SUSAN: One day we'll know all the mysteries of the skies, and we'll stop our wandering.
BARBARA: Then you and I will say goodbye.
SUSAN: Oh, not yet. Not for a long time.

Marco Polo continue sa route vers l'Est et vers le très bon sérial avec un épisode moins impressionnant que le premier mais toujours agréable et de bon niveau.

Puisqu’il n’y a plus lieu d’avoir de l’exposition, le serial se concentre purement sur le périple de la troupe. C’est simple et pourtant le serial me fait vraiment voyager et fait beaucoup appel à notre imagination. Marco Polo est, comme An Unearthly Child dans ses trois parties, un “pure historical" de la série, c'est-à-dire un épisode où il n'y a aucun alien ou élément de science-fiction.

Tout se repose sur les personnages et les lieux d'une autre époque. L'intrigue s'y prête très bien et les péripéties sont bien plus intéressantes que des pérégrinations dans des couloirs futuristes selon moi. Certes on se doute bien que Susan et Ping-Cho vont survivre à la tempête de sable, et ce passage était d’ailleurs un peu désagréable en mode reconstitué car composé de peu de dialogues et de beaucoup de bruits agaçants. Dommage, car en vrai cela devait sûrement rendre mieux.

Mais à part ça, on continue juste le périple et on est ravi d’être là. Pour un épisode sans vraie menace SF et quasiment sans Docteur (William Hartnell étant malade, on a dû lui écrire un rôle réduit), le rythme est assez remarquable. Car s'il est effectivement lent à cause de la durée totale de l'épisode (26 minutes, la moyenne des classiques étant plutôt autour de 23) il parvient à maintenir l'attention suffisamment longtemps en se reposant majoritairement sur des péripéties basiques.

C'est du meublage, mais sous forme de défis dans un périple, et c’est réussi. La quête vers l’oasis et le problème de l’eau de fin d’épisode est assez intense mine de rien, Je doute que ce genre de péripéties tienne sur la durée mais pour l'instant je suis toujours autant envoûté par l'histoire.

Cette fois-ci je tiens encore à saluer la bande son car sans elle je crois que bon nombre de scènes d'ambiance qui devaient être belles visuellement auraient été lentes et sans impact. Le morceau dans la tempête de sable est tonitruant et couvre un peu le problème de bruitages énervants, et celui où ils jouent la partie d'échec assez mystique.

TEGANA: Do you play chess, lady? I find it a fascinating game of strategy of war. Two equally balanced armies deployed upon a field of battle, and each commander determined to be the one who cries shah mat.

La métaphore des échecs est cela dit un peu poussive je trouve, avec l’insistance de Tegana sur “Marco, protège ton roi hein” qui laisse présager un futur attentat de Tegana sur la vie du Khan. Oui, on a compris, Tegana est méchant, et les personnages ne l’ont pas encore compris, eux. J’ai bon espoir que son masque tombe rapidement.

Je continue donc tranquillement le voyage, en imaginant que le serial a encore beaucoup sous le pied. J’ai hâte qu’on poursuive la route, même si je sais que plus la troupe se rapproche du Khan, plus le TARDIS a des chances d’être perdu et plus on se rapproche de la fin du voyage.

Marco Polo poursuit tranquillement son petit bonhomme de chemin avec une deuxième partie exécutant le plan de Tegana énoncé par celui ci dans la scène finale de la précédente partie.

C'est peut être un peu léger pour tenir 25 minutes, mais pourtant on évite de l'écueil de l'ennui grâce à une évolution des rapports entre nos héros et les personnages de l'épisode, en particulier Susan et Ping Cho qui forment un beau tandem (les autres personnages, en particulier le Docteur, sont assez effacés de l'épisode), ainsi que quelques couacs dans le plan de Tegana qui permettent l'épisode de se passer sans problèmes, d'autant que ce dernier parviendra à bien rebondir et à laisser nos héros dans une situation vraiment désespérée sans que la menace qu'il représente au cas où ils s'en sortiraient ne soit évaporée pour autant car n'étant pas identifié en tant qu'ennemi par nos héros.

Bref, sans être exceptionnelle et sans faire avancer grandement l'intrigue, cette deuxième partie se suit tranquillement sans déplaisir.

Rien de génial, mais rien de médiocre non plus, cette partie réussit tout de même son objectif principal : maintenir notre intérêt dans l'intrigue sans nous en inquiéter pour la suite malgré sa longueur et le fait qu'on n'ait pour l'instant aucun axe pas de direction scénaristique particulier visible au delà du simple "Take back the T.A.R.D.I.S." qui semble pourtant à lui seul incapable de pouvoir tenir 7 parties, et nous donner envie d'enchaîner sur la suite pour voir comment ils vont bien pouvoir se sortir d'un tel coup cette fois ...