La série reprend du poil de la bête dans un autre très bon épisode.

La scène d’introduction qui agit comme à la fois épilogue et prologue du personnage de Shayla est un joli traitement de conséquence, présentée en plus avec une ambiguïté initiale sur “est-ce que Elliot délire ou pas ?”. Le narrateur a été si peu fiable (et ne l’est toujours pas vu que Mr. Robot semble encore être vu comme une personne indépendante) que la série joue habilement avec nos attentes comme elle sait bien le faire.

L’ellipse d’un mois est étonnante et cohérente. C’est une jolie preuve que, bien que secondaire, Shayla aura eu un fort impact dans la série, comme elle le mérite.

Après ce flashback, deux scènes ouvrent et concluent l’épisode chez Krista, la psy hyper attachante d’Elliot. Dans la première, c’est vraiment la mort de tout espoir d’amélioration, Elliot arrêtant ses sessions car incapable d’enlever son masque. Dans la dernière scène en revanche, Elliot, porté par un Rami Malek pour le coup hyper saisissant, vient faire tomber le masque pour la première fois dans une tirade vraiment poignante et hyper jouissive, mais très difficile aussi, qui laisse les spectateurs aussi sans voix que Krista.

Au milieu de ça, Elliot est quasi absent. Tyrell continue de poursuivre son intrigue tournure “MacBeth” avec sa femme qui le pousse à faire des atrocités afin qu’ils montent dans l’échelle sociale. Ce n’est pas l’intrigue la plus intéressante, mais elle reste dynamique. Angela aussi a droit à un de ses meilleurs épisodes. Elle tient enfin tête à Terry Colby en le prenant par les sentiments et sans compromettre ce en quoi elle croit (même si elle est désormais prête à mentir et à faire couler AllSafe — elle a le mérite de prévenir Gideon).

Colby est bien entendu une figure typique détestable d’Evil Corp qui est un agrégat des hommes qui ont ruiné notre monde, et sa nonchalance et son côté quasi attachant à la fin rendent vraiment hommage au danger qu’ils représentent. Comme il le dit à Angela, pour eux, détruire des vies est presque une formalité tant qu’ils peuvent fermer les yeux, se coucher, et redémarrer une journée en ayant pu tout oublier. J’ai beaucoup apprécié ces scènes.

La force de la série à ce stade réside dans le fait que malgré des grandes lignes “clichées” voire “prévisibles” (fsociety se remet en selle, Angela parvient à convaincre Colby de changer d’avis, etc.) c’est bien écrit et hyper engageant.

Un peu tout pareil que ce qui a été dit dans les autres épisodes.

Angela prend vraiment de l'épaisseur, et vient montrer une fois de plus que les personnages de la série sont très cohérents. Et j'ai aimé que Shayla ait droit a un vrai épilogue, qui est en fait un prologue, et le clin d'oeil au poisson noir.

Par contre, oui, je n'irai pas jusqu'à dire que Wellick est une catastrophe, mais clairement je n'aime pas ce personnage et je ne vois pas trop son utilité dans la série pour le moment.

Le début qui cherche à te faire croire à une hallucination (et j'y ai cru) est diablement malin. Quand la série fait des trucs comme ça, elle est inarrêtable.

Effectivement le personnage de Tyrell est une belle catastrophe. C'est vraiment la chose qui tire la série vers le bas : c'est caricatural, très peu relié au reste, souvent mal amené et globalement prévisible.

Heureusement que Angela contre-balance le reste. Angela donc et cette scène de fin (tout pile le genre de scène qu'il y aurait du y avoir en S1 de Dexter).

Elliot s'efface un petit peu pour laisser la place aux autres personnages. J'ai trouvé Tyrell assez inutile dans cet épisode là même si sa dangerosité et sa folie s'accroissent. Les face à face entre Angela et Colby sont bien tendus et maîtrisés même si l'issue est attendue.

La dernière scène entre Elliot et la psychologue est hard, c'est vrai qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre, autant avant que pendant le visionnage. Et ça relance l'intérêt pour le suivant. Plutôt pas mal tout ça !

Un épisode pas mal qui met en avant les personnages secondaires que sont Angela et le mec d'Evil Corp, deux intrigues plutot intéressante dont une qui prend un tournant surprenant :o

Le final avec la psy mise en position foetale j'ai bien kiffé aussi.

Deux scènes assez émouvantes commencent et terminent cet épisode (où Eliott est quasi absent).

Même si le volte face de Colby était assez attendu, les deux scènes de confrontation avec Angela était très réussis. Surtout la seconde où la série prouve qu'elle ne joue pas à fond la carte du manichéisme.

Par contre, le perso de Tyrell va vraiment dans la mauvaise direction.

En fait, ce que j'aime vraiment bien dans cette série, c'est qu'on se sait jamais de quoi l'épisode sera fait.

Et même si tout n'est pas parfait, ça excite mon intérêt.