Ce dernier épisode reprend sur le cliff de la fin du 4ème lorsque Helmer Jr tient en joue Pontopidan, moment que j’avais oublié, alors que j’ai regardé l’épisode il y a une semaine. Ce qui est tout de même révélateur de mon manque d’intérêt pour cette saison 3, « 25 ans après ». D’autant qu’ensuite, on apprend que le pistolet était factice et que donc tout cela n’est que du flan. Une métaphore involontaire d’Exodus ? Puis tout change, dix minutes plus tard, lorsque

A partir de là, quelque chose se met en place, une chose réellement fascinante, car immensément rare dans une fiction : la mise en place, implacable et irréversible, d’un bad ending, une fin totalement désespérée où le Mal gagne et où tous les protagonistes passent au fur et à mesure l’arme à gauche. C’est noir et totalement nihiliste, mais en fait assez logique, car les fictions qui terminent systématiquement par la victoire des gentils nous mentent, elles ne nous parlent pas de notre réalité. En effet, il suffit de regarder l’actualité pour le constater : le Mal a définitivement gagné dans notre univers. Et si la saison 2 avait aussi eu une fin apocalyptique, elle le devait à l’annulation de la saison 3. Ici, on sent que ce final dark est plus réfléchi et plus définitif (Lars Van Trier n’apparait d’ailleurs pas lors du générique), tout en concluant de manière assez réussi les arcs des anciens personnages, notamment ce formidable personnage qu’est Krogshoj, ou dans une moindre mesure Morten Moesgaard et Rigmor, voire la pauvre Judith.

Au final, malgré cinq épisodes plus qu’inégaux, malgré aussi que la question de la pertinence de cette saison 3 se pose réellement, Exodus réussit, un peu in extremis, à s’imposer et nous prendre à revers en marquant au fer rouge nos esprits.

Alors, malgré mes réserves, chapeau.