Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 20.18 - Enlightenment - Part 2

Enlightenment (2)

Captain Striker and his officers reveal themselves to be Eternals, mind-reading creatures who live outside of time and who require Ephemerals (humans and other "time dwellers") to relieve them of their emptiness. They race against other Eternals for the grand prize of Enlightenment, by which to grant their deepest wishes. That can't be good for the universe, but how can the Doctor strategise against beings adept at reading his every thought?

Diffusion originale : 02 mars 1983

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Diffusion française : 02 mars 1983
Réalisat.eur.rice.s : Fiona Cumming
Scénariste.s : Barbara Clegg
Guest.s : Christopher Brown , James McClure , Keith Barron , Tony Caunter , Valentine Dyall

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 21 juillet 2020 à 13:56

ETERNAL: This is the sort of excitement that makes eternity bearable.

L’épisode décolle totalement. Les concepts sont osés et ingénieux, très mystiques et en même temps présentés avec une telle élégance qu’on y croit totalement.

Ainsi les Éternels, des êtres vivant tout simplement pour l’éternité, se divertissent de leur ennui par des jeux de rôles abstraits, où ils empruntent l’ingéniosité, l’intelligence et le libre-arbitre des mortels qu’ils appellent “éphémères”, comme les humains. En quelques lignes, on justifie ainsi de toutes les bizarreries du contexte de l’épisode, de la chambre de Tegan beaucoup trop personnelle avec la photo de Auntie Vanessa, à la reprise de la mythologie terrestre.

On sent en fait que la scénariste a une vraie idée et un projet derrière cet épisode, car c’est en effet le cas, Barbara Clegg s’étant inspiré d’une soirée avec des amis qui exigaient d’être constamment divertis. D’où les Éternels, toujours aussi impressionnants et bien rendus (le fait qu’ils soient toujours stoïques et ne clignent jamais des yeux aident vraiment à les rendre différents de l’équipage). Il reste tout de même encore des zones d’ombre, comme la boisson étrange qu’ils font boire à Tegan et aux autres matelots humains - mais tant mieux ! Je ne suis pas censé savoir comment fonctionne exactement l’esprit d’un Éternel.

Enlightenment introduit ainsi des antagonistes excellents, atypiques comme rarement vus, qui n’ont pas conscience d’être amoraux, qui sont simplement “méchants” du point de vue du Docteur, parce qu’ils s’ennuient et qu’ils sont trop OP sinon. Une motivation tout de même géniale.

DOCTOR: Try to distract them, give them something to worry about. Even an Eternal can't put his mind to too many things at once.

C’est d’autant bien exécuté qu’on expose tout de même certaines de leurs limites, ce qui permet de donner de la crédibilité à leur côté omniscient, autrement très présent. A la manière des Éternels eux-mêmes qui se fixent certaines règles dans leurs jeux, sinon quoi cela ne serait pas drôle. Un élément méta très intéressant qui donne du poids à l’épisode : c’est vraiment un super élément d’écriture, car cela caractérise très bien les Eternels tout en permettant au spectateur d’accepter qu’ils sont battables et que certains éléments de fiction, certaines ficelles, pourront se dérouler normalement sans paraître impossibles (comme le fait que le Docteur puisse leur retenir certaines informations). Cela donne une aura à la fois charmante et menaçante aux Éternels, et toutes les péripéties et réflexions autour de “lire dans les pensées du Docteur” et des autres éphémères, sont alors crédibles et intéressantes.

DOCTOR: What are you competing for? I mean, the whole point of a race is to win something. What's the prize?
STRIKER: Enlightenment.
DOCTOR: Enlightenment.
STRIKER: The wisdom which knows all things and which will enable me to achieve what I desire most. Do not ask what it is. I will not tell you.

