Un épisode très étrange et inventif, qui brouille toutes les frontières entre la réalité et la fiction, et couronne ainsi la saison 5 d'une fin très très noire. 

L'épisode qui brouille totalement les frontières entre Philbert et Bojack Horseman, entre Philbert lui-même et Bojack. Le montage est fascinant et pendant plusieurs transitions je ne savais plus si l'on se trouvait dans notre show ou le leur. Brilliant.

Les deux histoires sont passionnantes et s'entremêlent jusqu'à nous donner le tournis pour mieux nous dégoûter de l'événement final.

Jusqu'à cette fin où Bojack monte les escaliers de son hallucination pour se retrouver face à face avec Philbert, face à face avec lui-même. Comme l'épisode le lui fait comprendre : il réalise enfin qu'il est son propre ennemi dans l'histoire, se connaissant et se dégoûtant mieux que quiconque.

Quel dommage quand on voit les efforts et les améliorations qu'il a faites (il s'excuse immédiatement auprès de Carolyn dans l'épisode, semble sincèrement se soucier des intérêts de Gina, etc.).

Les pauses de Todd sont réussies, les callbacks aux anciens gags ("Let's find out!") fonctionnent bien. J'apprécie toujours autant que la série ne glamorise pas la drogue et dénonce les travers d'Hollywood.

Je suis un tout petit peu mitigé sur le rêve comédie musicale, que je trouve un peu artificiel/que j'ai du mal à interpréter au premier degré. J'y vois surtout un hommage "best-of", ou plutôt, "worst-of", de tous les épisodes dramatiques (épisodes 11, surtout) de la série, qui sait très bien que les fans attendent le numéro 11 au tournant. Cette séquence un peu trop onirique pour moi, ce que je n'ai jamais beaucoup apprécié dans cette série (cf. le 1.11 ou l'épisode du tableau de Carolyn). Remplacée par quelque chose de plus sensé, concret (une altercation avec Diane ? Avec Flip, pour que Bojack rencontre de façon méta les créateurs de la série ?), j'aurais pu mettre 18.

Malgré tout l'excellence de la saison se maintient. Je n'en attendais pas moins cela dit. Comment finir ?

Avec cet épisode, la série arrive une nouvelle fois à nous perdre complètement entre l'imaginaire et le réel. Sauf que cette fois-ci, BoJack lui-même ne sait plus faire le distinguo entre les deux, et sa chute est d'une rudesse impressionnante.

Manew a très bien résumé l'épisode (notamment via le parallèle avec Legion), donc je vous invite à lire son avis plus que le mien !

J'aime lorsque le réel se mêle à l'imaginaire, au point qu'il devient impossible de les différencier et cet épisode le fait bien!

Voilà, c'était pour arriver au 100 caractères obligatoire, Manew a tout mieux résumé en une ligne dans son avis.

Balaise. Mais moins fort que les épisodes 11 des saisons précédentes (surtout celui de la saison 3). Bojack devient complètement fou et plus rien ne peut plus le protéger où le défendre. Et pourtant, il sera encore une fois couvert l'épisode suivant. Et encore une fois l'absolution viendra de ses proches.

La série souligne mine de rien le fait qu'elle est arrivée en bout de course. Elle franchit même la dernière étape de son discours en soulignant l'aspect méta de l'ensemble.