Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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15.23 - L'invasion du temps - Partie 3
The Invasion of Time (3)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 18 février 1978
Diffusion française :
18 février 1978
Réalisat.eur.rice.s :
Gerald Blake
Scénariste.s :
Anthony Read
,
David Agnew
,
Graham Williams
Guest.s :
Charles Morgan
,
Chris Tranchell
,
Dennis Edwards
,
Gai Smith
,
Hilary Ryan
,
John Arnatt
,
John Leeson
,
Max Faulkner
,
Michael Harley
,
Michael Mundell
,
Milton Johns
,
Ray Callaghan
,
Stan McGowan
,
Gai Waterhouse
The Invasion of Time décolle enfin !
Il est très logique que finalement le Docteur n'était ni manipulé ni en train de jouer un rôle, mais devait vraiment se convaincre lui-même (et l'audience) de son plan d'action, pour défaire ces ennemis télépathiques qui veulent envahir Gallifrey. Le Docteur commence donc enfin à agir normalement de notre point de vue et nous sommes plus mis dans la confidence. J'aime particulièrement la relation entre le Docteur et Borusa, son ancien professeur. Le faux dialogue de sourd au début de la partie où Boruda pense que le Docteur a fait une erreur stratégique en exportant tout son savoir sur les Vardans dans la Matrix, et où le Docteur tente de lui faire comprendre qu'il s'agissait de son plan, est notamment très bien joué.
J'aime également beaucoup la relation entre la Time Lady Rodan et Leela, cette dernière prend les choses en main dans un nouveau décor nous permettant de sortir du cadre de la "noblesse" des Time Lords. Avoir déjà une idée d'à quoi ressemble Gallifrey et sa citadelle grâce aux images de la nouvelle série aide beaucoup à se plonger dans ce qui est autrement une sorte de clairière, le manque de budget du sérial étant encore un peu apparent. Mais j'aime beaucoup ce contraste entre la nature et le fabriqué, avec les couleurs chaudes du désert Gallifreyien d'un côté et le vert assez immonde et artificiel de la Citadelle tout en plastique de l'autre. C'est une très bonne idée de conclure le run de Leela par une histoire à Gallifrey, elle qui a toujours pointé du doigt de façon très spontanée les incohérences de pas mal de codes sociaux partout où elle allait : elle finit donc pas la plus belle brochette d'hypocrites de la série.
C'est également, je trouve, un beau retour aux sources pour Leela, qui se retrouve plongée dans son élément et fidèle à elle-même, avec les enseignements qu'elle a tiré du Docteur. La boucle est bouclée.
Le visuel est quand même dans l'ensemble plus convaincant ici, non seulement grâce à l'extérieur mais aussi les aliens. Je dois avouer que le look bâche en plastique m'a laissé assez dubitatif au départ mais avec des bons plans et quelques variations de lumières, on y croit. De plus le décor forgé en plomb du bureau du président Docteur est assez magnifique, moi qui m'attendait à de simples plaques en métal. J'aime bien le fait que dans l'histoire, le Docteur admet que ces styles sont inspirés de mouvements artistiques terriens, ça aide à crédibiliser les décors (il mentionne le rococo ici). Globalement, même si j'ai été un peu critique du visuel de l'épisode jusque là, The Invasion of Time dépeint une citadelle bien plus vivante et crédible que les décors un peu trop lisses de The Deadly Assassin, pour le coup, alors que seul un an et demi séparent les deux histoires.
Pour revenir sur l'originalité du scénario, ce qui est très bon c'est que la simplicité d'esprit des Seigneurs du Temps malgré leurs brillants esprits est ici exploité dans l'intrigue et cela offre je trouve une explication très convancante sur pourquoi le Docteur voulait absolument Leela hors de la Citadelle.
Cela permet aussi de donner de la vie aux autres personnages Seigneurs du Temps secondaires, notamment Andred à qui on s'attache vite et qu'on ne peut en vouloir de s'en prendre au Docteur puisqu'il apparaît comme fou à lier. Tandis que le sournois Castellan devient très vite détestable, l'acteur possédant un rictus qui colle très bien à son rôle de faillot.
Tom Baker est toujours aussi bon, et lorsqu'il remet son masque de "dictateur" dans la seconde partie de l'épisode, on se rend compte de la subtilité de son jeu avec un regard cette fois plus amusé et moins impressionné, puisqu'on sait que tout n'est que farce. Quand il s'énerve sur ses Jelly Babies, j'ai pas mal souri.
Louise Jameson est comme un poisson dans l'eau et les dialogues sont drôles et pertinents. Dans l'ensemble c'est donc du solide.
The Invasion of Time corrige ses défauts en variant ses décors, en accélérant son rythme, en mettant le spectateur dans la confidence et en étant globalement très malin. En termes de lore c'est certes un peu moins fourni que les précédentes apparitions de Gallifrey mais le fait de découvrir les gallifreyiens des terres sauvages, anciens Time Lords déchus, est un apport non-négligeable qui en révèle encore beaucoup sur la politique de la planète.
Une histoire très sous-estimée à ce stade d'après moi.
A noter le retour du Middle Eight au générique purée, première chez Four <3