Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.14

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Image illustrative de l'épisode 25.10 - Némésis - Partie 3

Silver Nemesis (3)

Voir partie 1...

Diffusion originale : 07 décembre 1988

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Diffusion française : 07 décembre 1988
Réalisat.eur.rice.s : Chris Clough
Scénariste.s : Kevin Clarke
Guest.s : Anton Diffring , Brian Orrell , Dolores Gray , Gerard Murphy , Metin Yenal , Ricardo Mulhall , Mark Hardy , Fiona Walker

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 29 avril 2022 à 23:44

DOCTOR: You had the right game, but the wrong pawn. Check.

Dès le début de l’épisode où Ace demande au Doc s’il ne perd pas ses “billes” (expression anglaise pour perdre les pédales), et que le Doc lui sort plein de billes de sa poche, tu sens plus que jamais que le script ne prend juste rien au sérieux.

Et ça marche étonnamment bien. Il y a plein de marques d’humour dans l’épisode qui fonctionne et ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un épisode classique pareil. Il y a une scène où les Cybermen analysent le brouillage de leur communication en écoutant la piste de jazz et en disant “ça n’a aucun sens”, j'adore. Il y a aussi toujours ce sens du timing dans le montage vraiment marrant, par exemple quand le nazi dit “vous croyez que le Docteur va juste venir et vous remettre la flèche ?” suivi par le Docteur qui débarque, dit bonjour et veut leur remettre la flèche.

Et puis surtout, il y a ce sublime personnage de Lady Peinforte. Qu’est-ce que je la kiffe. Franchement, elle a de bonnes répliques même au premier degré :

PEINFORTE: You risk your life to save me. Why so?
RICHARD: Should I not?
PEINFORTE: I do not live in the world of what should.

RICHARD: My lady, we have no more weapons.
PEINFORTE: No, you're wrong. I have one more yet that will not fail. My knowledge.

Mais surtout, elle est si over-the-top que c’en est délicieux. Voir son larbin faire du stop sur la route pendant que la Lady est assise à un arrêt de bus miteux de campagne en train de marmonner que très bientôt elle dominera le monde, c’est juste sensationnel. Et ensuite, toutes les scènes dans la voiture avec la touriste américaine sont top :

REMINGTON: As a matter of fact, I'm here on a visit, checking out my roots.
RICHARD: Tis wise with crops this time of year, ma'am.

PEINFORTE: All things will soon be mine.
REMINGTON: I guess they will, honey.

REMINGTON: Here I am, driving around, and I pick up someone who's researched my family tree.
PEINFORTE: We ride to destiny.
REMINGTON: We surely do, honey. We surely do.

Je me suis vraiment pété de rire tout du long. Les deux actrices sont incroyables, ils ont notamment fait appel à une légende de Broadway pour l’américaine, Dolores Gray, qui avait posé comme condition d’avoir une limousine, et elle est parfaite. Elle contribue pour moitié au génie de l'épisode je trouve.

Certaines scènes avec Ace et Seven sont un poil répétitives, mais je suis toujours fan de leur dynamique et du running-gag sur les explosifs d’Ace. Et aussi, j’aime beaucoup le moment où Ace montre un côté un peu vulnérable et admet que contre les Cybermen, elle a un peu peur. Ces ennemis étant assez logiquement ridiculisés dans tout l’épisode (à cause du ton humoristique), ça rajoute un peu d’ampleur au problème.

La tournure en dérision des Cybermen va quand même assez loin, notamment quand le Docteur se pavane devant eux avec l’objet convoité et fait des tour de passe-passe comme en primaire pour ne pas qu’ils choppent l’objet. Pas trop trop fan de ce passage. Et aussi, les Cybermen tirent comme des pieds. C’est un peu pardonné par le fait qu’Ace qui les combat au lance-pierres avec des pièces d’or, c’est quand même sacrément cool. Leur faiblesse à l’or est bien exploitée, y compris avec la flèche à la fin utilisée pour détruire le leader. Ca ne bat pas la batte de baseball contre les Daleks de l’opener, une séquence plus iconique, mais ya de l’idée. Et puis globalement, les scènes d’action avec Ace sont presque les seules crédibles de toute l’histoire de Doctor Who à ce stade : tu sens vraiment que l’actrice déborde d’énergie, quand elle court c’est vraiment la seule à y mettre autant du sien et la caméra semble peiner à la suivre.

Elle contribue indéniablement à rendre ses épisodes si "modernes" avant l'heure, je rejoins en effet toutes les remarque évoquant qu'on est ici assez à mi-chemin de la nouvelle série, avec une ambiance très Moffatienne dans le ton (ou dans les fez), ce qui n'est pas pour me déplaire.

Certains passages sont un peu mollassons (j'ai parfois remarqué un manque de musique), par exemple avec les deux nazis (même s'il s'est avéré ensuite qu'ils jouaient la comédie devant les cybermen, ce qui rend un peu caduque mon reproche). Leur utilité aura été tout de même assez limitée. Ils n’ont pas servi à grand-chose et remercient à la fin le Docteur de les avoir sauvés des Cybermen alors que c’est Ace qui a tout fait (peut-être une remarque indirecte sur leur sexisme ?).

Et puis à peu près rien n’est expliqué concrètement dans le scénar’. C’est, je crois, la plus grosse caractéristique de l’épisode. Celle qui peut le rendre nul pour certains, cool et spécial pour d’autres. Je suis clairement dans cette deuxième catégorie.

