Il s’agit d’une suite 25 ans après comme Twin Peaks, saison 3, mais le traitement est totalement différent. Là, où David Lynch avait choisi de totalement désorienté ses fans en proposant quelque chose de totalement différent, LVT décide de poursuivre la même aventure, en recréant les dynamiques des deux premières saisons, quitte à inventer des personnages « remake », tel Karen qui reprend le rôle de Drusse ou Helmer Jr qui continue la fonction de son père, à savoir celui du poil à gratter et souffre-douleur de l’Hôpital, générateur de moments drôles de la série.

Mais l’autre côté de la pièce est que là où Twin Peak saison 3 finissait par ne raconter pas grand-chose, Exodus reprend les storylines laissées en suspense en 1997 pour les poursuivre, ce qui est loin d’être déplaisant (découvrir le squelette de Drusse ou revoir Petit Frère m’ont fait un petit quelque chose).

Sinon, ça continue toujours à bien délirer, la scène du tribunal des têtards était bien drôle, celle où Naver s’enlève l’œil avec une petite cuillère en guise de manifestation bien dégueu, d’autant que cela n‘aura aucune conséquence pour la suite et pour le personnage et Krogshoj, aka un des meilleurs développements d’un personnages du monde des séries lors des deux premières saisons, reste suffisamment en retrait pour garder un aura de mystère et de fascination.