Pour une série qui n’a jamais usé de twists ou de cliff, rien de plus logique qu’un final anti-climax. Je ne sais pas si volontaire, mais on ressent bien l’ambiance un peu triste des fins de tournage où chacun quitte, au fur et à mesure, le plateau pour continuer à vivre d’autres aventures sous d’autres cieux, tandis que le réalisateur est comme soulagé car son travail se termine, son film ne lui appartenant plus et partant pour vivre sa vie au cinéma ou autre, rencontrer son public ou disparaître (à l’image de Irma Vep qui quitte le studio de René).

Irma Vep est une série qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui témoigne d’un amour sincère et touchant pour le Cinéma, même si Assayas a bien conscience que tout cela est un peu vain (lorsqu’il fait dire de son alter-ego René que son œuvre s’oubliera plus vite qu’une tenue moulante de super-héroïne)