Voilà enfin un bon épisode. Des conversations entre adultes crédibles, un retour sur les vrais éléments intrigants de la série (le passage du temps et les dimensions), et une évolution dans le schéma trop lassant de la time loop avec cette idée de personnages qui disparaissent.

On a enfin l'impression que les personnages en ont quelque chose à foutre de leur situation et cela change tout.

Une nouvelle fois, un épisode de RD m'harponne et me frustre en même temps. 

Car il y a toujours de très bonne idée, comme les gens qui disparaissent ou Chloé Savigny en maman destroy, mais le souci est qu'il n'y a pas vraiment de suite dans les idées. Dans les épisodes précédents, Nadia fait l'hypothèse que sa mort impacte aussi ceux qui en sont témoins dans des univers qui continueraient sans elle. Elle avait donc décidé d'éviter de côtoyer ses proches. Cette idée est totalement oubliée, car ici, Nadia s'acharne à garder ses deux amies avec elle, malgré ses décès.

De même que cela m’énerve qu'elle et Alan prennent le moindre prétexte pour se séparer. 

Bon alors, il faut savoir que Netflix a planté, et que Manew et moi avons regardé le dernier épisode de la saison avant celui-ci. Nos avis seront donc sans doute un peu tronqués.

Je suis assez partagée par rapport à cet épisode. D'un côté, j'ai adoré toute la partie sur le multidimentionnel et sur la décrépitude de l'entourage de Nadia et Alan au fur et à mesure de leurs morts. Voir la fête d'anniversaire se vider de plus en plus, jusqu'à être complètement vierge, c'était aussi jouissif que malaisant.

Le problème selon moi vient du passé de Nadia et des "excuses" d'Alan. J'ai trouvé ça un poil surfait et un peu trop facile. Je n'ai pas trop accroché à cette partie de "je dois régler mes problèmes pour pouvoir avancer". L'idée n'est pas mauvaise, mais aurait gagné à être là encore plus subtile. C'est dommage (même si Chloé Sevigny en mère ayant des problèmes mentaux, ça passe toujours très bien).

La série a viré au cauchemar en un clin d'oeil tout en restant ultra cohérente. Et ça, c'est fort.

Chloë Sevigny est super forte (encore une fois) et parvient à distiller des vrais sentiments d'angoisse dans les rares scènes où elle est.

Je n'apprécie que peu Chloë Sevigny, du coup c'était quelque peu difficile de m'impliquer à fond. Et ce alors que, encore une fois, Russian Doll nous livre un petit conte macabre de qualité.

Excellent, toute l'histoire converge vers le passé de Nadia et sa mère (bon Dieu, qui aurait pu être mieux placée que Chloë Sevigny pour jouer ce rôle ?!) et c'est passionnant.

Tout l'épisode ressemble à un jeu morbide dont les deux protagonistes ne comprennent pas les règles et pourtant elles ne sont pas loin, la clé est sous leurs yeux mais eux seuls peuvent nous dire ce qu'il en est. C'est une descente aux enfers inquiétante que nul ne semble pouvoir contrôler.

Le dernier mystère reste la raison de la connexion entre Nadia et Alan... Leur théorie tient la route mais n'est pas encore vérifiée. Réponse dans le final ?