Très bonne mini-série, d'un bon niveau d'acteur et mise en scène avec soin.

Quelques réserves néanmoins :

- une difficulté à vraiment faire monter la paranoïa parmi les survivants.

- une fin un peu parachutée. Comment était-il possible de deviner qu'Amstrong était complice?

- j'ai du mal à imaginer comment un vieillard affaibli a réussi à tuer le majordome ou le détective. D’ailleurs je n'ai rien compris à cette histoire d'ours.

Mais malgré cela, j'ai passe un bon moment.

Merde, mes souvenirs sont remontés et sont avérés exacts...

Excellent épisode de conclusion !

L'ambiance paranoïaque dans laquelle les personnages ont plongé petit à petit était très bien retranscrite.

Si je n'étais pas sûr de la culpabilité du juge, je l'étais encore moins lorsque l'on en a un peu plus appris sur lui. Et aussi lorsqu'il apparaît mort, bien entendu (^^) mais je me disais qu'il pouvait feindre sa mort (quoique c'était quand même assez chaud de parier sur l'incompétence d'Armstrong... Qu'aurait-il fait s'il avait finalement vérifié ?).

Très bon, tout ça,donc.

Mais il y a quand même des mais. D'abord, je ne suis toujours pas fan du fait que le poème ne nous ait jamais été montré en entier. On voit tout le monde qui semble le connaître par cœur puisqu'ils ressortent les couplets une fois les victimes découvertes mais pourtant, on ne les a jamais vu le lire.

Et encore une fois, le fait de dévoiler le poème à l'avance aurait ajouté une aura de mystère à l'ensemble. Le meilleur exemple, dans cet épisode, étant le couplet de l'ours. On savait qu'il y avait une peau d'ours dans la maison. Il aurait été amusant de nous-même essayer de faire le lien entre cette peau d'ours et le couplet du poème...

Autre problème : Vera. Enfin, j'ai 2 problèmes avec elle :

- C'est peut-être parce que je n'ai pas tout suivi mais pourquoi a-t-elle tué le gamin ?

- Dans l'épisode précédent, la voir se rapprocher soudainement de Lombard m'avait assez énervé. Comme si, parce qu'il y avait une jeune femme de l'assemblée, il fallait qu'elle couche avec l'un des hommes pour s'ajouter de la personnalité... Eh bien cet épisode n'explique pas non plus la situation. Vraiment dommage...

Mais ce fût une bien bonne mini-série comme les anglais savent le faire !

Une adaptation finalement toute aussi géniale que le roman qu'elle reprend, en lui restant fidèle jusqu'au bout, en gardant tous les rebondissements et la tension qui font le charme de l'histoire et en prenant les libertés nécessaires pour l'adapter au format télévisé en honorant le scénario brillant de Christie.

On pourra être tatillon, en ayant lu le roman, sur un ou deux parti-pris discutables (selon moi ils n'ont pas laissé assez plané le doute sur la culpabilité de Vera lors de son face-à-face avec Philip).

Mais encore une fois, il y a des aspects tellement bons qu'ils surpassent le roman.

Thématiquement, c'est extrêmement riche et l'accent est mis sur la possibilité que tout ceci n'est qu'un purgatoire pour leurs actions, nous dit le Dr. Amstrong quand il délire. Bien sûr la série garde tout de même cette révélation très terre-à-terre sur les actions du juge - et le rebondissement est tout aussi ébouriffant que dans le roman - mais elle laisse tout de même quelques zones grises qui collent à l'ambiance et contribuent à apporter à cette histoire un charme de "mystère que personne ne résoudra jamais".

De cette façon, la série capte même peut-être mieux la dimension éternellement énigmatique que Christie voulait à l'origine donner à son intrigue, mais qu'elle n'a peut-être pas pu complètement réalisé en dévoilant tous les détails possibles et inimaginables à la fin de son récit. Un peu comme si la série ne faisait que de nous révéler les ficelles cachées, tandis que le livre nous prenait par la main pas à pas pour nous apprendre comment réaliser le tour de magie nous-même...

Dans l'ensemble on ne peut pas rêver mieux comme mini-série, que ce soit en tant que série en soi (acteurs, réal et dialogues excellents) qu'en tant qu'adaptation, qui a su sur bien des points égaler voire surpasser l'original.

"One little nigger boys living all alone

He went and hanged himself and then there were none..."