L'histoire de Christopher Tietjens, un aristocrate anglais particulièrement intelligent et cultivé dans l'Angleterre du début du vingtième siècle. Un homme d'une longue lignée marié à la mauvaise femme, Sylvia, une femme volage et insouciante qui s'ennuie avec un époux trop coincé et essentiellement cérébral.

Dans le rôle du mari cocu, Benedict Cumberbatch est bon et la production a des qualités esthétiques digne des productions Merchant - Ivory. Seulement, si l'ensemble est très joli, l'histoire est terriblement confuse, la faute à un premier acte qui ne pose pas les personnages de manière suffisamment clair, empêchant en partie de rentrer dans l'intrigue.

Le contexte est pourtant intéressant, avec la révolte des femmes pour obtenir le droit de vote et le déclin d'une société aristocratique. C'est lorsqu'elle se place à mi-chemin entre classicisme et modernité que la série amuse, avec une scène du golf sympathique, mais pas très bien amené.

Les auteurs ont beaucoup à raconter et cela se sent, mais il oublie de donner toutes les clés pour profiter pleinement d'une intrigue assez complexe. L'histoire d'un homme pris au piège d'un mauvais mariage et d'une femme capricieuse et infidèle alors qu'il rencontre une jeune militante féministe dont il tombe amoureux.

C'est une mise en place poussive, et c'est vraiment dommage tant l'ensemble possède un style assez indéniable avec Tiom Stoppard à l'écriture. Mais le tempo du show, le manque de soin dans les enchaînements empêche d'apprécier toutes les qualités de cette mini-série.

Je continuerais car je crois aux qualités de cette série, superbe travail de reconstitution doublé d'un contexte politique réellement passionnant. Espérons que j'arriverais par la suite à trouver les clés de cet univers qui m'a échappé malgré tous mes efforts.