Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 22.02 - L'attaque des Cybermen - Partie 2

Attack of the Cybermen (2)

Voir partie 1...

Diffusion originale : 12 janvier 1985

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Diffusion française : 12 janvier 1985
Réalisat.eur.rice.s : Matthew Robinson
Scénariste.s : Paula Moore, Eric Saward , Paula Moore , Paula Woolsey
Guest.s : Brian Orrell , Brian Glover , Esther Freud , Faith Brown , John Ainley , Jonathan David , Sarah Berger , Sarah Greene , Michael Kilgarriff , Michael Attwell , Maurice Colbourne

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 28 décembre 2020 à 17:31

STRATTON: This is fantasy. We won't convince anyone.

Une deuxième partie qui n’a rien à voir avec la première.

Exit la Terre, exit le méta et exit l’humour. On nous sert du CyberLore à fond les ballons, plein d’idées SF et encore plus de violence.

J’ai préféré l’approche légère de la première partie, qui m’a diverti du début à la fin : je passais presque tout mon temps de cette seconde partie à essayer de comprendre tout ce qu’il se passe. Mais cela reste un bon épisode tout aussi rythmé, du coup.

Les Cybermen sont ici bien plus présents, et même si ça s’accompagne de tous les problèmes habituels (d’innombrables captures, échappées, “non nous avons besoin de lui vivant”) et scènes d’actions risibles où les acteurs jouent comme des pieds car ne voient probablement rien dans leurs casques… ben ça reste une histoire qui a sacrément de la gueule pour les Cybermen.

Notamment, je crois que pour la première fois depuis leurs premières apparitions avec One et Two, on évoque clairement le fait que ce sont des humains convertis et pas de simples aliens robots tueurs. Il reste quelques traces de cette approche mécanique ennuyante instaurée par le très médiocre Revenge of the Cybermen (le fait qu’ils aient besoin d’une planète de froid justifiée par leur besoin “d’hiberner” alors qu’ils auraient pu dire que ça fait juste office de frigo pour les cadavres humains - même si c’est sous-entendu).

Mais on évoque tout de même l’horrible processus de conversion avec cette super idée des deux prisonniers du camp de travail qui se sont échappés et qui sont à mi-chemin d’être convertis. Idem, voir Lytton à la fin avec une voix plus robotique, piégé dans une unité de conversion avec des câbles qui lui rentrent dans le corps façon Ghost in the Shell, ça fait son effet. Les histoires modernes de Cybermen s’en sont inspirées, clairement.

Il y a d’autres bonnes idées avec ces ennemis : par exemple, qu’un des deux prisonniers enfile le casque et l’armure d’un Cyberman pour se faire passer pour l’un d’eux, même si ça ne marche pas (encore une idée que Chibnall a piqué d’ailleurs).

On a aussi un scénario bourré de CyberLore, qui a sans doute plein de petits trous (leur design qui n’a rien à voir avec les Mondasiens auxquels ils sont pourtant liés ici), mais ça fait plaisir de voir des thèmes sympas être au coeur des enjeux : l’histoire avec Mondas et la Terre de The Tenth Planet, la planète Telos et l’idée de tombes qui font référence à The Tomb of the Cybermen avec Two…

Et plus globalement, l’idée que ces ennemis veulent détruire la Terre (ou plutôt juste faire crasher une météorite dessus) afin de changer le cours de l’histoire pour sauver leur propre race de l’extinction de Mondas dans le futur, c’est quand même vachement cool. Je ne m’attendais pas à ce que la comète Halley du premier épisode revienne sur le tapis, ça a été ma foi un fusil de Tchekhov plutôt bien caché. Enfin, ça fait toujours plaisir d’avoir la mention des Time Lords et de leurs lois dans l’univers. Le fait de garder le Docteur en vie pour qu’il soit un peu leur “avocat” par la suite, après leur modification de l'histoire, est loin d’être la pire justification que la série ait trouvé d’ailleurs, c'est assez original.