Enfin, on quitte un peu les simples cales du bateau Edwardien pour découvrir vraiment l’espace qui entoure la course, et je dois dire que c’est un sérial franchement magnifique à regarder. Les effets spéciaux restent minimalistes et ne sont pas omniprésents, mais il y a un véritable soin apporté aux costumes, aux décors et à la lumière. Oui, la lumière ! Blague à part, elle est ici très symbolique puisque les Éternels se font la course pour justement remporter le prix de “l’Englightment”, ou de l’Illumination. Ce n’est pas un hasard si le bateau est globalement toujours obscur, et que les sources de lumière (comme les lampes de poche) sont associés aux éphémères mortels. Le passage où on peut voir Tegan et son ami Éternel avec leurs combinaisons (convaincantes) sur le pont du navire, dans un ciel étoilé, est sacrément beau et novateur pour un classique. On sait que c’est fait en studio, mais on y croit et on est transporté.

DOCTOR: Their minds are empty, used up. They need ideas from us. They're desperate for them.

Ainsi, autant par la réalisation à tomber que par le script créatif, Enlightenment est vraiment tout bonnement envoûtant voire fascinant, et se permet au passage de faire un vrai discours quasi-philosophique sur l’importance d’être mortel afin de pouvoir créer. Les Eternels sont en effet selon le Docteur, vides d’esprit, et ne peuvent que copier pour se divertir. C’est d’ailleurs une remarque que fait Tegan pour défendre les êtres humains, qui me rappelle beaucoup ses débuts lorsqu’elle dénonçait les esclaves de Logopolis.

TEGAN: What happened to the crew? Were they all killed?
ETERNAL: But Ephemerals have such short lives in any case.
TEGAN: Human beings, you mean.
ETERNAL: Whatever you wish to call them. And on this ship at least, they are treated well.
TEGAN: Well? I happen to think that human lives are just as valuable as yours. I happen to be a human being.

Je suis extrêmement curieux de voir, maintenant que le gros de l’exposition et des Éternels a été posé, comment le sérial va gérer dans sa deuxième moitié toutes les pistes engagées : avec notamment Turlough (même si le cliffhanger sur son suicide a plutôt de l’effet, je n’y crois bien sûr pas) et le Black Guardian qui s’est détourné de lui, en quoi les gardiens sont liés à la course des autres Éternels, et comment le Docteur va-t-il réussir à renverser la situation dans laquelle il s’est plongé. Car le Docteur se positionne toujours comme un être immortel par rapport à ses compagnons mortels (surtout dans la nouvelle série, avec Tennant, les Ponds ou Clara). C’est d’ailleurs le fait que les thèmes évoqués dans ce sérial (immortalité, passage du temps, conceptions de la vie, etc.) soient aussi intemporels et toujours d’actualité dans la nouvelle série, qui permet à Enlightenment de très bien vieillir et de rester pertinent même aujourd’hui.

Et du coup pour reprendre ce que je disais, vu qu’habituellement le Docteur se place souvent en immortel par rapport à ses compagnons, maîtrisant le temps, c’est très osé et malin de créer à ce stade de la série des ennemis qui dépassent à nouveau les lois “connues” de l’univers de la série, et qui surpassent le Docteur sur le papier. C’est déjà arrivé par le passé, Omega notamment, mais ce dernier restait très lié aux Seigneurs du Temps. Ici, le temps n’est même plus dans l’équation et n’est qu’une donnée risible pour les Éternels, ce qui place le Docteur comme l’être inférieur. J’avoue que je suis curieux de voir ce que cela peut faire ressortir sur notre Cinquième Docteur préféré, car pour la première fois depuis longtemps déjà cette saison, il a enfin un véritable moment “Doctoresque” lorsqu’il a une conversion qui en impose avec le commandant de bord :

DOCTOR: Living minds are contaminated with crude emotions, organic, irrational, creative, entertaining.
ETERNAL: It is true that Ephemerals, dwellers in time, do have a certain entertainment value.
DOCTOR: You talk as though they were toys.
ETERNAL: To me, they are.
DOCTOR: Then why is one of you taking this race so seriously?

En tout cas, un excellent épisode, qui allie forme et fond dans quelque chose de nouveau, d’intelligent, d’humble et de subtil.
 


16

2 notes

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Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 17
21 juil. 2020
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 15
01 mai 2020

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