Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 14.16 - Le visage du démon - Partie 4

The Face of Evil (4)

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Diffusion originale : 22 janvier 1977

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Diffusion française : 22 janvier 1977
Réalisat.eur.rice.s : Pennant Roberts
Scénariste.s : Chris Boucher
Guest.s : Brendan Price , Leon Eagles , Mike Elles , Peter Baldock , David Garfield , Leslie Schofield , Roy Herrick

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 21 octobre 2014 à 00:41

DOCTOR: You know, the very powerful and the very stupid have one thing in common. They don't alter their views to fit the facts. They alter the facts to fit their views, which can be uncomfortable, if you happen to be one of the facts that needs altering.

Un dernier épisode de qualité qui conclut un très bon arc, cruellement sous-estimé à mes yeux.

L'épisode m'a assez surpris dans sa démarche de passer beaucoup de temps à expliquer son histoire, ce qui pourra sûrement en refroidir plus d'un. Certes, certains points étaient facilement compréhensibles sans besoin de l'expliciter. Il y a par exemple ce passage où le garde Tesh arrive tout panique auprès de son Maître et en oublie les "bonnes manières" de l'étiquette, étiquette en réalité totalement inutile vu la gravité de la situation. Ce passage est assez pertinent mais ne fait qu'illustrer ce qu'on avait déjà pigé avec la partie 3.

Pourtant, d'autres éléments de l'intrigue sont rendus explicites et plus clairs, notamment la raison derrière l'hypnose des deux tribus par Xoanon. Je ne pensais pas qu'il parviendrait à expliquer tous les mystères, pourtant tout trouve une réponse satisfaisante et plus ou moins intéressante, c'est vraiment ouf. J'ai notamment aimé le dialogue final "pacifique" entre le Docteur et Xoanon, lui expliquant que la séparation des deux tribus traduisait son esprit schizophrénique, et le fait que tout ceci était un test pour déterminer quelles qualités formeraient une race parfaite.

XOANON: I created a world in my own image. I made your people act out my torment. I made my madness reality.
DOCTOR: But you told yourself you were breeding a race of superhumans.
XOANON: Independence, strength, boldness and courage in one tribe. Self-denial, control, telepathy in the other.

Cela explique même la phrase du Docteur dans la partie précédente (que je n'avais pas comprise sur le coup), sur le fait que tout soit une expérience d'eugénisme. L'opposition entre les deux tribus trouve donc ici tout son sens. Je suis vraiment fan de ce scénario !

Je trouve ainsi qu'il y a une très belle progression tout au long de l'histoire. Avec les deux premières parties concentrées sur la tribu, les deux suivantes sur l'ordinateur. Tout fonctionne en miroir et bien que basique dans l'idée, ce contraste entre des paysages exotiques et mystérieux avec un intérieur immaculé et glacial, est une très bonne idée. La vraie force de ce sérial c'est que le propos évolue également au fil des épisodes et offre une belle idée sur le rôle de la religion dans la formation d'une société. Le point commun des deux clans est en effet qu'ils vénèrent le même Dieu. C'est une satire souvent subtile (le mot "religieux" n'est presque jamais prononcé). Le titre original devait être "The Day God Went Man" et il n'est pas dur de voir en quoi. Finalement, c'est également les stades par lequel le spectateur passe : nous débarquons avec l'idéée d'une histoire fantastique, d'un alien ou autre, puis nous comprenons petit à petit qu'il s'agit d'un immense quiproquo, pour finalement rencontrer un ordinateur vivant et aborder des thèmes bien différents du début. Bien sûr, cette même évolution, passer d'une croyance en une farce à quelque chose de scientifique, est celle que suit Leela.

TOMAS: We've outgrown the old superstitions, Neeva.
NEEVA: But it is there, isn't it, Tomas. We start getting proof and we stop believing.
TOMAS: With proof, we don't have to believe.

