Image illustrative de Doctor Who
Image illustrative de Doctor Who

Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

Lire le résumé complet >

Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Image illustrative de l'épisode 23.09 - La peur des Vervoids - Partie 1

Terror of the Vervoids (1)

Le Docteur continue d'être jugé par les Seigneurs du Temps. Le Valeyard monte contre-lui un nouveau chef d'accusation en présentant ses actions futures. Celui-ci voyage avec une informaticienne nommée Mel Bush. Après avoir entendu un signal de détresse venant du vaisseau spatial Hyperion III le Docteur et Mel enquêtent sur une série de meurtres mystérieux.

Diffusion originale : 01 novembre 1986

Cliquez pour voir plus d'informations sur l'épisode

Diffusion française : 01 novembre 1986
Réalisat.eur.rice.s : Chris Clough
Scénariste.s : Jane Baker, Pip Baker , Jane Baker , Pip Baker
Guest.s : Denys Hawthorne , Honor Blackman , Hugh Beverton , Leon Davis , Malcolm Tierney , Michael Craig , Sam Howard , Simon Slater , Tony Scoggo , Yolande Palfrey , Lynda Bellingham , Michael Jayston , Arthur Hewlett

Tous les avis

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 19 janvier 2021 à 00:57

VALEYARD: To gloss over the death of Peri, the Doctor conveniently presents us with another companion.

C’est une constante cette saison : c’est une super introduction. Le fait de changer le point de vue et de permettre au Docteur de présenter une histoire, qui plus est dans le futur, est une super idée.

L’épisode rappelle à plusieurs moments l’impact de la perte de Peri sur le Docteur et Colin Baker joue un jeu ferme très approprié. Mais forcément on est dans Doctor Who et on se doit d’avancer. D’autant plus que cette fois le Docteur est en plein procès et n’a pas vraiment le choix, ce qui aide à crédibiliser le fait qu’on passe vite à autre chose. Notamment : à Mel.

Alors clairement ça choque, cette transition. Mais c’est normal, et souhaité. J’ai un peu halluciné devant mon écran de voir le Docteur et Mel tout guillerets dans le TARDIS au début, après l’horrible meurtre de Peri qu’on avait en tête. Mais le contraste est voulu et est ainsi une vision beaucoup plus intéressante comme transition de compagnon. On rappelle que dans les classics récents à ce stade, le standard de la gestion du deuil d’un compagnon, c’était à peine une petite réplique que Tom Baker prononçait dans sa barbe en mode “oh tu me manqueras Sarah Jane/Leela/Romana”, ou bien un pauvre échange rapide entre Five et un de ses autres compagnons “ahlala c’est horrible bon on va où maintenant”.

Prendre la mort de Peri inattendue en plein milieu de saison, construire tout un contraste en faisant ça un point de bascule dans le procès, et assumer le changement de dynamique, c’est quand même une super idée.

Comme Six et Mel se connaissent déjà, on ne perd pas de temps avec les usuelles questions de découvertes, et tant mieux car en milieu de saison à fil rouge, on n’a pas envie de voir ça ! C’est l’occasion de découvrir Mel directement dans le feu de l’action.

Et je l’aime bien cette petite Mel. Ils ont la bonne idée de prendre Peri et d’en faire exactement l’opposée. Elle est ultra volontaire, proactive dans l’histoire. Comme Peri, elle fait des déductions, mais toujours pour avancer dans l’intrigue et aller vers le danger, pas pour avoir le point de participation. C’est assez perturbant de voir qu’au début c’est d’ailleurs Six qui veut partir, et Mel qui insiste, alors qu’il n’y a pas UNE histoire où Peri ne disait pas “Docteur je veux retourner au TARDIS”. Le rapport de force est tellement inversé qu’il en paraît presque pas naturel - mais c’est en fait normal, chaque compagnon influe sur le comportement du Doc sans qu’on s’en aperçoive autant. Ici c’est juste plus visible car on n’a eu aucune transition. En tout cas c’est totalement rafraîchissant.

MEL: Look, the quickest way out of this is to solve the mystery.
DOCTOR: That could also be the quickest way into trouble.

Sa positivité et son bon esprit sont contagieux et ça fait plaisir de voir qu’elle prend les devants. Et on sent même que Mel est à nouveau une réponse de la série à Peri. Ils ont pris littéralement une meuf sans aucun souci, qui est juste ravie d’être là (l’actrice est communicative là-dessus) et qui dit littéralement à l’audience “je ne me plains pas”, ce qui est juste l’antipode de ce qu’on a eu jusqu’à présent (et no offense sur Peri, ce point me faisait beaucoup rire et elle en a bavé de ouf sur ses premières histoires avec le Docteur pour se le permettre ^^).

