Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 16.12 - Les pierres de sang - Partie 4

The Stones of Blood (4)

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Diffusion originale : 18 novembre 1978

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Diffusion française : 18 novembre 1978
Réalisat.eur.rice.s : Darrol Blake
Scénariste.s : David Fisher
Guest.s : Beatrix Lehmann , David McAlister , Gerald Cross , James Murray , Susan Engel

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 04 janvier 2020 à 16:17

DOCTOR: They found the Federation in contempt of court and blew up the entire galaxy.
(The two Stones appear at the entrance to the room. The Megara turn one of them to dust. Vivien is horrified.)
Romana: I see what you mean about the galaxy.

J'étais à mille lieux de m'imaginer que ce sérial finirait... en procès du Docteur contre deux juges faits de boules lumineuses !

Je suis vraiment fan de cette fin de sérial. Cette ultime partie reprend toutes les bonnes idées de l'épisode 3 et les décuple.

Tom Baker s'éclate et le script est très second degré, ce qui aide beaucoup. Quand il apprend qu'il va se représenter au cours d'un procès, il sort sa perruque de juge, c'est assez exquis. Emilia Rumford est toujours méga cool et son duo avec K9 fonctionne très bien. La résolution et les dialogues sont globalement ingénieux. Voir le Docteur faire face à des êtres qui sont spécialisés dans la loi des machines et qui juge uniquement par les preuves, lui qui fonctionne toujours à l'instinct et devine 90% du plan de ses ennemis en devinant, c'est assez jouissif ! Le sérial prend donc à revers ses aspects prévisibles (Vivien = la déesse = la criminelle recherchée), en jouant plutôt la carte de la surprise sur la forme.

Cela dit l'histoire souffre globalement de défauts liés à ses débuts un peu longuets. C'est un peu rushed comme fin, tout comme The Pirate Planet, on dirait que ça devient monnaie courante cette saison. Mais c'est une fin tout aussi créative. Niveau construction d'épisode on pouvait faire un peu mieux : le retour de Romana pour chercher des infos chez Vivian par exemple, n'apporte rien du tout puisque le procès est déjà fini lorsqu'elle revient. Enfin, cela apporte tout de même des explications pour le spectateur, ce qui est déjà ça. Après tout, pas tous les plans doivent se dérouler à la perfection pour le Docteur. Et il fait toujours aussi bon de voir Romana progresser sur les mêmes réflexions que le Docteur.

Globalement d'ailleurs ce sérial a parfaitement démontré en quoi Romana, même si pas vraiment sur le devant de la scène, est une compagne originale dans la continuité de ce qui précédait : plutôt rebelle bien que pas autant farouche que Leela, elle partage son "décalage" avec la réalité humaine parce qu'elle vient également du futur, et se place également comme l'apprentie du Docteur, mais contrairement à celle-ci elle s'estime immédiatement être son égale voire supérieure sur certains domaines (notamment le savoir brut, par opposition à l'expérience). La fin où le Docteur la regarde toujours un peu frustré de ne pas réussir à constituer un simple puzzle, est à ce titre très amusante. J'aime beaucoup leur dynamique simple et sobre, mais rafraîchissante. Le fait que les deux acteurs ne s'entendent pas de ouf, aide en fait bien à leur alchimie si particulière, rivalité amicale.

Sinon, il n'y a tout simplement pas meilleur que Tom Baker pour gagner du temps face à des ennemis en blablatant et en amusant la gallerie. C'est assez délicieux, d'autant que les Megara qui lui donnent la réplique sont toujours autant insolites et que la satire sur le système judiciaire "humanoïde" est assez cool, notamment le passage où l'avocat de la défense est convaincu de la culpabilité du Docteur et essaye de marchander pour une mort clémente.

DOCTOR: I demand that this witness be treated in exactly the same way as the previous one!
MEGARA: Demand?
DOCTOR: Request, then.
MEGARA: Request denied.

Cette histoire reste empaquetée dans toute une ribambelle de fioritures : le culte, les pierres suceuses de sang, les corbeaux (oui ça m'a traumatisé qu'on insiste tellement dessus pour rien)... ce final rassemble tout de même tous ces éléments de façon convenable même si tout est un peu éparpillé. La méchante "Cessair of Diplos" n'est finalement pas beaucoup développée et reléguée au second plan (quelles sont ses motivations, au juste ? que fait-elle sur Tere, se cacher ? ne peut-elle pas repartir ? pourquoi va-t-elle dans le vaisseau, quels liens avec les Ogri ?). C'est un peu dommage, c'est même le plus gros défaut du sérial, cette backstory brouillon, et ça m'empêche de mettre une note encore plus haute.

Mais ça ne m'empêche certainement pas d'apprécier l'épisode ! C'est pardonné car le tout est très drôle. L'actrice en fait des caisses et ça colle parfaitement avec le reste. Les pierres "Ogris" restent des ennemis un peu statiques et pas très menaçants, on ne va pas se le cacher. Dommage car le script initial les faisait ressembler à des hommes-statues, ce qui colle beaucoup plus avec le look de Cessair de Diplos. Cela aurait sans doute été un meilleur choix, plutôt que de créer une telle scission inexpliquée. J'aime tout de même assez l'ironie finale de la méchante qui est changée en pierre. Et le réalisateur a tout de même eu d'autres bonnes idées, comme le fait de tourner intégralement l'épisode en digital et non pas sur bobine comme il était de coutume pour les scènes extérieurs (ce qui crééait toujours un décalage au cours d'un épisode par rapport aux scènes studios), ou encore le fait de rendre véritablement abstrait les sphères de lumière, pour éviter la ressemblance avec la sphère volante de Star Wars IV avec laquelle Luke s'entraîne.

Malgré mes reproches cet épisode procès est vraiment divertissant tout du long. Je plains plutôt les parties précédentes et la construction du sérial qui aurait pu plus vite basculer sur autre chose. Il y a quand même pas mal d'idées lancées dans le scénario qui n'ont pas été vraiment matérialisées, comme le fait que la voleuse sache "manipuler" la clé du Temps pour créer des objets et personnes, et qu'elle s'en serve même pour imiter le Docteur lors du cliff de la première partie. On nous le rappelle durant cette partie et on l'explique bien, c'est clean, mais on aurait pu aller plus loin.

The Stones of Blood est donc une histoire très surprenante, qui ne cesse de gagner en qualité mais qui semble littéralement changer totalement de direction à chaque partie. D'une histoire emplie de mythe et de folklore, limite historique de la première partie, on passe à du fantastique dans la seconde, avant de basculer dans un vaisseau prison en hyperespace dans une troisième partie bourrée de SF "avancée", pour finir sur un pastiche de procès très second degré.

Cette diversité rend cette histoire finalement un peu chaotique et houleuse avec un lore assez fluctuant... mais en même cela lui donne un charme certain, qui la distingue du reste. C'est un épisode ainsi vraiment riche et original, entreprenant et généreux. Et je préfère toujours un épisode avec trop d'idées, qui va un poil trop vite et qui nous balance plein de science, qu'un épisode lent et vide. Cette saison est assez particulière en ce sens mais est pour le moment globalement très divertissante ! Dommage que la suite ne suivra pas autant.

Note globale : 13.5/20


15

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Galax a noté cet épisode - 15
09 mai 2020

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