Image illustrative de Hunter × Hunter
Image illustrative de Hunter × Hunter

Hunter × Hunter

Hunter x Hunter

Gon est un jeune garçon intrépide et aventureux qui vit chez sa tante Mito. Son rêve : devenir un Hunter, comme son père. Les Hunters forment une caste à part. Ce sont des personnes qui ont dédié toute leur existence à la recherche d'espèces rares, de mets inconnus, de territoires inexplorés ou encore de ...

Lire le résumé complet >

Terminée JP 23 minutes
Science-Fiction & Fantastique, Action & Adventure, Animation, Comédie, Drame Fuji TV, 1999
14.22

0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

1.70 - Feelings × Hopelessness × The Spider's Downfall

Pas de résumé pour l'instant ...

Diffusion originale : 17 avril 2002

Cliquez pour voir plus d'informations sur l'épisode

Diffusion française :
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s :

Tous les avis

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 22 juillet 2024 à 22:10

Première fois que Kurapika répond au téléphone (grande anticipation créée là-dessus dans l’arc) et c’est… Hisoka, venu disrupter tous ses plans.

Hisoka est clairement un excellent agent du chaos, et l’anime a l’excellente idée de ne jamais traiter ses “antagonistes” comme des brutes rationnelles, mais bien comme des personnages points de vue comme les autres, ce qui me force à mettre des guillemets sur le mot antagoniste, d’ailleurs. C’était le cas pour Pakunoda, Kuroro également, c’est évidemment le cas pour Hisoka (on apprend par la voix-off qu’il ne fait que bluffer quand il menace de tuer Gon et Kirua pour que Kurapika l’autorise à affronter Kuroro). Cette insistance sur la voix-off combinée aux profils complexes de toute la brigade et au scénario de l’arc, élève vraiment toute cette intrigue.

Pour Hisoka, la rencontre tant attendue avec Kuroro se révèle extrêmement anti-climatique et assez comique, puisque ce dernier n’a plus de Nen et n’est donc plus un adversaire intéressant. C’est très fun, ça rappelle que l’anime ne plie pas la cohérence de son histoire et de son dénouement pour des combats qu’on qualifierait presque de “fan service”. En parallèle, presque de façon anecdotique au passage, Hisoka dévoile que Kuroro est un “Skill Hunter”, ce qui peut faire à la fois référence au nom de son nen de vol de pouvoir, mais aussi, pourquoi pas, au titre si glorifié du Hunter ?

Cela ne devrait plus nous surprendre à ce stade mais qui rappelle tout de même que dans le monde des Hunters, rien ni personne n’est tout blanc ou tout noir… Avec ce genre de petits détails et une réalisation aux petits oignons, l’anime arrive toujours à rendre ses dénouements satisfaisants même lorsqu’ils sont réalistes et n’explosent pas dans des climax intenses.

L’échange d’otages également est plutôt anti-climatique, dans la mesure où elle se passe sans encombre, ce qui est presque surprenant. Kurapika semble avoir abandonné son envie de vengeance lorsqu’il retrouve ses amis avec des yeux de couleur normale… ce qui n’est que temporaire, bien sûr. Il a beau mieux garder son sang froid, sa motivation n’a pas changé. Il est persuadé désormais que couper la tête de l’araignée n’implique pas la fin de celle-ci, d’après ce que Kuroro lui a décrit.

Sauf que… ce serait vrai si des personnes comme Pakunoda n’existaient pas dans la brigade, et que la vision de Kuroro d’une tête dispensable, était partagée par tous les membres. Mais la Brigade, même si on n’en a pas les détails, sont avant tout des amis.

Kurapika s’enfonce donc dans un désir de revanche. L’arc prend fin sur un temps mort, mais au fond notre protagoniste a probablement juste réussi à perpétuer un cycle de violence dans lequel il s’inscrira jusqu’à sa mort. La pureté de l’innocent Gon a juste évité (grâce à ses mots envers Kurapika mais aussi auprès de Pakunoda) un affrontement ponctuel dans cette danse macabre qui va forcément reprendre. Même si je suis content de voir que Gon et ses amis (mais surtout Gon) sont sains et saufs, un vrai sentiment de mélancolie et de tristesse nous frappe pour… Pakunoda avant tout.

