J'ai adoré cet épisode. Dès les premières secondes, on comprend tout de suite ce qui se passe. On l'attend, on le sait, mais pourtant, on se laisse porter quand même. Il n'y a que BoJack qui ne voit pas ce qui se profile (ou qui fait semblant ?). 

L'ambiance est vraiment particulière, à la fois détendue et malaisante. La matière noire qui se cesse de titiller BoJack m'a particulièrement gênée. Une sorte de Nemesis sans visage. Le numéro de Sarah Lynn et le poème de Secretariat étaient très touchants, quant à l'ultime coup de fil à Diane, j'ai adoré. 

Pourtant, je n'ai pas été émue. Il s'agissait de la fin que tout le monde attendait. Le résultat importait peu, c'était le chemin et la manière dont il allait être illustré qui était intéressant. Sur ce point, l'épisode remplit admirablement bien son rôle.

L'épisode est relativement prévisible et je trouve qu'il cantonne un peu tout le propos de la série aux premières saisons de Bojack. Conséquence de quoi je n'ai pas été plus ému que ça.

Le poème du père de Bojack qui évoque le regret d'un suicide en cours d'exécution est assez magnifique, sa conversation avec Bojack juste avant est tragique également quand on réalise que c'est Bojack qui s'invente une rédemption paternelle.

Mais j'oserai presque dire que le défilé des numéros, les blagues incessantes de Herb, les histoires un peu inutiles (Sarah Lynn qui doit expliquer pourquoi elle a des frites dans son assiette...), et les enfoncages de porte ouverte ("c'est dans ta tête tout ça"), c'était un peu en-dessous de mes attentes. À la fin quand il ne reste que Bojack, la scène et les lumières je m'attendais notamment à un discours vraiment au public.

Le coup de fil avec Diane est court mais c'est le truc le plus émouvant.

Adieu, Bojack ?

L'épisode tant attendu. Celui qu'on voit poindre depuis des années et qui était même annoncé par le générique. Je pense d'ailleurs que c'est l'idée principale qui a guidé la création de cette série.

Or, c'est bien connu : l'attendu est souvent porteur de déception. Cela reste un excellent épisode, avec des idées brillantes (les personnages qui mangent leur dernier repas, la mère de Bojack qui rechante la chanson de sa jeunesse et ce sublime poëme de Secrétariait). Mais... Mais, il a manqué quelque chose pour faire complètement basculer cet épisode vers la note maximale. J'ai été assez peu touché dans sa globalité, sauf par ce dernier coup de fil de Bojack à Diane qui boucle à merveille la série.