Image illustrative de Star Wars: Andor
Image illustrative de Star Wars: Andor

Star Wars: Andor

Star Wars : Andor

En cette ère dangereuse, Cassian Andor emprunte un chemin qui fera de lui un héros de la rébellion.

En cours US 40 minutes
Science-Fiction & Fantastique, Action & Adventure, War & Politics Disney+, 2022
14.84

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Image illustrative de l'épisode 1.09 - Personne n'écoute

Nobody's Listening!

Sous la surveillance rapprochée constante de l'Empire dans une prison de haute sécurité, Cassian doit planifier un plan à la dérobée. Le Bureau Impérial de Sécurité continue de chercher des réponses sur Ferrix.

Diffusion originale : 02 novembre 2022

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Diffusion française : 02 novembre 2022
Réalisat.eur.rice.s : Toby Haynes
Scénariste.s : Beau Willimon
Guest.s : Robert Emms , Michael Jenn , Jacob James Beswick , Kathryn Hunter , Lee Ross , Bronte Carmichael , Wilf Scolding , Ben Miles , Noof McEwan , Anton Saunders , Hubert Hanowicz , Kingsley Amadi , Andy Serkis , Duncan Pow , Christopher Fairbank , Clemens Schick , Brian Bovell , Tom Reed , Josef Davies , Rasaq Kukoyi , Andy Gathergood , Ben Fox , Samson Cox-Vinell , Fode Simbo , Mensah Bediako , Salman Akhtar , Jack Donoghue , Romario Simpson , Jonathan Gunning , Christopher York , Joshua James , Adrian Rawlins , Nicholas Moss

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 18 juillet 2023 à 00:05

L'actrice de Dedra est vraiment magnétique et fait une excellente méchante. Grâce à elle, l'intrigue à Ferrix devient assez intéressante. L'idée du mécanisme de torture créé en exploitant le cri d'agonies d'un peuple colonisé par l'Empire pour y installer ses machines, n'est que racontée, mais elle est glaçante. L'actrice fait clairement tout, et le fait qu'on n'entend jamais les fameux cris laisse justement place à notre imagination. Tout est suggéré, ce qui est très bien vu.

La transition des cris nous amène sur le bruit des vis mécaniques de la prison (une transition comme on en fait plus si je puis me permettre !). Ca résume bien que partout le combat est le même : les classes opprimées se font exploitées, soit malgré elles et post-mortem, soit de leur vivant par leur travail.

Au camp de travail donc, Andor semble se prêter au jeu. Et le côté harmonieux et l'imagination de la perversité est tellement séduisante que j'ai bien cru qu'il était perdu dans sa routine. C'est un peu le côté tout paradoxal et pervers de Star Wars, puisqu'on voit globalement toujours des choses super léchées, magnifiques et créatives, qui nous laissent rêveurs... dans un contexte toujours horrible. D'ailleurs la réalisation de Toby Hynes est top, mais ça, en tant que fan de Doctor Who ou Sherlock, je n'en doutais pas.

Au final bien sûr Andor prépare en fait déjà sa petite escapade et rassemble ses pions. Son nihilisme qui caractérise bien le personnage est cool car autant ça a pu le desservir chez les rebelles puisqu'il ne voyait pas de lendemain à leur cause, autant ici ça le pousse à ne pas plier : comme il le dit très cyniquement, il n'y a aucune raison d'avoir peur car il n'y a aucune raison que l'Empire en ait quelque chose à foutre d'eux au point de les écouter.

"Nobody's listening" est une phrase super maligne qui s'applique d'ailleurs dans les deux cas pour tout résumer : personne n'écoute donc à quoi bon faire des vagues en tant que rébeles ou mourir pour une cause qui n'intéressera personne. Et personne n'écoute non plus du côté de l'Empire qui a déjà gagné et ne considère pas ces personnes comme plus que des objets. Très très malin.

Cassian est en fait très logique dans les deux cas : c'est un vrai électron libre qui veut sa liberté sans être contraint par qui que ce soit, ni une prison de l'Empire, ni une cause de la rébellion. Et d'ailleurs, son recul et sa volonté de juste être libre et survivre le pousse tout de même à la discrétion, aux magouilles intelligentes, au fait de tenter quelque chose quitte à y passer car de toute façon "on devient moins cher que les droïdes et on est plus facile à remplacer" (encore un parallèle qui se ressent dans notre société évidemment). On notera d'ailleurs que leur routine où ils doivent se tenir au garde à vous les bras derrière la tête est déclenchée par un mot-clé : "Program". Du code donc. Ils sont réduits à un automatisme de robots.

D'ailleurs, ça ne vaut pas que pour les basses classes des héros : les basses classes de l'Empire, comme Syril, est littéralement réduit par sa mère comme une perte de temps et d'argent. Scène absolument terrifiante où elle emploie carrément des termes d'analystes financiers pour parler de son fils en soulignant son manque de ROI. Incroyable.

Bref, Cassian est un héros vraiment trop cool et l'histoire est de plus en plus réussie grâce à des parallèles de plus en plus cohérents entre toutes les intrigues.

