Amusant de constater que cette série est plus une relecture du Sherlock de la BBC que de l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle.

La caractérisation des personnages, la dynamique Sherlock/Watson, la composition musicale, la réalisation et l'instauration du fil rouge reprennent clairement les codes de la série de Steven Moffat et Mark Gatiss.

Malheureusement, c'est nettement moins bien écrit que le Pilot de la version anglaise. D'un côté, cela nous assure une série moins complexée par son héritage et sa popularité, plus "fraîche" et directe dans son rapport au genre policier, ce qui pourrait l'amener à la rendre moins agaçante que sa cousine anglaise. L'enquête du jour est un peu absurde, même si j'ai apprécié quelques petites idées (les timbres, c'était sympa). 

Mais il faudrait pour cela que les deux comédiennes principales affinent un peu leur jeu, l'une étant beaucoup trop candide, l'autre surjouant trop son personnage de Sherlock. À ce titre, la fin de l'épisode est vraiment très étrange et sonne totalement faux, avec un Mycroft qui "force" Wato à emménager chez Sherlock, et celle-ci qui lui promet de lui faire vivre un enfer.