La décision du leader entre les Sevateem et les Teshs est la seule scène à laquelle on a droit pour nous donner une idée de la suite des événements sur la planète mais elle suffit, surtout avec la petite remarque du Docteur "democracy at work !" encore une fois satirique. Je n'aurai pas été contre une petite scène pour dire au revoir à Tomas, cela dit.

La résolution est en théorie un poil facile, le Docteur tripote des boutons et remet les choses dans l'ordre. Mais elle a du sens sachant que le Docteur était intimement lié à l'histoire de Xoanon. J'aime le fait qu'on termine tout ça par un dialogue canapé, de façon assez pacifique et anti-spectaculaire. Sans doute car malgré tout l'action est toujours la partie la moins réussie de l'épisode (le passage du combat avec le mur électrique, bof bof, les Teshs sont censés être psychiques en plus !). Et j'aime beaucoup l'idée que le plus fervant fanatique, Neeva, soit celui qui ne soit pas sous l'emprise finale de Xoanon et puisse le détruire. Il faut tout de même reconnaître que l'idée de faire du Docteur le "méchant" ou du moins le responsable de l'histoire c'est assez génial et très peu manichéen, dans une histoire paradoxalement basée sur les contrastes. Et j'aime énormément l'idée, très originale, d'exploiter une aventure off-screen du Docteur. Cela permet de vraiment concrétiser le fait que le Docteur soit un Seigneur du Temps avec sa propre vie.

Enfin, quelle belle première histoire pour Leela ! Quel plaisir de voir après le bon entrain de Sarah Jane, de voir une compagne encore moins potiche que d'habitude ! Aucun cri, quelques "moments de faiblesse" mais aucun ne servant de cliff-hanger, pas de "oh, Doctor !" toutes les cinq minutes. Bref Leela a vraiment un côté bad-ass qui lui sied bien et il fait du bien de s'éloigner enfin du modèle de la demoiselle en détresse. Cela correspond en fait à ce à quoi Sarah Jane ressemblait dans les épisodes "purement" Holmes. Libérés de la contrainte de ne pas avoir sa "propre" compagne (Sarah Jane étant apparue en potiche sous l'ère Three), Holmes et Hinchcliffe créént enfin une compagne originale à leur image. Et comme je l'ai déjà cité, j'adore son évolution au cours de l'histoire, où petit à petit, elle prend conscience de ce qui peut exister en dehors de son village. Cela colle vraiment bien au propos de l'histoire et au rythme des parties.

LEELA: Jabel's people don't dare go near the Sacred Heart. Well, that's what they call it.
DOCTOR: And what do you call it?
LEELA: The main computer complex.
DOCTOR: That's better.

Louise Jameson est vraiment convaincante dans la façon qu'elle a de découvrir toute la technologie (rien qu'un canapé à la fin !). On sent qu'elle est dans son rôle de A à Z et ce n'était pas le plus évident à faire. Et puis même son invitation dans le TARDIS est inattendue : c'est elle qui fonce dans le TARDIS, avant même que le Docteur ne lui ait proposé, voire même alors qu'il avait refusé (par orgueil, encore) ! Lui couper l'herbe sous le pied, c'est très audacieux et original et ça donne encore plus envie de connaître la suite de leurs aventures.

LEELA: Take me with you.
DOCTOR: Why?
LEELA: What? Well. You like me, don't you?
DOCTOR: Well, yes, I suppose I do like you. But then, I like lots of people but I can't go carting them around the universe with me. Goodbye.

The Face of Evil est un petit OVNI dans la série malgré un pitch qu'on pourrait qualifier de classique, à base de tribus opposées et de science VS. religion. Il n'empêche qu'avec le concept d'un Docteur mêlé au passé de la planète, une compagne haute en couleur qui devient petit à petit ouverte d'esprit, ou encore l'idée d'un ordinateur devenu conscient et schizophrène, The Face of Evil en devient mémorable, malin, et accompagne donc son pitch par une richesse d'idées, se renouvelle constamment et offre une très belle moralité sur ses thèmes.

Cette saison 14 est de très, très haute volée.

Note globale : 15/20


15

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Galax a noté cet épisode - 15
25 avril 2020

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