Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 18.20 - La porte des guerriers - Partie 4

Warriors' Gate (4)

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Diffusion originale : 24 janvier 1981

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Diffusion française : 24 janvier 1981
Réalisat.eur.rice.s : Paul Joyce , Graeme Harper
Scénariste.s : Stephen Gallagher
Guest.s : Clifford Rose , David Kincaid , Freddie Earlle , Harry Waters , Jeremy Gittins , Kenneth Cope , Vincent Pickering , Matthew Waterhouse

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 28 mars 2020 à 14:22

Et bien, c'est définitif : au risque de passer pour un con, je trouve que l’histoire est encore plus incompréhensible ^^ Je n’ai peut-être pas assez prêté attention aux détails... mais j’ai rien capté. Le techno-blabla scientifique à deux balles (typiques de la saison 18) sur les miroirs n'aide pas trop. On sent que c'est sans doute très clair dans la tête du scénariste, mais ça reste une énigme pour moi. Romana délivre ses répliques telles une élève de CM2 dans la troupe de théâtre de fin d’année, et Tom Baker plus embarrassé qu’autre chose... Sans parler du méchant humain qui hurle devant la caméra en parlant tout seul, les Tharils qui disent de ne rien faire et qui se téléportent un peu mais qui font quand même des trucs aux humains because why not

Une part de moi pense que le scénariste a juste un délire au-dessus de mes capacités de compréhension. Une autre part de moi pense que cette mascarade n’a aucun sens. Les résumés wiki de l’histoire sont très bons et font beaucoup plus honneur à l’épisode qu’en le regardant : on voit donc que derrière les maladresses et la complexité inutile du scénario, il y avait de bonnes idées. C’est vraiment dommage pour moi car les bonnes, en plus d'une réalisation vraiment atypique ça aurait pu donner un chef d’oeuvre, au lieu de ça on se retrouve vraiment avec quelque chose de fouilli, qui témoigne de l’état juste fatigué de la production, de Tom Baker et de cette ère qui démarre avec des poids morts à gérer. En cela cette dernière partie est décevante, et est surtout portée par le fait que le scénario basé sur l"'e-space" est assez attrayant.

Même si j'essaye de pardonner à l'histoir et que j'accorde un grand bénéfice de doute au scénariste, il y a tout de même certains choix que je conteste assez ouvertemment : notamment les personnages de l'équipage vraiment qui ne fonctionnent pas du tout, le ton entre comédie et sérieux n'est pas géré par le script qui s'est fait tiré dans tous les sens (scénariste, producteur, showrunner n'étaient pas d'accord sur la direction à employer et eurent tous une tentative de réécrire le script - même le réalisateur s'y est mis !). Tout le propos autour de l'esclavagisme aussi, est très flou : les Tharils étaient des esclavagistes eux-mêmes puis devenus esclaves ? Pourquoi le Docteur et Romana ne semblent pas vraiment leur en vouloir ? Cela manque cruellement de fond car ça n'est pas revenu dans cette partie. Le non-manichéisme de l'ensemble reste plaisant (l'équipage qui ne réalise pas vraiment que les Tharils souffrent, ou en tout cas ne sympathisent pas, les Tharils qui essayent de se racheter de leurs erreurs passées), mais ça aurait mérité plus d'explications à mon sens.

Il y a aussi tout un aspect "de l'autre côté du miroir, une autre espèce vit sa vie intemporelle", méga-intéressant et qui faisait l'objet d'une plus grande attention dans le pitch original du scénariste, ce qui est dommage.

Mais…

Mais il y a ce départ de Romana. Ce n’est plus un secret : je n’adore pas vraiment Romana II, en grande partie car je ne suis clairement pas fan de Lalla Ward. Mais c'est surtout par rapport à Romana I. En soi, le personnage a eu ses bons moments et son indépendance fait souvent plaisir la plupart du temps. La fin de Romana est tout à fait honorable et en cohérence avec le personnage : elle veut être indépendante, elle voyagera avec K9 et potentiellement son propre TARDIS dans l’e-space pour aller délivrer les esclaves Tharils sur plein de planètes. Bref, c’est Romana Who : elle s’émancipe enfin du Docteur qui lui a finalement tout appris. C’est super cool d’avoir eu une évolution, de l’académique très formatée de Gallifrey à l’intrépide débrouillarde. Comme elle le dit elle-même, elle devient "sa propre personne" :

ROMANA: No more orders, Doctor. Goodbye. (...) I've got to be my own Romana.

J'avoue ne pas trop avoir compris pourquoi les Tharils avaient "besoin d'un Time Lord", mais bon, je suis heureux que Romana ait trouvé sa voie. On prend.

