Batman: The Animated Series
Batman, la série animée
Le chevalier noir combat le crime à Gotham City avec l'aide occasionnelle de Robin et Batgirl.
Terminée | Américaine | 25 minutes |
Animation, Action, Adventure, Thriller | Fox, France 3 | 1991 |
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If You're So Smart, Why Aren't You Rich ?
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Diffusion originale : 18 novembre 1992
Diffusion française :
-
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Avis favorable | Déposé le 02 décembre 2015 à 19:49 |
Avant d'aborder le cas de cet épisode phare de la série, un dernier petit mot sur son prédécesseur : c'est quand même assez ironique qu'il ait été en deux parties pour une histoire aussi banale, classique, pliable aisément en une seule partie et sans importance autre pour la série que d'introduire la future Batgirl dans une aventure qui ne sera même pas déterminante dans la création de l'alter égo de la jeune fille, quand à la fois l'épisode qui le précédait et donc celui qui le succédait, bien que s'en étant très bien sortis avec les moyens du bord pour des résultats grandioses, avaient l'un comme l'autre nettement plus de bagage pour constituer un two parter. Mais enfin bref, revenons à nos moutons, car là c'est du lourd. Cet épisode vient en effet apporter à la série ce qui lui manquait, le dernier des ennemis vraiment célèbres de la chauve-souris qui n'avait toujours pas été introduit à ce stade : L'Homme Mystère, bien entendu. Cette arrivée tardive n'est pas dû au hasard : avec L'Epouvantail, il s'agit selon les dires de Bruce Timm et Paul Dini de l'ennemi qui leur aura été le plus compliqué à aborder. Sauf que là où ils ont fait apparaître très vite le premier (et on connait le résultat, même si ça s’est considérablement amélioré par la suite) en expédiant toutes ses apparitions majeures dans la première saison, ils ont préféré attendre autant que possible pour s'occuper du cas du second, s'étant même fait la main en tout début de saison 2 dans l'épisode The Cape and Cowl Conspiracy afin de pouvoir parvenir au meilleur résultat possible pour le personnage. Et ils ont bien fait. Car c'est vrai que l'intéressé est un des ennemis les plus difficiles à aborder, car l'un de ceux sur lequel il est le plus facile de dériver très rapidement ... Le gros problème avec l’Homme Mystère c’est qu’il est censé être le pire ennemi de Batman sur le plan cérébral mais il ne représente à côté de cela une menace beaucoup plus réduite sur le plan physique. Et le piège dans lequel beaucoup de versions du personnage tombent, c’est que leurs auteurs, à la fois par souci de rendre l’ennemi imposant physiquement et par une mauvaise délimitation de la frontière entre génie maléfique et folie, en fond bien souvent un simili-Joker, personnage hystériques aux gadgets improbables et énigmes sans queue ni tête. Le plus bel exemple de ce phénomène restant surement le Riddler de la série de 1966. Une version pour laquelle j’ai une certaine affection et qui, il est vrai, marche bien dans le contexte et l’univers de cette série complètement folle, mais qui du coup posait le double problème d’à la fois n’être jamais menaçant de par ce qui fait la spécificité même de ce personnage, mais en plus à l’échelle de la série en venait carrément à voler la place du Joker et véritablement handicaper l’efficacité de ce dernier qui y était carrément moins drôle et intimidant que ce dernier, du moins en présence du premier interprète du Riddler (d’autant plus quand il est l’ennemi du pilote et présenté comme la Nemesis de ce Batman très axé sur le plan « Détective » (ceux qui ont jeté un œil à la série comprendrons la présence de ces guillemets)). Le personnage deviens dès lors générique au possible et selon la réussite ou non des traits de personnalités qu’il emprunte à d’autres ennemis de l’univers dans lequel il s’inscrit finit soit par leur faire du tort, soit à ne jamais être réellement efficace ni réussir à se démarquer des autres vilains. Ici, hors de question de lui donner la moindre des caractéristiques des ennemis de la série l’ayant précédé (si ce n’est son évident brouillon de l’épisode 3 de cette saison 2, et encore les personnages ne sont pas tout à fait les mêmes). Et c’est peut être bien même sur le plan physique la version la plus inoffensive du personnage. En revanche, les caractéristiques qui lui sont propres sont exacerbées au possible, pour nous donner une version qui ne garde que l’essence même de son personnage de base : le poseur d’énigmes pur et dur. En ce sens, la version proposée du personnage dans la première série du DCAU (malheureusement les très rares cameos auquel aura droit l’intéressé dans les séries suivantes, en plus de lui offrir un redesign franchement moche (probablement le personnage qui a le plus perdu au change) pour davantage coller à l’apparence physique de la version contemporaine de Batman Forever, aurons tendance à un peu tomber dans ce piège, c’est donc pas plus mal qu’il n’ait plus d’épisodes à lui au-delà de Batman TAS) est pour moi véritablement la suprême : non seulement en termes de design comme de caractérisation la meilleure que le personnage ait eu comme pour certains autres personnages de la série, mais aussi et là ce n’est pas le cas du gros des autres une qui n’a et de loin pas connu pour moi d’égal à ce jour. Il aura mis du temps (presque la moitié de la série) pour arriver celui-là, mais force est de constater que c’était vraiment pour le meilleur. D’autant que du côté du scénario un formidable travail est fait pour rendre le personnage imposant et qu’il constitue une menace crédible et puissante (ce qui, vu la spécificité de la fin de cet épisode, était indispensable) à travers notamment le passage du Labyrinthe qui est juste un bonheur de chaque instant, le simple fait de la présence de Robin dans l’épisode dont l’absence aurait empêché Batman d’être victorieux, ainsi que celui du Morse par coupures d’électricité qui donnent une vraie ampleur aux actions de Nigma et enfin la décision d’en faire pour sa première fois l’un des rares ennemis à échapper à Batman, permettant d’offrir une dernière scène véritablement glaçante d’effroi. Ainsi que de nous promettre le retour de ce décidément très réussi méchant sous peu de temps. Parfaitement rythmé et réalisé, sublime au niveau de l’animation (certains plans sont d’une beauté, notamment ceux introduisant l’Homme Mystère), réhabilitant un ennemi culte pour ensuite l’amener à son sommet et gorgé de scènes superbes avec un Dynamic Duo plus complémentaire et synergique que jamais … oui, je pense qu’on peut dire que cet épisode rejoint sans problème le cercle des cultes de la série. |
Un très bon épisode avec une superbe introduction de l'homme mystère.
Les enigmes sont plutôt cool, le personnage est plutôt très interessant et pas du tout psychotique ce qui rend son histoire ainsi que lui bien plus cool.
Il marche aussi très bien dans la série et n'est pas caricatural comme l'était Jim Carrey dans le film.