Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 14.12 - L'assassin mortel - Partie 4

The Deadly Assassin (4)

Voir partie 1...

Diffusion originale : 20 novembre 1976

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Diffusion française : 20 novembre 1976
Réalisat.eur.rice.s : David Maloney
Scénariste.s : Robert Holmes
Guest.s : Derek Seaton , Helen Blatch , Peter Pratt , Bernard Horsfall , George Pravda , Angus MacKay , Erik Chitty

Tous les avis

Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 21 avril 2021 à 13:08

Du thriller politique sur Gallifrey, c’est super cool. Holmes a en plus une approche très radicale du lore. Mais très franchement ça n’a pas marché sur moi. Il m’a manqué quelque chose. Et j’en suis désolé.

10/20


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 05 mars 2020 à 18:38

Une fin de blockbuster un peu débile et amusante, où le Maitre tape le Docteur avec une écharpe (parce que pourquoi pas ?). Les scénaristes balancent du LOR à foison, donc forcément, c'est agréable. Le tout pour se conclure sur une scène stupide (cité par Galax ci-dessous) du Maitre qui se barre dans un Tardis-horloge. Hé ben...

Très juste l'avis de Galax ci-dessous : effectivement , les Time-Lord tombent vraiment de leur pied d'estale. Il y a effectivement un vent post guerre du Vietnam et surtout post Watergate qui souffle sur cet épisode. Les politiciens sont corroumpus (et le Docteur de le constater). 1976 est aussi en Angleterre la fin du second mandat d'Harold Wilson, premier ministre travailliste, qui annonce en réalité le début de l'ère Tatcher trois ans plus tard. Wilson était le premier premier ministre de gauche en Angletterre depuis la fin de la seconde guerre mondiale et son échec au pouvoir (grève des mineurs et crise de la morue notamment) se font également sentir dans cet épisode.

Chouette trilogie d'épisode.


Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 05 avril 2014 à 19:26

DOCTOR: No answer to a straight question. Typical politician.

L'assassin mortel, de la mort qui tue, partie 4... toujours aussi ridicule, toujours aussi important. 

Cette dernière partie, encore plus que les autres, inscrit définitivement The Deadly Assassin dans les épisodes cultes et majeurs de la série.

Là où la troisième partie était à mon sens, un ovni nécessaire au sérial mais, il faut l'avouer, pas forcément très riche en lore, on a ici un épisode très dense et qui apporte beaucoup à la mythologie Whovienne. Les Douze Régénérations quoi ! Rassilon est pour la première fois de l'HISTOIRE mentionné, et tout un mythe est créé autour de lui. C'est assez dingue. L'énergie régénératrice à base "d'artron", c'est aussi de cet épisode. La matrice, l’œil de l'Harmonie, l'Académie... Tant d'idées superbes ! Parfois souffrant d'une exécution, pâteuse disons ? Mais c'est une chose qu'il faut accepter en regardant cette série vieille de 50 ans et après cette partie 3 sublime retourner dans des décors émeraudes vieillots ne me gênent pas vraiment vu ce qu'on gagne en lore derrière. C'est un véritable séisme mythologique qui a changé la série a tout jamais et dont l'influence se fait encore sentir aujourd'hui.

ENGIN: After the twelfth regeneration, there is no plan that will postpone death.

The Deadly Assassin doit être le deuxième ou troisième épisode à se passer sur Gallifrey mais est le premier à y être entièrement consacré. Et la partie 4 continue la désillusion. Après des complots, des systèmes de sécurité obsolètes, une planète gouvernée uniquement par des vieux hommes (sans déconner, j'ai été limite choqué d'entendre une voix féminine raconter les histoires de Rassilon), un président qui choisit son successeur parmi des groupes privilégiés... voici le temps de l’obsolescence scientifique, les manipulations politiques et les falsifications. On retrouve tout ce qui fait le seul de The Deadly Assassin (des premières parties surtout).

BORUSA: Then before you leave, you can assist Coordinator Engin to compile a new biog of him. It doesn't have to be entirely accurate.
DOCTOR: Like Time Lord history.

Il y a, de plus, énormément de second degré et d'auto-dérision dans le fait que le Borusa, clairement sérieux et cardinal (il ne jure qu'en les mathématiques, d'après le Docteur), estime que l'histoire que l'on vient de voir n'est pas acceptable. Trop absurde. Trop honteuse. Et si finalement : tous les beaux récits autour des Seigneurs du Temps n'étaient que des mythes, des légendes de politiciens pour masquer une vérité honteuse ? Et si tout n'était qu'une fable ?

BORUSA: If heroes don't exist, it is necessary to invent them. Good for public morale.

C'est l'anarchie et le revers de la médaille. Les Seigneurs du Temps sont ici montrés comme formant une société qui fut novatrice mais qui est restée figée dans son temps, progressivement rattrapée par les travers de la société. Cela est bien sûr fortemment lié au contexte britannique de l'époque, d'ailleurs en cela les Seigneurs du Temps font bien plus humains que les fans ne s'imaginaient. Les critiques et remarques du Docteur sont d'autant plus excellentes. J'adore notamment le Cardinal Borusa qui veut à tout prix dissimuler la vérité, faire du traître politicien Goth un héros et anonymiser le rôle du Docteur.

Une idée tout bonnement géniale, qui en plus répond à une contrainte physique des moyens de la production : jamais, avec le budget de l'époque, nous n'aurions pu avoir un Gallifrey à la hauteur de nos attentes. Face à cette impossibilité de concrétiser l'histoire que tous les fans se sont imaginés sur l'origine du Docteur, pourquoi ne pas carrément assumer ? Dès lors qu'on ne peut que décevoir : pourquoi ne pas en faire un propos même de l'histoire ? 

