Ja'mie: Private School Girl
Suivez les derniers mois de la scolarité de Ja'mie, jeune adolescente de 17ans alors qu'une série d'évènements s'apprête à modifier à jamais le cours de sa vie. Condescendante et persuadée qu'elle est la fille la plus populaire de son lycée, elle n'a pas peur de montrer que c'est elle qui fait la loi. Bien que ...
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Terminée | Australienne | 30 minutes |
Comédie, Comedy | ABC1 | 2013 |
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1.06 - Règlement de compte à Hillford
Episode 6
La fin de l'année scolaire approche et Ja'mie se prépare à quitter le lycée. Mais elle ne compte pas partir sans faire un coup d'éclat dont on parlera longtemps. Après plusieurs événements contrariants, Ja'mie se consacre exclusivement à ses oeuvres de charité. Cependant, elle songe toujours à ses anciens projets.
Diffusion originale : 27 novembre 2013
Diffusion française :
27 novembre 2013
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s :
Evidemment, cela ne pouvait pas se finir simplement, jamais avec Chris Lilley, il faut un grand geste et là, le comique australien fait fort, très très fort. Je me plaignais de l'atténuation de l'acidité de ces textes, mais force est de constater que cet épisode renoue avec ce goût de la provocation, de ce mélange de cynisme et d'ironie qui fait tout son talent (et qui fait que beaucoup le haissent)
Je croyais que la chanson "learning to be me" soulignait le terme de l'adolescence et le passage à l'âge adulte... quel con je suis. Et quand le soustexte vous saute à la gueule, ça fait mal.
Il n'est pas question de passage à l'âge adulte ici, il est question d'affirmation de la féminité, que ce soit la féminité de Lilley ou celle de son héroïne. Et cette expression de la feminité se fait pour lui par le rapport au corps, par le rapport à la sexualité et par l'intégrité de celui-ci, à savoir les règles que l'on fixe dans notre rapport à l'autre.
Il n'est donc pas question d'exhibitionnisme ou du parfait manuel de la salope qui refuse de s'assumer : Ja'mie est avant tout le fruit d'une éducation catholique, d'une famille aisée qui lui a tout passé, d'une mère écrasée par le poids d'une société machiste dominante.
Ja'mie ne veut pas être cela : elle cherche uniquement à exprimer ce qu'elle porte en elle et a trouver la cohérence entre ses actes et son apparence. Ainsi, si sa morale finale outrageusement raciste peut choquer (et en Australie, elle a choqué), elle est cohérente avec ses valeurs qui consiste à ne conservoir ses relations qu'avec des blancs australiens anglo-saxons.
Au final, Ja'mie est une conne qui découvre l'intégrité et le respect de soi et entraine les autres à faire sauter les barrières pour pouvoir se respecter soi-même. Imposer ainsi un personnage aussi malaisé et amoral pour le porter aux nues (petite blague, il faut voir l'épisode), c'est là le talent de Lilley, sa capacité à refuser l'idéalisation du héros et à défendre l'accomplissement de soi dans la transgression.
We can be heroes, encore et toujours. Lilley, artiste culotté, provocateur, polémique et intelligent.