Le scénar’ est en fait assez complexe avec tout ça : quand on pense qu’en plus des Cybermen il y a un peuple d’autochtones sous la surface de Telos, les Cryons, et l’histoire du traître Lytton qui jouait en fait un triple rôle, ET l’intrigue sur la surface avec les prisonniers : l’épisode est vraiment plein à craquer d’éléments de scénario, et même si cela le rend musclé niveau rythme, on perd un peu en fun je trouve, et ça devient un peu confus. Il aurait peut-être fallu écrémer un peu d’éléments scénaristiques.

Les Cryons, justement, auraient pu être écrites de façon plus simples pour alléger l’épisode. L’opinion populaire veut que leur design soit considéré raté ; personnellement je ne les trouve pas si hideuses, elles colent bien à l’ambiance de glace de la planète. Avoir un peuple entièrement féminin (une idéeé du réal), très organique et “flasque”, mystérieuses mais bienveillantes au fond, offre un joli contraste avec les rigides et simplets Cybermen. Le problème est que leur histoire est finalement assez bâclée, notamment à la fin où leur survie est incertaine et hors-champ.

Le world building reste assez cool dans cette partie, j’aime beaucoup la thématique de glace et du froid qu’ils ont donné à l’épisode, et les souterrains de la planète constituent un décor plutôt convaincant.

Le scénario reste complètement, mais absolument débile. Il y a des scènes et dialogues inexplicables qui permettent souvent aux personnages de s’échapper. Le fait que le Docteur soit enfermé dans une cellule avec UNE ENORME QUANTITE D’EXPLOSIFS et UNE CRYON QUI SAIT COMMENT S’EN SERVIR, c’est n’importe quoi, même si le scénario essaye de le justifier, il y avait d’autres moyens plus faciles pour amener les explosifs dans l’équation. En l’état, ça semble juste être une solution pour la fin de l’épisode offerte sur un plateau aux personnages par la main invisible du scénariste. Et puis la "sonde sonique", c'est bien la peine d'avoir supprimé le tournevis pour pondre ça (une phrase que je dis à chaque épisode depuis The Visitation je crois).

Autre point étrange. L’intrigue avec les deux prisonniers et l’humain débile (toujours assez marrant ici) n’aura mené littéralement nulle part puisqu’ils se font tuer à la fin par des Cybermen random. Ces personnages n’auront pas été tout à fait inutiles à mes yeux, puisqu’ils donnent une ancre pour s’investir sur Telos et montrent le phénomène de conversion des Cybermen à l’image… mais d’un point de vue construction narrative, c’est un peu bizarre, comme fin.

Bref le scénar’ est juste bourré de gros trous donc. Un dernier pour la route : pourquoi les Cybermen étaient sur Terre dans la partie 1, par exemple ? Mieux vaut s’arrêter là... j'ai déjà d'autres incohérences en tête...

Le plus marrant c’est que tout ça on s’en fout. Un scénario débile avec des péripéties forcées, ce n’est finalement pas surprenant, et vu la dose d’idées derrière et le reste des qualités de l’épisode, je les oublie totalement. Même si l’histoire ne s’élève jamais aux enjeux qu’elle a posés, ça reste super sympa d’avoir des enjeux et motivations aussi référencées et crédibles.

Et puis, il y a un autre truc formidable, c’est le personnage de Lytton. Ce traître qui était en fait un agent triple, puisqu’il bossait finalement pour aider les Cryons, se fait malmener par les Cybermen dans une scène d’une rare violence pour la série. Ils le torturent en lui brisant les os des mains, ce qui le laisse ensanglanté. Cette violence très sawardienne (malgré les controverses sur le(s) scénariste(s) de l’épisode, il me semble assez certain qu’Eric Saward est celui qui y a le plus contribué), ajoute beaucoup de sérieux et d’impact aux Cybermen, qui en ont cruellement besoin pour apparaître crédibles.