DOCTOR: Far cry from the carefree life of Pease Pottage, eh, Mel?
MEL: I'm not complaining!

Il y a forcément des problèmes à introduire une compagne de la sorte. On ne sait pas qui c’est. C’est une humaine, sans doute, mais d'où ? L'Angleterre, mais quand ? Que fait-elle ? A quoi ressemble sa petite vie sur Terre ? Ce n’est pas ultra nécessaire comme infos, juste déroutant de ne pas encore les avoir. Et sa relation avec Six a beau être à la fois déjà bien entamée et totalement à faire (puisque je suppose que les scénaristes ont un peu improvisé), j’aime quand même assez leur alchimie. Elle complémente très bien Six, dans une autre manière que Peri. J’aime bien son idée de consulter la liste des passagers, puis Six qui dit que c’est idiot... avant de le faire. Sur bien des points, cette transition me fait penser à celle entre les Ponds et Clara.

Je me suis dit tout de même au début que ça aurait été cool que le Doc présente une histoire avec Peri qu’on n’avait pas encore vue, et de le voir commenter affectueusement le souvenir qu’il avait d’elle, et nous permettre de continuer avec Nicolas Bryant. Mais tout bien réfléchi, l’histoire ne semble pas assez coller à Peri (Mel enquête beaucoup et prend plein d’initiatives), à part sur la partie botanique (un COMBLE de ouf qu'on retrouve des ennemis végétaux pile quand Peri, l'étudiante en botanique, part !). De plus, faire une histoire flashback comme Mysterious Planet empêcherait toute interaction “temps réel” avec le procès comme dans Mindwarp. Enfin, cela réduirait aussi le contraste très réussi de la seconde moitié du procès.

Bref c’est carton plein pour le renouveau apporté par Mel et par la dynamique de l’épisode au sens large. J’ai plus hâte de découvrir la suite des aventures de Mel, preuve que cette entrée m’a déjà un peu conquis. Elle est certainement très originale, on ne peut le lui retirer ! C'est juste forcément dommage que suite au renvoi pur et simple de Colin Baker, l'histoire qui allait présenter leurs origines en saison 24 n'ait jamais été faite... Cela aurait été pourtant assez avant-guardiste, sorte de River Song avant l'heure.

Du reste, le scénario du jour est assez engageant. Il fait un peu penser à Nightmare on Eden et Robots of Death pour son côté croisière spatiale mêlée à un Whodunnit, et je suis carrément chaud ! Certes ce n'est donc pas si original, mais ça nous change des planètes/cavernes, pour le coup vraiment pas originales. Les décors sont rafraîchissants et bien foutus. Je sais que c’est une histoire qui occupe la place du “futurisme” dans la saison, mais il s’en dégage un côté rétro plaisant (la séance de sport sur musique d’aérobic, ultra anachronique). Encore une fois en termes de world-building c’est optimal : tu crois totalement à l’existence de ce trajet entre la Terre et Mogar, une planète voisine de la voie lactée riche en minéraux. Plein de petits détails aident à s’immiscer dans la vie de la navette et de sa galerie de personnages : les traducteurs automatiques pour le personnel issu de la planète alienne, le fait qu’on voit beaucoup de pièces différentes...

DOCTOR: Let's exercise the grey cells for once, rather than the muscles.

L’aspect Whodunnit est annoncé dès le début pour des scénaristes qui s'inspire assez vaguement des romans d'Agatha Christie. C’est fait de façon assez originale même pour la série. D’une part, car on annonce immédiatement qu’il y aura un meurtrier (ce qui implique une victime). Également parce que quelqu’un envoie un appel de détresse au Docteur pour qu’il vienne enquêter - mais il s’agit probablement du meurtrier, ce qui est contradictoire. Et cela implique aussi que ce meurtrier connaît déjà le Docteur, ce qui attire immédiatement l’attention. Dommage que ce point partira un peu en fumée...

Comme le fait remarquer Mel, la seule personne qui connaît déjà le Docteur est le Commodore. J’aime vraiment bien quand Doctor Who introduit des personnages que le Docteur connaît en hors-champ : tu sens qu’il a une vie en dehors de la série et que c’est normal qu’on ne voit qu’une fraction de ce qu’il fait. D'un point de vue de quelqu'un qui découvre la série maintenant, rien ne peut distinguer le retour de Sil du Commodore de cet épisode, et ça nous rend moins privilégié avec la vie du Docteur (déjà qu'on le découvre avec une compagne inconnue), c'est destabilisante et ça change.

