série n'est pas un bon cru. Elle était très sympa à sa sortie, et je l'ai beaucoup aimée. Mais elle a pris un sacré coup dans les gencives. Les accessoires, les effets spéciaux, les maquillages... Ca, ça ne me pose aucun problème. Mais les scénarios sont quand même répétitifs, particulièrement sur les stand-alones "exploration de la planète". Alors bien sûr, il y a de la mauvaise foi dans le focus, mais c'est drôle. Et pas si grave.

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gastonter
J’avais vaguement entendu parler de Farscape au moment de la campagne « save Farscape ». Mais je n’ai réellement découvert cette « vieille » série qu’il y a 1 an et 3 mois pour être précise. J’ai trouvé que les 1ers épisodes étaient assez vieillots (aspects, situations,…) et j’ai passé plus d’une saison et demi à ressentir une frustration agacée devant une série aux épisodes très irréguliers. Et surtout, mon esprit rationnel avait du mal à adhérer au délire ambiant. Et puis, sur une scène, le « truc » est arrivé. Le « truc » qui a fait que j’ai fini par baisser les armes et que j’ai accepté de les suivre là où ils m’emmèneraient. Et quel trip !!! Cette série s’est construite au fur et à mesure, intégrant tous les éléments qui pouvaient l’enrichir et lui donnant certainement cet aspect de désordre. Mais au final, c’est un ensemble étrangement cohérent que je trouve tout simplement génial tant l’évolution à tous les niveaux (histoire, personnages, effets spéciaux…) est phénoménale. En bref, c’est juste la meilleure série (tous genres confondus) que j’ai vu de toute ma vie. (et j’en ai vu un certain nombre…) Pourquoi ? Pour son ton politiquement incorrect totalement jouissif. Pour son imagination délirante. Pour les acteurs dont le jeu incarné est au-delà du talent. Pour leur exceptionnelle alchimie. Pour l’humour des dialogues (à voir en VO), des situations. Pour la richesse des personnages à la fois aimables et détestables. (« gentils » et « méchants » confondus) Pour le plus beau couple de fiction jamais crée. (l’homme étant le personnage féminin et la femme le personnage masculin). Pour ses défauts qui, au final, font qu’on l’aime davantage. Pour sa richesse qui fait que ce sera la seule série que je continuerai à revoir. Je pourrais continuer comme ça longtemps. Mais je vais finir en te disant à quel point je suis désolée que tu sois passé à côté de tout ça. Et je suis aussi désolée de t’apprendre que malgré le temps passé, cette série continuera à faire des victimes : après le temps des « Scapers », voici venu le temps des « later Scapers ».

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Puck
Belle défense inspirée, Gastonter, tu me donnerais presque envie de reprendre là où j'avais laissé ma revisionnage. Ce déclic est venu quand ?

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gastonter
En fait, ça s’est fait en plusieurs étapes. Pendant plus d’une saison et demi, j’ai eu l’impression d’être sur des montagnes russes : passant du mauvais, parfois du très mauvais (« taking the stone » est un épisode que j’ai détesté), au très bon (« a human reaction », « nerve »,…) (« out of their minds » reste l’épisode qui m’a fait le plus rire et où la qualité de jeu des acteurs m’a bluffée). J’en ai même « sauté » « crackers don’t matters » car comme je n’adhérais pas encore complètement, leur petit délire en bande commençait à me gaver . (petite précision : j’ai vu la série en 2 semaines et ce n’était pas 2 semaines de vacances. Le rythme était sans doute trop intense et la durée trop courte pour me rendre les personnages familiers). De plus, je dois avouer une haine spontanée et absolue pour Rygel. Je ne me souviens plus du moment où j’ai cessé de me demander pourquoi ils ne balançaient pas cet abject demi-avorton dans le vide-ordures intersidéral. (je crois que ses défauts le rendait beaucoup trop humain à mon goût…). Les premières scènes de « look at the princess », avec ses couleurs criardes et kitchs, m’ont donné une première impression négative. La surprise a été d’autant plus grande en découvrant un scénario qui m’a finalement emballé. Malgré ça, je n’adhérais pas encore totalement. Je pense à une scène en particulier : Crichton pris au piège dans le vaisseau « cadeaux de mariage » qui part dans un délire complet et qui se sauve d’une manière scientifiquement impossible. J’ai pris mon pied devant le jeu délirant de Ben Browder mais devant le sauvetage du personnage, mon esprit rationnel s’est à nouveau révolté. Le dernier déclic a eu lieu devant un épisode où il ne se passe pas grand-chose : « the locket ». (Les fictions qui racontent une vie entière me mettent toujours le bourdon. Tant d’agitation pour tant d’actes manqués…) Les scènes d’Aeryn et de John m’ont tout simplement cueillie par leur simplicité et leur sincérité. (Claudia Black est une actrice exceptionnellement bouleversante). Je crois qu’à partir de là, les personnages sont devenus réels pour moi. L‘humain auquel je devais normalement m’identifier, après avoir été tellement maltraité par cet univers hostile, trouvait enfin sa place. A ce moment là, j’ai accepté de suivre l’histoire comme celles que l'on invente lorsqu'on est enfant. « On dirait que tu serais un astronaute perdu à l’autre bout de l’univers. Et cette boite en carton serait ton vaisseau. Ouais, et cette passoire serait mon casque… » Après cela, j’étais mûre pour le tryptique « Liars, Guns and Money » qui m’a mise en état de choc ! Je suis cinéphile et j’ai vue pas mal de séries fortes, mais aucune autre œuvre de fiction ne m’avait fait ressentir une telle intensité de sensation et une telle impression de réalité. On est dans un monde totalement imaginaire mais ces personnages existent ! (Ben Browder, dans une de ses dernières conventions, a déclaré que quand il se retourne vers le passé, il a la sensation d’avoir eu 2 vies : celle d’un acteur, marié à une actrice ayant 2 enfants et celle où il était amoureux d’Aeryn et dégommait des méchants. Les personnages de Farscape sont aussi réels pour les acteurs que pour les spectateurs.) A ce moment là, je me suis dit qu’il était impossible que la série puisse retrouver un tel niveau d’intensité. Mais, dans les saisons suivantes, elle le fait. Et à de nombreuses reprises. Enchainant les scènes cultes totalement jouissives. Et comme, vous êtes littéralement tombés amoureux des personnages, alors ce que vous vivez relève de l’expérience unique et sans précédent. Cette série tient du miracle. Elle est tout et son contraire : un spectacle pour adulte qui a tous les aspects d’un spectacle pour enfant. Farscape est une série trop trash pour être montrée à des enfants. Et paradoxalement, c’est comme si elle nous donnait un accès direct à notre part d’enfance. Evidemment la série a vieilli et obéit à d’autres codes (une autre culture entre autres…) Elle est pleine des défauts liés à son élaboration chaotique. Si on ne s’attache qu’à sa forme, il est très facile de ne voir que quelque chose de grotesque. Mais les être humains les plus intéressants ne sont-ils pas souvent ceux qui ne sont pas si faciles d’accès ? Farscape reste une série qui se mérite. Personnellement, en dégageant tout ce qui obscurcissait ma vue, j’ai trouvé un trésor qui est toujours présent malgré le temps qui passe...

