Image illustrative de Neon Genesis Evangelion
Image illustrative de Neon Genesis Evangelion

Neon Genesis Evangelion

En l'an 2000, une gigantesque explosion se produit en Antarctique, provoquant un cataclysme qui dévaste une grande partie de la planète. Les autorités déclarent que cette catastrophe est due à la chute d'un astéroïde. Quinze ans plus tard, l'humanité a surmonté cet événement, appelé le Second Impact. Mais ...

Lire le résumé complet >

Terminée Japonaise, JP 25 minutes
Action, Drame, Animation, Anime, Drama, Science-Fiction, Science-Fiction & Fantastique TV Tokyo 1995
13.73

0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Image illustrative de l'épisode 1.26 - La bête qui criait « moi » au centre du monde

Take Care of Yourself.

En l'an 2016, l'A.T.Field de l'espèce humaine s'abolit et les cœurs s'ouvrent pour ne faire qu'un. Le dilemme d'une bifurcation sans retour hante celui par qui le processus s'étend. N'existe-t-il pas en un lieu, en un temps, un Shinji qui ne soit pas pilote d'Evangelion ?

Diffusion originale : 27 mars 1996

Cliquez pour voir plus d'informations sur l'épisode

Diffusion française : 27 mars 1996
Réalisat.eur.rice.s : Kazuya Tsurumaki, Masayuki , Kazuya Tsurumaki , Masayuki
Scénariste.s : Hideaki Anno
Guest.s : Junko Iwao , Tomokazu Seki , Tetsuya Iwanaga , Takehito Koyasu , Hiro Yuuki , Koichi Yamadera , Megumi Hayashibara

Tous les avis

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 16 février 2025 à 15:43

Cet épisode est la continuité du précédent mais il compense plusieurs de ses défauts. L’animation fait l’effort d’exister dans une vraie scène de monde alternatif où Shinji est un être aimé et entouré, dans un monde normal, qui capitalise sur le début de l’anime parfois étonnamment très ancré dans un shonen classique de lycée.

Avant cela, le passage où Shinji en vient à questionner sa propre existence en temps que personnage d’oeuvre et est réduit à de traits de crayon, est une façon vraiment maligne de contourner le manque de budget de cette fin d’anime. La scène où une main invisible, un créateur, un mangaka, un père (la voix est d’ailleurs celle de Gendo), bref, quelqu’un lui “donne un trait de crayon” pour dessiner un sol et ancrer Shinji dans un monde réel, est dingue. Le final dissecte vraiment l’âme humaine en montrant qu’une âme totalement libre et pure, n’existant que dans une page blanche, ne permet pas pour autant de trouver un bonheur et une individualité, car on ne trouve qui on est que dans la comparaison avec d’autres éléments.

Shinji n’est jamais que la somme des symboles et des objets associés, de sa chambre à ses vêtements à l’Eva 01. On lui prouve alors que ce trait de crayon a beau le contraindre dans un espace, ça ne l’empêche pas d’être “libre” en jouant autour des perspectives de ce traits de crayon, qu’on peut animer librement et sous différents angles. C’est à la fois ça qui fait de Shinji un humain à qui il appartient de faire des choix pour être heureux, et c’est ça qui fait de l’anime une oeuvre. En repensant à Kaoru le dernier ange, qui disait que la musique (donc l’art) était la plus belle invention des Lilin (humains) et que connaître Shinji ainsi lui a suffi à vouloir se sacrifier pour que les humains survivent, c’est très approprié. En tout cas, ce trip repoussant les limites de l’animation était un vrai coup de génie.

Là où le précédent s’enfonçait dans un trip nihilisme de relativisme absolu ou plus rien n’a de sens, cet épisode fournit une réponse et une porte de sortie pour Shinji et pour l’anime : Shinji ne peut exister qu’en fonction des autres, sans pour autant que cela renie son individualité et son bonheur. Voir tout le cast de l’anime applaudir cette prise de conscience d’un Shinji qui finit enfin heureux, est une conclusion très satisfaisante thématiquement.

Ce qui est fort c’est qu’il est quasi impossible de discerner si cette fin est une bonne fin ou non. Selon le point de vue qu’on adopte, cela peut aussi être assez tragique, même si la forme ici veut vraiment nous sous-entendre le contraire (grand ciel bleu, applaudissements…). Mais doit-on supporter autant de malheur sous prétexte qu’en fermant les yeux, on peut imaginer un monde alternatif meilleur, et qu’ainsi on comprend que tout ce qu’on fait résulte de nos choix ? Que cela suffit à vivre avec le fait de se détester ? Shinji semble heureux et a l’espoir de mieux vivre, et conclut finalement son voyage initiatique, remerciant même son père qui l’a contraint, disant adieu à sa mère et donc à l’Evangelion alors que c’était la seule forme de respect qu’il parvenait à avoir quand il se définissait par rapport aux autres… C’est plutôt ambigü. Le projet de complémentarité de l’humain a-t-il échoué ou réussi à travers Shinji ?

Difficile de le dire sans sortir du point de vue de Shinji, et apporter plus de scènes et de réponses pragmatiques sur les autres parties du lore de l’anime. C’est là qu’une fois encore ce double-final ne peut totalement être hyper convaincant, puisqu’il résulte clairement d’un choix contraint par un temps et un budget. On nous l’annonce d’ailleurs directement au début de l’épisode précédent : “désolé les gens, on a pas le temps donc on va sauter directement à l’étude de l’âme de Shinji et ça vaudra pour l’ensemble”.

Comme Shinji est le protagoniste et qu’au fond, ce final fait un tour d’horizon de tous les thèmes et personnages de la série à travers son périple, ça fonctionne je dirais “de justesse”. Je suis quand même content et soulagé de savoir que l’aventure ne s’arrête pas là et que le monde d’Evangelion a plus de choses à offrir, et le final donne d’ailleurs une porte grande ouverte à des versions alternatives de l’anime dans lequel certains films verseront allègrement.

Après tout, je suis comme Shinji, j’ai moi aussi besoin d’avoir des formes et de choses concrètes à quoi me rattacher pour donner du sens à l’anime ! :D

D’ailleurs, en y repensant, ce final n’aurait aucun impact sans toute la gamme de personnages et de symboles secondaires qu’on a appris à connaître, de Misato, Rei, Asuka, au lycée, Eva et personnages tertiaires, en passant par Pen Pen le pingouin de compagnie (oui oui même lui) qui est devenu une horloge dans le monde alternatif (signe immédiat que quelque chose dénote) et fait partie du cercle d’entourage de Shinji qui applaudit à la fin.

L’anime a en fait besoin de ces symboles et de ces traits de crayon pour donner du sens à son discours, même si l’auteur aimerait sûrement faire des essais philosophiques sur fond noir pendant 3h avec des dialogues profonds. Ce n’est juste pas ainsi qu’on engage avec une autre âme humaine (en tout cas pas avec la mienne). Ce rapport au visuel est difficile à transcender dans une fin qui a été de toute évidence aussi contrainte matériellement, mais je pense que dans les conditions qu’ils avaient, ils ont fait du mieux qu’ils ont pu avec ce final marquant, qui gagnera à être revu après le reste. Il ne me restera plus qu’à repenser à tout l’anime pour combler le petit vide dans mon coeur de l’avoir fini pour la première fois !


13

2 notes

Connectez-vous pour noter cet épisode
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 14
16 févr. 2025
Avatar de Antofisherb
Antofisherb a noté cet épisode - 12
01 août 2019

Derniers articles sur la saison

Aucun article similaire.