C’est en plus une bonne idée dans un Whodunnit car on s’épargne l’étape extrêmement classique et inutile de 80% des épisodes classiques de “le personnel à bord/le peuple de la planète accuse le Docteur de tous les maux vu que son arrivée est opportune”. Non, Terror of the Vervoids permet à Mel et à Six d’enquêter immédiatement dans le vif du sujet.

A noter que le personnage du Commodore fait aussi remarquer au Docteur quand il reparle de leur précédente rencontre (où l’on imagine que le Doc lui a sauvé la mise au prix de quelques sacrifices), qu’il ne sait pas trop s’il doit vraiment lui être redevable ou si le Docteur a aussi en partie été la cause de ses problèmes. C’est exactement tout le but du procès du Docteur, ce qui rend la remarque pertinente.

Le reste de l’enquête suit son cours et on sent déjà plein de ficelles usuelles. On a des personnages comme le second du Commodore dont on répète deux fois qu’il s’agit du dernier voyage avant la retraite. Soit cela fait partie de ses motivations (s’il est coupable - il en a le profil), soit cela sert de fausse piste. On a une vieille malpolie, la professeure Lasky, qui fait une sorte de trafic de pousse de Marijuana (une vocation pour certains) à bord, dans son coin. Typiquement le genre de personnages avec un mystère qui a tout pour être la tueuse, mais qui est en fait juste un secret à part (à moins que ?...). On a enfin un passager bien mystérieux, celui de la cabine 6, que quelqu’un reconnaît et qui semble nié en bloc comme s’il avait changé d’identité et est en mission secrète. Le coupable parfait, qui semble avoir disparu à la fin (est-ce la victime alors ?).

En termes de Whodunnit, le standard étant The Robots of Death où les habits du meurtrier sont visibles dès le deuxième épisode, difficile de faire pire en termes de suspens, mais tout de même, Terror of the Vervoids démarre pour le moment très bien avec une intrigue assez palpitante et un pitch revigorant !

Et enfin, que serait une bonne introduction en saison 23 sans une nouvelle idée sur le procès pour conclure cette première partie ? Cette fois, la falsification d’images ne fait plus aucun doute : le Valeyard est dans le coup. J’ai moi-même tiqué lorsque Six semble jetter l’éponge et laisse Mel aller seule explorer ce qu’elle veut : cela me semblait être juste un prétexte pour faire un cliffhanger facile de compagne en danger, et cela me semblait contradictoire avec la personnalité de Six (qui plus tôt dans l’épisode, fait exprès de lui mentir pour aller attendre l’assassin sans elle, sans danger - j’ai trouvé cela assez marrant qu’ils se retrouvent finalement, ça montre qu’ils pensent pareil).

Et effectivement, c’était exactement ça : le Docteur dit qu’il n’aurait jamais fait ça, il cite les mêmes arguments que moi, et le Valeyard/la matrice a de toute évidence fait cela juste pour faire croire que le Doc mettait en danger sa compagne sans prendre garde !

C’est assez brillant encore une fois, que la série parvienne délibérément à créer un dialogue et une scène qui sonne faux avec un Docteur qu’on redécouvre et une compagne qu’on connaît à peine, pour le lier à son idée du procès.

TL;DR, les épisodes se suivent et se ressemblent - niveau qualitatif surtout.

Ps : je suis absolument explosé d’apprendre que la prod a demandé à Bonnie Langford de crier sur une certaine note de musique afin de faire la transition générique de fin. C’est si con mais aussi peut-être pour ça que je trouve son cri paradoxalement pas désagréable !


Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 01 novembre 2018 à 00:38
Spoiler

Bon bon bon .. La saison 23 a un concept de base intéressant avec un arc original, mais celle-ci part souvent dans le grand GROS n'importe quoi .. en témoigne Terror of the Vervoids

Car cet épisode est pas foncièrement mauvais.

(Ni vraiment bon d'ailleurs)

Mais il se loupe complètement dans le futur qu'il suggère pour la série. Et ce qu'il promet c'est rien d'autre du "business as usual" 

Est-ce que choisir Pip et Jane Baker pour cette histoire était vraiment pertinent au fond?


13

2 notes

Connectez-vous pour noter cet épisode
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 15
19 janv. 2021
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 11
30 avril 2020

Derniers articles sur la saison

Aucun article similaire.