C’est là qu’intervient Pakunoda, personnage vraiment génial. On la connaît peu, on avait 1000 a priori sur elle, on a appris 3 ou 4 traits de son passé et de sa personnalité à tout casser au cours de cette dernière portion d’arc, et pourtant elle a changé toute notre perception de l’histoire. Le vrai twist vient de la prise de conscience finale de Pakunoda, devenu la clé de ce final et de cet arc (alors qu’on ne l’attendait pas du tout il y a 10 épisodes), qui ne peut que regarder, impuissante, les retrouvailles de notre troupe pendant que la sienne va sans doute se déchirer autour de sa décision de sauver son chef. Chef qui ne peut même plus lui adresser la parole, une décision qu’on trouve avant tout cruelle et punitive, finalement.

Mais la réalisation est suffisamment bien montée pour qu’on comprenne que, même sans la contrainte de Nen de Kurapika, Kuroro n’aurait clairement pas adressé la parole à Pakunoda, qu’il doit estimer sans doute faible d’avoir cédé pour sa vie, condamnant les membres de la troupe à trouver un moyen de le sauver plutôt que d’accomplir leurs missions. Il ne daigne même pas la regarder.

Le retour de Pakunoda parmi les siens est certes souligné par une métaphore un peu appuyée avec des chats errants qui se réunissent en groupes dans une allée, mais le message reste fort : les liens sont plus forts que tout. Kurapika n’a finalement pas tort : Pakunoda va rompre sa promesse et la Brigade va le traquer, mais il n’a vraiment pas compris pourquoi elle le fait.

Toute cette zone de gris se retrouve aussi dans l’ambiguité des prédictions poèmes qui reviennent une dernière fois. Celui d’Hisoka prétendait qu’il quitterait la Brigade et affronterait le chef le même jour où la Brigade perdrait 6 de ses membres. Beaucoup de mentions de cette “perte de 6 membres”. Or, comme la briagde ne perd aucun membre à part Pakunoda (et Hisoka), les personnages pensent avoir changé le destin.

Sauf que le dernier acte de Pakunoda est celui de tirer dans la tête des 6 membres originaux de la Brigade, dont la perception est désormais à jamais changée… En interprétant la prophétie de façon plus ouverte, la moitié de la Brigade telle qu’établie par Kuroro, n’existe en effet plus, car on peut imaginer que Pakunoda a “transmis” son changement de perception à tous ses amis. C’est ce que Phinks semble exprimer, lui qui était le plus fervent défenseur de la vision du chef, en concluant par “Pakunoda, je te comprends”.

J’aime vraiment beaucoup la maturité que fait preuve l’anime sur des thèmes très marqués du genre et aussi élémentaires que le destin, l’amitié, le “bien ou le mal”…

L’arc s’achève par une séquence finale où Pakunoda est seule devant un nouveau superbe montage musical, puis se suicide pour redonner vie à sa troupe (d’assassins, certes). Les derniers souvenirs qu’elle leur transmet ne sont d’ailleurs pas ceux de l’identité de Kurapika, mais bien les derniers mots de Gon qui refusait de laisser tomber ses amis.

Loin de là, le chef Kuroro se remémore son poème qui lui prédisait un avenir vers l’Est - symbole du paradis dans le folklore japonais. La Brigade a été teasée depuis le début de l’anime comme une bande sans cœur suivant un chef aux allures de progéniture du diable qui représente l’opposé de la série (le deuxième “Hunter” de Hunter x Hunter, peut-être, qui tue, vole et détruit). Cette vision correspond aussi à ce qu’on nous montre enfin quand on les voit en action, avant qu’on ne révèle que ce gang est en réalité issu du pire de l’humanité, le produit d’une société basée sur la cupidité et la corruption, ce qui n’excuse pas leurs actes mais nous aident à les comprendre avec trois fois rien. Et cette même Brigade qui devient plus qu’une araignée, mais bien une somme d’individus super variés, semble finalement avoir retrouvé une raison de vivre et s’est rapprochée (”à moitié”) vers le droit chemin, comme la prophétie le disait.

Le tout grâce à Pakunoda, mais à travers Gon, qui reste bel et bien le protagoniste le plus important dans un arc où il était secondaire face à Pakunoda, Kurapika ou Kuroro.

Je ne crois pas avoir déjà vu plus belle représentation d’un début de rédemption dans un shonen. Ce n’est pas pour rien que la Brigade Fantôme deviendra par la suite le focus entier de l’œuvre, étant donné cet arc incroyable. Adieu, Pakunoda, et à très vite, la Nouvelle Brigade…


17

1 note

Connectez-vous pour noter cet épisode
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 17
22 juil. 2024

Derniers articles sur la saison

Aucun article similaire.