Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 23.14 - L'ennemi ultime - Partie 2

The Ultimate Foe (2)

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Diffusion originale : 06 décembre 1986

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Diffusion française : 06 décembre 1986
Réalisat.eur.rice.s : Chris Clough
Scénariste.s : Pip Baker, Jane Baker , Robert Holmes
Guest.s : Geoffrey Hughes , Lynda Bellingham , Anthony Ainley , Michael Jayston

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 01 février 2021 à 01:06

Cette dernière partie de The Ultimate Foe, et plus globalement de The Trial of a Time Lord était destinée à une fin moins qu’idéale.

Le bien-aimé Robert Holmes a chapeauté la première histoire The Mysterious Planet, conduit la directive de la saison et était censé écrire cette fin, mais il mourra brutalement au milieu de l’écriture de ce sérial. Saward a réussi à tout reprendre et fournir quelque chose, mais sa relation avec JNT était si dégradée qu’ils se prirent le bec sur la fin envisagée par Saward (une fin ultra ouverte à la Sherlock/Moriarty où le Doc et le Valeyard chute dans un vide infini). Si bien que Saward bloque son script et se casse. Tout drama mis à part et même si JNT avait l'air d'être un con, je suis, pour une fois, plutôt de l’avis de JNT sur l'histoire : ça aurait été éclaté et trop ouvert, comme conclusion, surtout dans un climat si incertain pour la série. Beaucoup d’éléments du script original me semblent être une mauvaise idée d’ailleurs : il devait y avoir un twist avec le Maître en fait engagé aussi par le haut conseil, ce qui est trop peu cohérent : je le préfère indépendant, contre-balançant l'équilibre Doc/Valeyard.

Pip et Jane Baker, au parcours de scénaristes assez aléatoire, reprennent la main et font ce qu’ils peuvent. Anecdote hallucinante : ils ont un temps limité pour écrire cette dernière partie en gardant à 100% ce que Holmes a fait sur la première, et surtout n’ont droit à AUCUN élément du scénario de Saward (qui avait, lui, plus d'infos). Cela leur est carrément interdit, avec des avocats dans leurs meetings avec JNT et Saward et tout le tralala. Tu parles d’un climat bienveillant pour écrire une fiction...

Ils parviennent à fournir cette partie, un peu cohérente. Mais on sent bien que ce n’est pas du Holmes. On capte tout de même des idées qui devaient être là dès le début : l’illusion du procès à l’intérieur de la Matrice, quoiqu’un peu prévisible, reste un tricks assez cool qui finit de pousser à bout le concept de mise en abyme du show : on se met à regarder une version fictive du procès dans le procès lui-même. J'ai beaucoup aimé cette petite séquence.

Il y a quelques bonnes idées qui suffisent à rendre l’épisode divertissant je trouve. Après, il y a quand même des soucis avec le scénar : quelques twists un peu vains juste pour un effet de scène (le fonctionnaire qui était en fait le Valeyard déguisé, okay ?). Il y a pas mal de raccourcis, la Matrice qui n’a pas l’air bien menaçante cette fois, ou encore la résolution à base de techno blabla où le Docteur tripatouille des câbles.

ll y a aussi cet ultime twist méga nanar du Valeyard qui “mwahahaha n’est pas mort en fait !”. Bon, après, sa mort étant anti-climax au possible, je suis tout de même content que cette scène existe ; cela implique que ce qu’on a vu dans la Matrice sur la fin était une illusion. Le Valeyard ne reviendra jamais, l’ère suivante il me semble ne versant jamais trop dans le lore Gallifreyien, mais il eut quand même un bel impact.

Holmes avait tout de même posé les jalons de son histoire et on sent malgré le travail de devinette style “remplissage de trous” qu’il y a de bons concepts. Et puis Pip et Jane Baker sont un poil sur-haïs je trouve, sans être de formidables auteurs ils maîtrisent quelques bases suffisantes. Notamment le Maître, qui est ici toujours plutôt fun :

MASTER: Welcome, Doctor.
DOCTOR: Well, I never thought I'd welcome the sight of you.
MASTER: It will not happen again.

L’alliance du Maître et du Doc n’est pas une nouveauté, Logopolis notamment, mais reste une idée qui forcément sort du lot et donne lieu à quelques scènes cocasses où le Maître utilise le Docteur comme appât. J’aime aussi que le Valeyard qualifie de Maître de “méchant de second rang”, ce qu’il est un peu ici.

Pip et Jane connaissent aussi sans doute Mel le mieux et je ne capte toujours pas ce qu’il y a de si terrible avec cette compagne. En même temps je crois que ça ne m’arrive jamais de vraiment détester un compagnon, mais Mel est même carrément cool pour le moment. Elle sauve le Doc (même dans une illusion) et j’aime comment elle tient tête à la passivité de la politique gallifreyienne dans ce super, bien que bref, échange avec l’Inquisitrice :

INQUISITOR: We cannot interfere.
MEL: Well, I can!
(Mel stamps on the Keeper's foot, grabs the Key and runs into the Matrix.)