Je suis, au fond, assez triste car je m’étais beaucoup attaché au perso. Tom Baker aura vraiment eu trois superbes compagnes principales (Sarah Jane, Leela et Romana sous ses deux versions). Malgré Lalla Ward qui délivre ses répliques parfois un peu à côté, elle n'a pas loupé son départ au contraire, c'est plutôt réussi, touchant bien que très rapide (trop rapide, même pour un départ de compagnon dans un classique).

ADRIC: Will Romana be all right?
DOCTOR: All right? She'll be superb.

Car oui, comme souvent avec les départs dans la série classique, c’est expédié en deux-deux. Vraiment, Romana dit juste “by the way, je reste”. “Ah d’accord. Bon ben salut”. L’urgence de la situation laisse très peu de place à l’émotion. Une chose voulue par le producteur JNT qui ne voulait pas donner un côté trop soap opera au show. Une énorme erreur à mon sens : il ne faut jamais avoir peur de laisser parler les "sentiments" des personnages.

Tom Baker a l’air de s’en foutre totalement. Ou alors, il est tellement dégoûté que sa future femme quitte la série et que les producteurs ont l’air de se foutre des personnages, qu’il délivre sa réplique de façon bâclée. Dans tous les cas, c’est un peu du balek total, et c’est dommage, l’émotion n’y est pas. Même à la fin, quand Adric demande au Docteur si ça va aller, je ne vois que la haine de Baker pour Waterhouse qui tente de faire ce qu’il peut…La dynamique sonne fausse. Tom Baker était frustré du départ de Lalla Ward, celle-ci était frustrée du peu de temps d'écran qu'on lui accorde, les deux étaient frustrés par leurs dialogues.

Mais bon avec tout ça, je mets quand même la réplique car j'aime beaucoup cette fin de Romana sur le papier et en termes de choix :

DOCTOR: I'll miss you. You were the noblest Romana of them all.

Warrior’s Gate est un vrai OVNI, qu'il est plus facile d'interpréter et de détester que d'apprécier. Cela reste une opportunité manquée car voulant être vraiment trop complexe et ayant subi trop de réécritures pour convaincre. La forme était là, le fond aussi, il manquait juste le savoir-faire et de meilleurs dialogues pour convaincre. On s’ennuie parfois, on est fasciné à d’autres occasions, mais à peine essaie-t-on de rentrer dans l’histoire qu’on doit déjà repartir et accepter le départ de Romana et K9, au fond clairement la partie mémorable de l’histoire.

Le sérial est notamment apprécié (quasi adulé…) par certains fans classique d’une ère qui fantasmait autour d’un Doctor Who “adulte”, mature, hyper-complexe… Pourtant l’histoire n’a pas du tout retenu Warrior’s Gate par rapport à des épisodes comme City of Death, juste cent fois plus fun et au scénario tout aussi malin sans rendre ça inutilement pompeux. Et pourtant je suis un fan absolu de Steven Moffat dans la nouvelle série, mais justement, derrière toute l’esbrouffe, la différence est que le Doctor Who complexe de certains scénaristes qui visent plus “les adultes” : c’est que ça reste diaboliquement fun et appréciable sur plusieurs niveaux, même si on ne comprend pas tout. Dans le cas de Warrior's Gate, le sérial est parfois fun, surtout avec l’équipage de glandus qui ont peur de leur propre antenne entre autres, mais ces faibles gags ne sont que des reliques de l’ancien script et cela se ressent trop. Cette dernière partie notamment souffre vraiment beaucoup du manque de compréhension, quand bien même les visuels sont fascinants et quand bien même j'aurais envie d'adorer l'histoire des Tharils et des multi-vers.

Ce Doctor Who abstrait et assez vide de Warrior’s Gate n’est juste pas pour moi.

Pas un épisode terrible au contraire, et loin d'être oubliable ou banal, mais tellement moindre que ce qu’il aurait pu/dû accomplir ! 

Il est probable que je sois passé à côté d’un truc, et que je n’ai pas compris le sens de l’histoire. Peut-être qu’en le revoyant un jour, mon avis changera, pour le meilleur ou pour le pire. Enfin, cela fait tout de même deux fois que je le vois et mon avis est resté inchangé. C'est un épisode onirique, trop abscon à mes yeux, qui laisse un meilleur souvenir qu'on a à regarder l'épisode, qui offre surtout un départ atypique pour une compagne atypique qui a rarement été aussi "Gallifreyienne majestueuse" que dans cet épisode, ce qui est en soi déjà pas mal.

Note moyenne : 12.75/20


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Galax a noté cet épisode - 13
28 mars 2020

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