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Puck
Bon, c'est décidé, je m'y remets.

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Altaïr
ça c'est de l'argumentation convainquante et passionnée ! une de tes phrases m'intrigue... "Pour le plus beau couple de fiction jamais crée. (l’homme étant le personnage féminin et la femme le personnage masculin)." c'est à dire ? (je ne connais absolument pas farscape je précise)

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gastonter
C’est pas compliqué : Le personnage féminin (Aeryn) est un soldat qui a été séparée de ses parents depuis sa plus tendre enfance pour être élevé dans un monde s’apparentant aux jeunesses hitlériennes. Son univers obéis à des règles simples : ne montrer aucune émotion, suivre aveuglément les ordres, être prêt à mourir, avoir la certitude que vous appartenez à une race supérieure qui ne peut être remise en question. A noter qu’elle est totalement dans son élément lorsqu’elle est dans l’action et, notamment, lorsqu’elle utilise des armes. Petit rappel : ces trucs qui éjectent des projectiles sont des symboles phalliques (!). En revanche, le personnage masculin (John Crichton), de part son humanité et sa personnalité, est toujours en demande de dialogues. Il a été élevé dans un monde plutôt féminin : il a deux sœurs et son père (astronaute, héros de son pays) a été très souvent absent. De plus, c’est un scientifique curieux qui cherche à comprendre en échangeant. D’ailleurs, cela déstabilisera beaucoup Aeryn qui ne comprend pas pourquoi ce mec passe son temps à vouloir toujours parler alors que sa propre méthode lui semble beaucoup plus simple et efficace : elle frappe (!). Totalement démuni dans un monde dont il ne connaît pas les codes et où il est l’être le plus physiologiquement fragile, il se retrouvera souvent dans la position de la demoiselle en détresse qu’il faut protéger. Evidemment, cette faiblesse et la nécessité de survivre sera souvent ce qui, au final, les tirera tous d’affaire. Juste pour te donner un aperçu d’un de leur premier échange dans l’épisode pilote : (…) (Crichton) - Pourquoi ne pas leur montrer un peu de compassion ? (Aeryn) - " Compassion " ? C'est quoi " compassion " ? (Crichton) - Compassion ?... Quoi ?! Tu plaisantes, n'est-ce pas ? C'est un sentiment que tu as devant la souffrance des autres. Et au lieu de tirer avantage de leurs faiblesses, tu les aides. (Aeryn) - Oh. Je connais ce sentiment... (Crichton) - Ouais, eh bien, c'est un sentiment assez commun chez les êtres humains. (Aeryn) - Je le déteste ! (…) On peut dire que ça commence mal ! Bien sûr, tout comme pour les autres personnages, le contact de tant de différences les influencera et ils évolueront de façon spectaculaire. C’est d’ailleurs, pour moi, l’aspect à la fois le plus frustrant et le plus passionnant de cette série. Dés le début, vous sentez que ces personnages si disharmonieux sont fait pour devenir un tout. Mais ça prend vraiment beaucoup de temps. Paradoxalement, je pense que c’est justement cette longue durée qui procure cette impression de réalité et d’intensité quand, enfin, ils fonctionnent ensembles. Une dernière précision : lors la diffusion de la série, les téléspectateurs étaient à 50% des téléspectatrices. Chose unique pour une série de science-fiction. Si tu as d’autres questions, n’hésites pas !

Avatar Altaïr
Altaïr
Tu me plais, gastonder :) (en tout bien tout honneur, hein) Du coup tu piques ma curiosité... ce genre de thématiques m'intéresse beaucoup, faut voir si c'est bien exploité mais ça fait du bien de voir les rôles des stéréotypes hommes/femmes inversés. Dis, Puuuuuck ??? on se fait une soirée farscape ?

Avatar Altaïr
Altaïr
ah et tu devrais poster plus ici gastonder ! Je vois que tu regardes Game of Thrones, n'hésite pas à noter, critiquer les épisodes, et débattre avec nous !

Avatar Puck
Puck
Je retrouve la série... Et oui, pourquoi pas ? Une soirée farscape en grignotant des clapiotes.

Image Farscape
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