Un épisode malheureusement en-dessus de tous les autres de la saison (sauf celui sous terre, on va pas déconner), puisqu'on suit trois intrigues différentes et très indépendantes tour à tour, et qu'à chaque fois c'est la même chose. Ils essayent bien de les faire s'entre-croiser avec une narration à base d'ellipses mais clairement c'est artificiel. 

Première découpe donc, la fin de l'intrigue politique de Diane et Peanut. Je n'ai qu'un mot : enfin ! Ce n'était pas non plus une purge, j'ai assez ri avec le coup des avocats ou avec l'auto-dérision de Jessica Biel, mais tout de même, il était temps que cette intrigue s'achève. Ils manquaient clairement d'idées à la longues (encore des blagues sur les mains de Woodchuck, tout l'épisode précédent y était consacé). Partie sympathique mais surtout parce qu'on a la promesse qu'ils vont passer à autre chose et que Diane redeviendra peut-être un personnage principal.

Deuxième découpe, mix entre l'intrigues des clowns dentistes de Todd (mais p*tan j'en PEUX PLUS pourquoi ont-ils eu besoin de monopoliser 10 minutes de l'épisode pour dissoudre sa troupe ?) avec l'intrigue de la fantastique Carolyn. Résultat hybride mais finalement pas tout à fait convaincant. Le fait qu'elle reçoive le script "Philbert" est une touche sympa mais le manager qui accepte le projet n'a pas trop de sens. Cela reste intéressant si cela aboutira bien à Bojack qui doit enfin retourner la faveur à Carolyn et accepter d'être dans son émission. J'ai l'impression qu'en signant à sa place elle a placé tout son futur dans les mains de Bojack, et ce n'est jamais une bonne chose. Une deuxième intrigue qui souffle donc le chaud et le froid, mais idem, qui promet de belles choses pour l'avenir.

Troisième découpe, idem, très inégal, centrée sur maman Bojack et une fin triste et inattendue qui nous donne très envie de voir le prochain épisode. Pourtant, le passage à l'hôpital avec la rencontre des 8 pères de Hollyhock, est une purge comme pas possible. 3 minutes de répliques non-stop où je n'ai pas souri un instant et où je ne voyais absolument pas l'intérêt. Je trouve ça un peu décevant, ses 8 pères étaient quand même assez teasés et la série n'en fait rien. Une troisième intrigue donc à nouveau pas super du tout au visionnage mais qui annonce du bon.

Bref les trois intrigues ont donc vraiment la même critique en ce qui me concerne : faire une fin assez poussive d'un arc de saison avec plus (Peanut/Diane) ou moins (Todd, les pères de Hollyhock) de réussite, et pas mal de moments à côté, mais qui tous promettent une suite de série bien plus intéressante.

J'ai bien aimé la construction de l'épisode, où chaque personnage vit quelque chose de marquant en une semaine, avec des allers/retours temporels constants. Contrairement à ce que j'aurais pu croire, cette manière de faire ne m'a pas perdu.

Ici, c'est clairement les intrigues de BoJack et de Princess Carolyn qui se démarquent. L'une par sa volonté de donner "naissance à son bébé" et l'autre par la perte du sien. Je n'arrive pas à savoir si l'acte de Béatrice était complètement volontaire ou pas. S'il s'agit de réelle démence ou non. J'imagine que tout n'est pas noir ou blanc et qu'on ne saura jamais réellement.

Excellent mais un poil en deçà niveau investissement émotionnel. ça reste toutefois de très bon niveau avec des histoires connexes hyper bien menées.

Un peu comme Nick, un peu dérangé par le rythme très heurté de l'épisode. Il se rattrape par ce qu'il a à dire sur les électeurs, mais également sur la petite partie avec Hollyhock et BoJack. Beatrice a beau être malade, elle n'en garde pas moins de vieux réflexes, qui font que BoJack perd sa fille dans sa vie, une des choses qui lui donnait encore l'impression d'être sur le chemin pour espérer être une bonne personne.

Place maintenant à l'épisode 11, aka l'épisode crève coeur de chaque saison !

C'est assez rare pour être dit, mais la structure expérimental (suivre les 3 à 4 histoires indépendamment avec un saut d'une semaine dans le temps) ne m'a pas totalement convaincu et je trouve même que cela dessert l'épisode, lui conférant un rythme très heurté.

De bonnes choses toutefois (notamment tout ce qui a rapport avec les élections et le côté versatile des électeurs).

Elle est vraiment complète cette saison. Ce n'est plus la saison de Bojack, mais celle des autres.

Au début, j'ai cru qu'on allait virer sur une saison sur la dégradation du couple Diane et Peanutbutter, via l'élection de celui-ci comme gouverneur. Ils sont toujours en couple et il n'a pas gagné. Rien ne s'est passé comme prévu et on a dérivé sur d'autres personnes : Princess Carolin notamment.

Ici, l'entre-croisement des storyline montre l'atomicité du groupe où chacun essaye d'être le plus loin possible les uns des autres, pour ne pas dépérir. Sauf que cela ne marche pas et qu'à la fin, tout le monde est malheureux dans son coin (sauf Peanutbutter, qui lui est toujours content)