Pas grand chose à dire de plus que mes petits camarades.

Je ne suis pas fan de ce qu'ils sont en train de faire de Tyrell dans cet épisode. Dans le genre mec prêt à tout, c'est un brin too much et c'est surtout très caricatural en effet.

En revanche, j'ai bien aimé la partie centrée sur le personnage d'Eliott, ce moment où il essaie d'être normal. Je trouve que la série parvient très justement à retranscrire le malaise de son personnage qui aspire à la normalité tout en la rejetant.

Malgré quelques défauts, Mr Robot est une grande série et il n'y a pas de doute à avoir là-dessus.

L'analogie entre les "bugs" et les "erreurs" de la vie courante devait arriver un moment ou un autre mais est présentée avec panache ici, puisque comme Elliott le dit, debugger ce n’est pas corriger du code, mais trouver d’où vient l’erreur. Cette phrase résonne particulièrement vrai en tant que dev ! Si on doit faire l’analogie avec la série ici, l’erreur est bel et bien Mr. Robot, personnage qui ne peut tout simplement pas exister.

La résolution du cliff n’a en effet aucun sens si Mr. Robot est vraiment un hacker de génie qui a repéré Elliott “comme ça” et l’a invité à joindre son clan d’anonymous. Avec la théorie "Elliot a imaginé Mr. Robot" en revanche, tout s’explique. C'est d'ailleurs limite confirmé dans l'épisode, sans même parler de son intervention au job d'Elliot (ce qui est impossible en termes de sécurité je pense) ou dans le bar (ou il parle limite seul). Rien que la scène finale où Elliot semble prendre les rennes de l'opération comme si c'était la sienne, sonnerait faux sinon. Je ne suis même pas sûr qu'on ait vu une seule fois Mr. Robot parler à un des autres membres de fsociety (Darle le mentionne, mais pas de vrai contact, ou en tout cas jamais en même temps qu’Elliott).

Et puis, soyons sérieux : une série qui s'appelle "Mr. Robot" où l'on suit les aventures d'un génie en informatique qui masque tout sentiment ? Ce serait limite décevant que Mr. Robot ne soit pas Elliott lui-même.

Ce twist semble “cramé”, mais étrangement la série se suit très bien sans ça.Jusqu’à quand la série va tenter de maintenir l’illusion ? Ou peut-on considérer qu’on est déjà mis dans la confidence et qu’on a déjà un coup d’avance sur son narrateur ?

Cet épisode offre en tout cas une parenthèse dans l'intrigue en laissant Elliott goûter au plaisir d'une vie "normale" le temps d’un instant. La scène où il apprend à vraiment “découvrir” Shayla par une petite passion qui l’anime (coudre des trucs) et pas simplement par des faits qu’il a hackés, est assez touchante. Un déclic suffisant pour l’amener à accepter l’invitation à dîner de son boss Gideon, donnant lieu à quelques scènes atypiques dans la routine de la série : plein de personnages réunis en un lieu (Angela, Ollie, Shayla, Elliott, Gideon). Dans cette “normalité” temporaire d’Elliott, il peut ainsi avoir de vraies discussions. On apprend qu’Angela et lui sont vraiment amis depuis qu’un scandale économico-politique a pris la vie de leurs parents (d’où le fait qu’Elliott déteste Evil Corp, sans doute).

La série commence, de plus en plus à adopter son style dans la réalisation et c'est très beau. La scène du dîner notamment, nous offre pas mal de dialogues à 4 yeux où les personnages sont toujours projetés de plus en plus dans les coins de l’écran, écrasés par les plans larges sur la ville de nuit. Les plans où les personnages sont donc au centre ressortent comme des anomalies, notamment quand Elliott se fait embrasser par Gideon, ou à la fin lorsqu’il prend le lead. Cela traduit vraiment bien le personnage socialement “maladroit” (autiste ? en tout cas, suivi psychologiquement pour ça) mais en même temps centralisant.

Le personnage de Tyrell prend le rôle d’un narrateur secondaire ici. Ses scènes ne s’intercalent pas très bien avec le reste — on a du mal à voir l’unité qui le relie à l’ensemble. Déplacer le point de vue, jusque là à 95% sur Elliot, semble un peu risqué à ce stade de la série. Cela dit, l’acteur est excellent et ses scènes ont un petit quelque chose d’hypnotisant qui fonctionne très bien. On comprend globalement que c’est à la fois un pourri et un minable, mais qu’il est prêt à tout pour monter dans la société. Il représente sans doute une version pervertie du système que fsociety veut faire tomber.

Je ne suis pas fan fan de la narration de l’épisode où Elliott insiste sur sa métaphore du bug limite à chaque scène, car c’est un poil abstrait, mais à part ça les intrigues avancent bien, les personnages prennent en épaisseur et c’est donc un bon épisode sans aucun doute.

La série est vraiment lancée dorénavant. Pas d'enquête de la semaine, il semblerait que les sujets les plus sérieux soient prioritaires. L'occasion de se concentrer un peu plus sur Mr. Robot et la vie sociale d'Elliot. Sombre, toujours aussi fascinant, très bien écrit et réalisé avec de vrais mystères et un vrai fond. Que demander de plus ?

Le méchant est super caricaturale (la scène d'ouverture est une catastrophe), mais le reste, ben c'est génial.

Il semble effectivement qu'Elliot et Mr Robot soit la même personne. Je ne l'avais pas vu avant, mais là, c'est assez largement souligné (la scène chez AllSAFe, puis celle du bar).

La mise en scène est géniale. Comme le dit Nick', tous les plans où se trouvent Elliot sont excentrés, comme pour montrer que le personnage cherche de façon continue à fuir le cadre. Sauf à deux moments :

1) Lorsque Gidéon lui propose de le serrer dans ses bras. Gros plan, centré.

2) A la toute fin de l'épisode où il est le centre de l'attention du groupe.

Et ces deux moments fonctionnent en parallèle, en opposition même. Ce sont deux moments qui définissent les deux extrémités d'Elliot : ce qu'il aimerait être et ce qu'il est.

C'est assez brillant, en fait.

Déjà pas de sous intrigue à la Dexter, ce qui est un très bon point.

Sinon, la série semble se diriger de plus en plus vers Fight Club, ce qui n'est pas un très bonne idée en soi, car

- ou c'est le cas, mais comme on le voit gros comme une maison, l'effet fera plouf

- ou c'est pas ça, et la série devra être balèze pour retomber sur ses pattes (et expliquer comment un inconnu peut se balader, tranquillement, dans les locaux d'une société qui s'appelle Allsafe)

Sinon, j'adore la mise en scène, et ses plans où les personnages sont excentrés. je ne sais pas si il y a une raison derrière ça, mais ça donne une vrai identité à la série.

Sinon, le focus dur Tyrell, et même si tous les curseurs étaient dans les extrêmes, était très kiffant.

Hypnotique. C'est le mot qui résume le mieux Mr Robot.

J'ai trouvé cet épisode particulièrement bon, meilleur que le précédent. Tout est fait pour nous captiver, l'histoire en elle-même mais aussi la réalisation et surtout les lumières, je n'ai pas pu regarder autre chose que mon écran, j'adore j'adore j'adore.

Un épisode un peu plus décousu que les précédents, qui lance de nouvelles storylines - à voir sur le long terme si c'est juste une manière de diluer l'histoire ou si ça apporte vraiment quelque chose à l'intrigue.