<3 Ce petit échange a le don aussi de résumer un peu l'essence du voyage du Doc et pourquoi il a quitté Gallifrey. En deux répliques et en deux personnages que tout oppose (l'Inquisitrice et Mel), on a la bureacratie coincée hypocrite Gallifreyienne, et la spontanéité et bienveillance humaine.

Sabalom Glitz est aussi un personnage assez cool. J’aime son côté ni bon ni mauvais, et le fait que le Maître ne parvienne pas à l’hypnotiser mais arrive à le ranger de son côté en lui promettant de l’or était un bon gag.

C’est un épisode long, plus de 28 minutes, ce qui en fait sans doute une des parties les plus longues des classiques tout court. L’épisode étant juste inmontable, JNT demanda à la BBC une faveur pour allonger le temps d’écran (et les astres devaient s’aligner puisque la chaîne a dit oui ! Enfin, ils ont validé quelque chose !). Mais cela signifie aussi que c'est un épisode dense. Il y a du contenu et très peu de longueurs. Même les scènes dans le passé sont assez cool, les éléments n’ayant pas trop de sens et ajoutés juste pour l’ambiance (les cris d’enfants creepy) étant justifiables par “c’est la matrix”. Le changement de décor sert l’histoire dans l’ensemble, même si la réal est globalement peu inspirée.

Il faut avouer que Holmes savait ce qu’il faisait avec sa critique de la bureaucratie et son inspiration de l’époque de Jack l’éventreur, et les parties historiques auraient eu beaucoup plus de gueule avec lui. M'enfin.

En termes de conclu de saison on n’est tout de même pas à des niveaux incroyables non plus malheureusement. Les charges du Docteur ont été abandonnées aussi vite que l’éclair par exemple. Les motivations du Valeyard restent sommaires, quoique j’aime le minimalisme et l’énigme qui subsistent avec le personnage.

Rétrospectivement cet épisode est aussi le dernier télévisuel de Six. Et malheureusement il n’a pas du tout été conçu pour cela (ce qui en fait l’unique Docteur ainsi, je crois, à part McGann peut-être). Ce qui fait que certaines traditions sont loin d’être respectées : pas de vrai fanservice plaisant sur son ère, pas de bilan de ce Docteur, des derniers mots très tristes (“carrot juice, carrot juice, carrot juice”, lol...).

Après, ce n’est pas vraiment la faute de l’épisode, qui permet tout de même à Colin de proposer quelques bons dialogues. Et en termes d’enjeux, avoir donné un ennemi mégalo à Six, c’est une belle façon de conclure son run.

Je n’ai pas encore du tout mentionné au cours de mes deux avis de l’éléphant dans la pièce, parce que je n’étais pas sûr de quoi penserà son sujet : Peri.

Dans la première partie, le Maître révélait la survie de Peri en tant que Reine guerrière d’Yrcanos. Même si c’était l’issue logique, ce n’était qu’une déclaration du Maître qu’on devait croire sur parole. Là on a la confirmation visuelle par un personnge plus neutre (l'Inquisitrice) qui montre une image. J’aimerais croire dans ma tête que sa fin reste celle d’une mort violente et poignante, car c'est plus fort. Mais après, j’avais un peu vu venir sa survie, comme je l'explique dans mon avis sur Mindwarp. En vrai ça ne retire rien à la noirceur extrême de sa dernière histoire et de ce qu’elle a pu subire.

Après, bien sûr, l’impact dramatique n’est pas le même, j’aurais préféré que cela reste ouvert (de simplement garder le Maître faisant sa remarque en partie 1, qui reste libre d’interprétation je trouve). Encore une décision franchement discutable de JNT, et Nicola Bryant était à juste titre furieuse (elle n’était bien sûr pas consultée, ça serait trop beau...).

En tout cas j’ai trouvé ça vraiment approprié que ce final revienne sur sa fin vu qu’elle a plus ou moins défini aussi l’ère de Colin Baker et que je l’aimais beaucoup. Adieu Peri <3

Une dernière partie triste, car après une aussi bonne saison, j'aurais rêvé voir ce que la conclusion aurait donné si le sort ne s'était pas acharné sur Robert Holmes, sur Colin Baker ou sur Doctor Who au sens large. Cela reste un épisode divertissant avec une résolution un peu naze en gros point noir, mais qui rend tout de même hommage à la créativité de cette saison très marquante.

Note moyenne de The Ultimate Foe : 14.5/20

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12.5

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Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 13
02 mai 2022
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OmarKhayyam a noté cet épisode - 12
30 avril 2020

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