Wow.

Un épisode qui commence par densifier le portrait de Reggie, au delà du bon ami qui en pince pour Sam (et franchement, qui n'en pincerait pas?). Il a une vraie personnalité, de l'humour, de l'intellect, sans doute plus que la majorité des élèves à Winchester.

L'épisode commence très tranquillement, mais on sent une vraie camaraderie entre Rashid, Joelle, Sam et Reggie. Par ailleurs, Joelle et Reggie vont à mon avis devenir quelque chose, ce ne serait pas très surprenant mais pas forcément inutile. Puis ils vont dans la maison d'un pote de Reggie, et les choses vont d'abord bien, puis bien évidemment, elles tournent mal.

La discussion sur le N-word manque quelque peu de finesse, mais met tout de même sur le tapis quelques bons points. L'ami de Reggie n'est pas méchant, il ne se rend juste pas compte de l'impact de ses mots et se met direct en mode autodéfense lorsqu'il est accusé de racisme. Cette hyper sensitivité à la critique raciale est quelque chose qu'on retrouve énormément aujourd'hui, et ça Dear White People l'a compris.

Puis vient LA scène. Celle dont on a entendu parler à la télé, celle qui touche la France, les Etats-Unis et le monde entier. L'acteur qui joue Reggie est excellent, la peur se lit dans son corps et ses yeux. Et un moment très fort : "My tuition pays your fucking salary" ; Reggie ira bien plus loin que ce simple flic de campus... ou peut-être pas, parce qu'il est noir. Cela s'est trop souvent déroulé pour qu'on pense à cette scène telle une exagération.

Puis la fin de l'épisode, avec la voix de Sam derrière la porte, avec Reggie qui craque entièrement. Les deux meilleurs amis, séparés, par une expérience horrible. La chanson "Love and Hate" est parfaitement adapté, et là j'ai chanté, touché par la chanson, ce qu'elle représente dans le contexte de ce que j'ai vue.

C'est fort.