Coup de génie monsieur Holmes. Coup de génie.

BORUSA: The story is not acceptable. This is a very difficult, very delicate position. We must adjust the truth.

Et il faut souligner que rien n'entre en contradiction avec ce qui précédait. Notamment le fait que les Seigneurs du Temps plus "surpuissants" vus précédemment (Genesis of the Daleks par exemple) sont sans doute extraits de la CIA mentionnée dans l'épisode, elle réputée comme très compétente. C'est du retcon malin, en somme (et pas vraiment un retcon en soi).

De plus, l'épisode est hypra intelligent en ce sens que malgré la dépiction arriérée des Seigneurs du Temps, et la critique ouverte de leurs légendes comme des fables déformées pour impressionner, l'épisode peut tout de même totalement s'apprécier au premier degré et reproduit finalement exactement le même schéma qu'il critique, en instaurant la légende de Rassilon, présenté comme le génie fondateur de la société des Seigneurs du Temps. Probablement l'élément de lore le plus important de cette ultime partie.

Pour parler un peu de choses "concrètes" dans cette ultime partie et pas seulement du fond général du propos de Robert Holmes : j'aime beaucoup tout ce qui est fait autour de Rassilon, de son héritage et des artefacts qu'il a laissés (l'écharpe et la clé ouvrant l'oeil de l'harmonie). Ce sont des éléments un peu "quêtes de jeux vidéo" qui fonctionnent très bien comme vecteur de danger et d'enjeux pour une dernière partie. J'aime également beaucoup Tom Baker qui est comme toujours le Docteur à fond en levant à peine le petit doigt. Et il ne fait pas que lever le petit doigt. C'est dingue ce qu'il est fait pour le rôle.

DOCTOR: I can feel my hair curling, and that means either it's going to rain or else I'm on to something.

J'aime particulièrement le fait que ce sérial repositionne le Docteur non pas comme le pitre qu'on annonçait un peu depuis le début de son run, mais surtout comme quelqu'un qui sait ce qu'il fait, qui agit et surtout qui agit pour le bien. La remarque finale de Borusa - son ancien professeur à l'Académie visiblement - résume finalement très bien Four et en quoi sa vision se défend. C'est Borusa qui ne comprend pas ce que le Docteur accomplit en voyageant toujours décomplexé.

BORUSA: As I believe I told you long ago, Doctor, you will never amount to anything in the galaxy while you retain your propensity for vulgar facetiousness.

Le retour du maître est un peu pâle car dans une histoire en 4 parties, on ne le voit finalement pas beaucoup, pourtant son plan reste plutôt bien exécuté et cohérent avec son personnage. Son costume Skelettor a été très critiqué mais je trouve qu'il apporte une dimension horrifique à nouveau bienvenue. Il illustre bien son désespoir face à la fin de sa 13ème vie et donne du poids à cette limite instaurée, justement. De même, les personnages secondaires sont assez intéressants, surtout Borusa et Sprandell, qui ne sont pas stéréotypés et qui apportent une touche absurde appréciable. Borusa notamment a beau être assez rigide et hypocrite, il reste plus intelligent que ne l'était Goth par exemple, et sa remarque ironique finale où il "attribue une note de 9/10" au Docteur, c'est à nouveau assez méta et cela m'a fait sourire. Ça fait toujours du bien d'avoir des personnages qui considèrent le Docteur sans l'aduler.

Il est vrai que l'ensemble reste assez stéréotypé, mais cette absurdité est tout à fait assumée et franchement délicieuse. "Mwahahahah" du Maître et "Je vous laisse vivre pour que vous puissiez assister à ma victoire" s'enchaînent - notons que ces deux éléments seront parodiés dans The Curse of the Fatal Death notamment.

Mention spéciale aux derniers dialogues : Sprandell et Engin surprennent le Maître, ennemi décomposé qui vient juste de tenter de détruire le Monde, vivant, en train de s'enfuir.

Et ça donne ça :

- Oh tiens ! Le Maître !

- Il a l'air en forme.

- Il va où d'après toi ?

- Je sais pas. Tuer le Docteur ?

- Ah. Bon, faut que j'y aille.

- MWAHAHAHAHAHAHA du Maître.

Rarement vu un foutage de gueule aussi maîtrisé ! Car à nouveau, c'est tout con mais le fait que "le Maître survit toujours à tout, tais-toi et ne pose pas de question", ça vient un peu d'ici...

Le vrai dialogue, qui lance au passage la querelle éternelle du Maître et du Docteur à travers l'univers :

SPANDRELL: Look, the Master.
ENGIN: Where do you think they're heading?
SPANDRELL: Out into the universe. But, you know, I have a feeling it isn't big enough for the two of them...
MASTER: Bwhahahaha!

En bref The Deadly Assassin est une histoire tout bonnement unique, majeure. Justifiant son aspect parfois bout de ficelle de façon sublime par un scénario qui renouvelle complètement la mythologie des Seigneurs du Temps et donc de la série, en re-mystifiant le Docteur comme un personnage supérieur à sa société qui chute de très haut dans notre estime. Ce dernier épisode notamment est sacrément riche, dense et comme tout le reste du sérial : formidablement bien écrit. Un des meilleurs de l'ère Four et un des meilleurs de la série.

Et sans aucun doute un incontournable pour tout fan.

Note globale : 15.75/20

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15.33

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Avatar de Gizmo
Gizmo a noté cet épisode - 15
06 nov. 2023
Avatar de Koss
Koss a noté cet épisode - 14
05 mars 2020
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 17
23 avril 2020

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