Greek Salad
Salade grecque
Tom et Mia (les enfants de Wendy et Xavier, personnages de L'Auberge espagnole) partent vivre une nouvelle aventure à Athènes.
En cours | FR | 52 minutes |
Drame, Comédie | Amazon, | 2023 |
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1.05 - Épisode 5
Episode 5
Mia et Tom rentrent en France pour passer Noël en famille chez Xavier. Le dîner dégénère rapidement et se transforme en règlement de comptes. Tom, bouleversé par la tromperie de Lily, finit par révéler l'existence de l’oncle caché en Grèce et Mia avoue à sa mère qu’elle a lâché ses études pour se consacrer aux migrants et réfugiés. Elle se confie également à Tom à propos de son viol.
Diffusion originale : 14 avril 2023
Diffusion française :
14 avril 2023
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s :
Cédric, tout est pardonné.
Quand je suis sorti de "Casse-tête chinois", honnêtement... J'étais vénère. Klappisch ne sachant que raconter, ni comment, avait bricolé une intrigue sans queue ni tête, faisant séparer Wendy et Xavier (ce qui déjà était un rude coup porté), puis en remettant Xavier avec Martine, dans l'incohérence la plus totale. J'étais vert.
Alors forcement, au début, je suis venu vers ce nouveau projet sur la pointe des pieds. Les premiers épisodes sont, de fait, réussis, mais il manquait cette petite touche Klapischienne qui conjugue toujours à merveille le bordel avec la plus grande netteté des sentiments. Dans cet épisode, il y parvient. Et ô combien il y parvient.
C'est le crossover ultime de la saga : tous les personnages se réunissent (Audrey Tautou devait avoir piscine), pour une montée en puissance exceptionnelle autour de ce repas. Tout est bien. Toutes les lignes de dialogue fonctionnent. C'est drôle. C'est touchant (la scène dans laquelle les deux enfants regardent leurs deux parents par la fenêtre, bordel, je n'étais pas bien), parfois jusqu'au déchirement (toutes les scènes avec Kelly Reilly en pleine solitude sont terribles). Klapisch se permet même d'avoir ce plan iconique (et méta) des trois personnages sur le canapé qui regarde en rigolant l'adaptation TV de l'Auberge Espagnole. Au-delà d'une paix avec le spectateur que je suis, c'est une forme de paix avec lui-même qu'il propose. On sent qu'il est — enfin — raccord avec ce qu'il propose, avec cette suite qu'il n'avait pas forcément prévue.
Ça m'a ultra touché, jusqu'à ce dialogue coup de grâce à l'hôpital avec un Xavier qui fait le bilan de toute la saga en une phrase en discutant avec son fils : "Dans la vie, la seule chose dont tu es sûr, c'est que rien n'est sûr. Tu passes ton temps à improviser et au bout d'un moment, tu te rends compte que les plus belles choses de la vie, c'est justement ça." C'est non seulement vrai pour cette quadrilogie, mais au-delà, de l'œuvre toute entière de Cedric Klapisch et sans doute de la vie de tout un chacun et de la mienne derrière mon écran. Difficile à mon sens de sonner plus juste dans une œuvre de fiction. Alors oui, merci Cecric.