En fait, c’est un peu le but je crois, de ne rien savoir. Ça démarre avec une mention qui m’a mis sur le cul : Lady Peinforte qui avait teasé savoir un secret sur le Docteur et qui lâche un “Doctor Who?”. Damn ?? Moffat a tout puisé dans ce sérial, ou bien ?

PEINFORTE: Doctor who? Have you never wondered where he came from, who he is?
ACE: Nobody knows who the Doctor is.
PEINFORTE: Except me.

En fait, tout est fait pour replacer le Docteur en être mystérieux, antique, et c’est une idée géniale. Ca donne un axe au Docteur de Seven, qui en avait cruellement besoin. Je dirais même sur ce point que c'est encore mieux fait que dans Remembrance.

C’est vraiment l’illustration parfaite de faire de Seven un maître d’échecs. Il y a notamment cette scène où ils reviennent dans la maison de Peinforte dans le passé, où Ace ne fait que questionner le Docteur sur plein de points flous, et ce dernier ne répond que par des métaphores d’échecs en disant “comment je suis censé savoir tout ça ?”. Elle demande qui a pu aider le mathématicien à trouver la formule du voyage dans le temps, qui a volé l’arc d’argent dans les années 1700, qui a amené le métal précieux sur Terre de base… et la réponse semble être évidemment la même pour les trois questions : c’est le Docteur. Ça ne peut être que lui, qui a pris un métal rare de sa planète et l’a éloigné de son peuple pour l’amener sur la Terre, une planète qu’il connaît bien, le tout étant une technique déjà appliquée dans l’épisode Remembrance of the Daleks.

Et il a set up tout le truc pour piéger les Cybermen et détruire toute la flotte, exactement comme pour les Daleks, ce qui est vachement bien pensé, le Docteur le confirme à la fin quand Ace comprend tout (et on cite ouvertement la comparaison avec les Daleks). Mais pourquoi ce plan capillotracté qui a impliqué aussi Lady Peinforte dans l’histoire et le fait de lancer la comète dans le passé ? Pourquoi les nazis ont été embarqués dans l'histoire ? On ne sait pas trop, et on ne saura sans doute jamais, on retient cependant que l'ensemble fait vachement "quête légendaire rassemblant trois factions d'ennemis improbables", que le Docteur se joue des trois et les bat en faisant d'une pierre trois coups.

Et ce côté “chess master” se ressent aussi dans l’ultimatum final de Peinforte, qui espérait faire pression sur le Doc mais qui a en fait été le pion de celui-ci, et non l’inverse - comme elle a d’ailleurs été le pion dans l’histoire pour être juste tournée en dérision pour notre plus grand plaisir.

PEINFORTE: But I know your secrets.
DOCTOR: Very well, tell them.
PEINFORTE: I shall tell them of Gallifrey, tell them of the old time, the time of chaos.
DOCTOR: Be my guest.

Le fait que la statue ressemble à Lady Peinforme m’intrigue d’ailleurs depuis la partie 1 et ce n’est jamais vraiment adressé, même s’il est clair qu’elle est destinée depuis le début à finir ainsi, et le Docteur semble avoir déjà vécu une aventure avec la “Nemesis” (statue d’argent) qui cherche à avoir sa liberté en échange de faire ce que le Docteur veut, etc. C’est vraiment une histoire assez mystique où tu ne percutes pas tout ce que le Docteur fait.

ACE: So you sent the Nemesis off into space to draw the Cybermen so you could finish them off.
DOCTOR: I suppose I did. How clever of me.
ACE: Just like you nailed the Daleks.
DOCTOR: As I said, Ace. Unfinished business.

Tout n'est pas parfait (je crois qu'on n'expliquera jamais vraiment le tableau faisant figurer Ace, ou bien pourquoi deux esclaves Cybermen ont tenté de tuer le Docteur alors même que les Cybermen n'avaient pas atterri), et ces petits non-dits un peu gros m'empêchent de mettre une meilleure note que je ne mets déjà.

Mais pour avoir quasiment réinventé le personnage du Docteur, en plus de me taper une barre au passage dans des scènes loufoques et hilarantes, je ne pouvais pas rêver mieux comme spécial 25 ans.

Note moyenne du serial : 15/20


Avatar Gizmo Gizmo
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 23 novembre 2020 à 17:21

On sent une vibe très "Moffat" dans ce script, que ce soit dans l'écriture de Lady Peinteforte, les jeux sur les voyages temporels des différents protagonistes, le côté foutraque et surchargé du récit, un Docteur plus taquin que jamais et cette fin tout en phrases sibyllines sur la vraie nature du Docteur et son grand secret si bien gradé qui mettrait en péril l'univers tout entier. Dommage que les Cybermen soient assez mal utilisés et que le climax traîne en longueur, Ace appuyant même sur le fait que le Docteur a déjà utilisé un plan similaire deux épisodes plus tôt.

Silver Nemesis n'est donc pas un épisode déplaisant, à mi-chemin entre la série classique et la moderne dans ses intentions, ce qui est plutôt intéressant pour ce qui est supposé être un épisode anniversaire. Si l'intrigue globale peine à convaincre, l'ensemble dispose de suffisamment d'idées sympathiques pour marquer les esprits, notamment dans le portrait toujours très réussi du Docteur de McCoy, aussi flegmatique que manipulateur.

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Galax a noté cet épisode - 16
29 avril 2022
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Gizmo a noté cet épisode - 12
24 nov. 2020
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 11
01 nov. 2018

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