Je ne m’attendais pas à voir cette série commencer par une agression gratuite, violente et nocturne d'un clown dans une rue. Directement, cela m'a happé et la suite de ce formidable pilote ne m'a pas déçu. 

Sur un sujet difficile (une famille se réunie autour d'une gamine sérieusement malade), ce premier épisode arrive à charmer, notamment via son ton assez léger par rapport au thème et à sa galerie de personnages immédiatement attachants (Vincent en autres) ou intrigants (l'éditeur interprété par Hippolyte Girardot, pris dans un scandale MeToo) . J'ai aimé l'intelligence d'écriture, comme tout ce suspense autour d'Alphonse et de la fille d'Antonio (Claire a-t-elle acheté la peluche avant ou après avoir recherché sa belle-fille ado qui avait disparue ?), séquence qui en dit long sur la personnalité de Claire qui met en priorité le drame touchant sa nièce sur tout le reste, notamment son couple. Autre moment remarquable et presque poétique est le final avec Marion qui confond un avion dans le ciel avec une étoile, avion qui apporte justement le greffon qui sauvera peut-être sa fille. Et quand en plus, l'interprétation est parfaite, des rôles tertiaires (la psy de l'hôpital qui a une très bonne scène avec Anne, la grand-mère) au duo Efira/Giraudeau époustouflantes, pour qui comme moi aime les films français dit d'auteurs, c'est un vrai bonheur.