La fin du personnage de Lytton est sublime, déjà parce qu’elle est très sombre (le personnage meurt en état de semi-conversion après avoir combattu les Cybermen avec le Docteur), mais aussi pour tout ce qu’elle implique sur le personnage de Six. Ce dernier, qui est retourné spécifiquement pour le sauver après avoir appris qu’il était de son côté, ne peut empêcher sa mort.

Il y a ce passage super froid où le Docteur s’en veut, reconnaît avoir commis une énorme erreur de jugement, et où Peri lui dit qu’il ne lui a jamais donné sa chance et l’a trop vite jugé. Un peu comme le public avec Colin Baker ?

PERI: You never gave him a chance.

(Peri qui est toujours aussi inutile de l’épisode dans l’action, mais qui est toujours le parfait contrepoids à Six sinon, bref je t'aime toujours Peri)

DOCTOR: It didn't go very well, did it?
PERI: Earth's safe. So is history and the web of time.
DOCTOR: I meant on a personal level. I don't think I've ever misjudged anybody quite as badly as I did Lytton.

C’est super cool et ça a beaucoup de sens de finir par une telle fin pour le retour de Six à l’écran. Dans ses dernières répliques, on sent déjà que ce Docteur évolue petit à petit.

Je trouve ça aussi super que les scénaristes fassent quelque chose de la mort d’un personnage secondaire attachant et important pour le personnage principal du show ; ça rend la mort et la violence finale non-vaines. Là où les bains de sang de Peter Davison étaient souvent “posés là” en fin d’épisodes afin de créer un contraste avec Five, le Docteur mou du genou. Ici, cette fin brutale est vraiment au service de son Docteur et le fait évoluer.

Comme le dit le Doc dans ce qui semble être sa nouvelle devise (il le disait déjà dans l'épisode précédent) :

DOCTOR: Wait, watch and learn.

Bref, Attack of the Cybermen est un sérial surprenant, qui est très dense et change beaucoup de facettes tout au long de ses 90 minutes. Encore une fois on a une histoire de Cybermen où ces derniers sont loin d’en être la principale qualité, par rapport au ton comique puis dramatique très bien géré. Mais leur apparition tient largement la route et leur lore intéressant est mis à profit pour l’histoire.

Que ce soit Six, Peri, le ton “kitsch violent” de la série ou la qualité des épisodes : pour l’instant, rien de ce que j’ai vu de l’ère de Colin Baker ne justifie sa mauvaise réputation sur tous ces aspects. Je suis curieux de voir la suite.

Note moyenne du sérial : 14/20


Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis défavorable Déposé le 31 octobre 2018 à 22:57
Spoiler

J'adore Doctor Who.

J'adore les Cybermen.

J'adore Colin Baker.

Mais cette histoire, je ne peux pas l'approuver : elle est absolument détestable dans tout ce qu'elle suggère de la direction de la série.

Pourtant, c'est pas si différent des films d'action très sombres qu'on a pu avoir avec Davison. Et dans le fond Attack of the Cybermen n'est même pas plus violent que Earthshock en saison 19, ou même Ressurection of the Daleks et Caves of Androzani en saison 21 …

Sauf que la violence ici ne raconte rien.

Saward et Holmes en effet ont fait ressortir dans le Cinquième Docteur un personnage impuissant et tragique. Mais ici y'a même plus de possibilité de rachat : le monde est pourri, le Docteur aussi. Et au milieu y'a plus que Peri pour subir.

Attack of the Cybermen consacre au fond tout ce qu'il y avait de répugnant dans Doctor Who depuis quelques années. Le sexisme. La violence. Le fétichisme de la continuité. 

La mort de l'espoir. 

La mort de Doctor Who. 

7/20


9.5

2 notes

Connectez-vous pour noter cet épisode
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 13
28 déc. 2020
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 6
12 janv. 2021

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