Bon épisode final pour une bonne série. Dans l'ensemble je suis plutôt d'accord avec l'avis de Chevrere. Personnellement ce qui m'a captivé dans l'épisode ce sont les petits mystères qui nous incitent à chercher des indices un peu partout : - le générique qui change (l'analyse de générique devient une habitude pour les séries en lien avec J.J. Abrams), avec le diner qui brûle, le fil rouge cassé et la mallette vide, on sait déjà que le retour dans le futur sera compliqué, que l'assassinat n'aura pas lieu et que Jake Amberson sera dans l'embarras pour expliquer sa position. - Cette dernière proposition se retrouve dans la montée des escaliers avec Sadie, on peut lire sur le mur "Your the pastry" (Grammar nazi fais toi plaisir) ce qui ne nous annonce rien de bon pour Jake. A noter aussi la référence à Shining avec le magnifique Redrum en rouge, aussi dans la montée d'escalier. - Dernier mystère: qui est le type qui passe tranquillement en arrière plan de droite à gauche alors que Sadie meurt et que les policiers arrivent en trombe?

Evidemment, l'épisode est bon, c'était prévisible car la dimension mythologique de ce point du récit était telle que rien ne pouvait empêcher l'immersion du spectateur. De plus, la réalisation est très impressionnante, avec un effort remarquable à rendre crédible cette ultime et tragique confrontation avec Oswald.

Mais la partie avec l'agent du FBI est aussi bien pensée, avec un James Franco impeccable durant tout le premier acte, apportant l'intensité nécessaire à une intrigue un peu en roue libre. Et c'est justement là que le bât blesse : autant la partie Kennedy est impressionnante, autant le retour au présent fait cheap et presque triste.

Tout ça pour ça serait une expression de haters un peu trop facile que je n'emploierais pas ici... peu m'importe que les contenus des sept épisodes n'aboutissent à rien. C'est frustrant certes, un peu décevant venant de King mais bon, il n'a jamais su finir ses histoires, excepté Carrie.

En fait, la fin de 11 22 63 est celle d'un roman, pas celle d'une série, et du coup, cela donne une tonalité étrange à l'ensemble. Car le héros américain, mythologie que King a cherché à invoquer durant tout ce film, n'est finalement qu'un pantin courant tout droit s'empêtrer dans les fils du temps.

C'est une jolie idée qui renvoie à un générique particulièrement réussi. Mais l'exploitation de l'idée aura été trop inégale, avec beaucoup d'éléments anecdotiques mal exploités et surtout une absence quasi totale de vrai mise en danger du héros dans cet ultime épisode.

Et puis, sérieux, coller aux théories conspirationnistes dans les premiers épisodes pour finalement juste se ranger à corroborer les conclusions de la commission Warren... Un instant de lâcheté, monsieur King, non ?