Je suis aussi étonnamment surpris par Andy Serkis, qui ne m'a guère impressionné dans ses derniers rôles un peu blockbusteresques ou à toujours jouer le méchant et/ou le mec qu'on fout en CGI. Son rôle ici est beaucoup plus challengeant et il est génial dedans. La mort du "papi de Flatline" que j'avais reconnu de Doctor Who, aurait dû être le déclencheur dans une série pathos un peu traditionnelle pour le personnage du contremaître légèrement au-dessus du reste des esclaves. Mais ici elle est secondaire face à la nouvelle terrifiante que personne ne peut échapper à sa condition - une news qui pousse cette fois Kino Loy du côté de Cassian, peut-être motivé par une prise de conscience assez égoïste, mais c'est très fidèle à un tel personnage du peu qu'on en a vu.

Ah et puis au milieu de tout ça, nonchalamment, l'épisode te balance le twist que Vel = la cousine de Mon et c'est juste génial, avec en prime une scène où elle se doit de tenir la face devant sa cousine en répétant des mots qui lui ont été dites par son amante dans l'épisode précédent dans une scène "anodine". Des mots en lesquels elle se force à croire (la rébellion passe avant nous, on n'a que ce qu'il nous reste après, etc.) mais qui suffisent sans doute à Mon pour continuer dans sa lutte.

En plus de ça les actrices n'ont que deux scènes (et ne vont sûrement pas en partager d'autres je pense) et leur alchimie est pourtant géniale, avec une réplique hilarante de Vel lorsqu'elle dit "yes, all the good ones are taken" devant le mari traditionnaliste, sexiste et réac de Mon. J'étais plié ! Mais on sent que c'est vraiment naturel encore une fois, et que la série va sûrement en rester là sur leur relation car ça ne serait pas cohérent qu'elles soient en contact plus que cela. D'ailleurs, Vel ne raconte rien à Mon du coup d'Aldhani. Mais leur échange suffit à donner un sens à leurs deux intrigues, à approfondir les personnages, et continue donc à rendre encore plus cohérent ce monde, en crédibilisant le fonctionnement du fameux "réseau" de rebelles qui est bien loin de l'image irréaliste d'un petit groupe de renégats qui se planquent dans des caves, et beaucoup plus proches de familles qui sacrifient tout, qui communiquent peu, qui luttent constamment sur une longue période de temps.

Le meilleur épisode jusqu'ici !

2 réponses
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Avatar Altaïr Altaïr
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 23 janvier 2023 à 11:09

Encore un très bon épisode.

Comme souligné par OmarKhayyam - les "méchants" de cette série sont particulièrement réussis et terrifiants car ils restent humains. Non, le fachisme n'est pas seulement le fait de grands méchants monstrueux, mais aussi de fonctionnaires zélés et compétents qui croient à la valeur de leur professionnalisme et du travail "bien fait", qui se battent pour leur carrière ou leur "honneur", pour se faire une place dans un monde d'hommes ou de privilège de classe.

Syril est quand mêle creepy as fuck XD. Dedra suscite quant à elle un mélange très troublant d'admiration et de répulsion. Un personnage vraiment intéressant.


Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 23 décembre 2022 à 20:08

Je pensais pas que j'allais être ému pour le papy méchant de l'épisode de Doctor Who Flatline! Autrement, Andor tient toujours aussi bien dans son approche plus sombre, et politique, du lore, avec cette superbe idée que même si "personne n'écoute", personne n'ose parler. Mais je suis particulièrement investi aussi dans l'humanité des différents impériaux, notamment la cheffe SS impériale ou le jeune loup du RN  ex-inspecteur adjoint qui se battent avec énormément de sincérité pour leur vérité. 

On ne les verra jamais faire en effet "muhahahahaha", mais leur tentative de faire le bien rend l'Empire d'autant plus complexe 


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 11 décembre 2022 à 19:39

Est-ce que cette série existe vraiment ? Est-ce qu'on n'aurait pas basculé sur Terre 2 où Bernie Sanders en est à son second mandat et où a résolu le réchauffement climatique ?

Ça continue d'être hallucinant de qualité. "Personne n'écoute" dit Andor et les frères Gilroy continuent de déconstruit le fonctionnement interne du fascisme. Personne n'écoute, car la peur appelle la peur. Il n'y a même plus besoin de surveillance : les gens le font à la place du pouvoir (cf : les lettres de dénonciations sous la France Vichyste / le gouvernement Pinochet / N'importe quelle dictature).

Et puis en tant que fan de Mon Mothma, c'est réellement du p0rn. Encore une fois, comme Rian Johnson, Tony Gilroy déconstruit le mythe en transformant la sénatrice christique en une femme faible, ne sachant pas où aller et obligé de s'allier avec le pire des escrocs. C'est un pur régal.

C'est fou comme chaque décision faite par la série est la bonne.

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Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 17
18 juil. 2023
Avatar de Altaïr
Altaïr a noté cet épisode - 15
23 janv. 2023
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 17
11 juil. 2023
Avatar de Koss
Koss a noté cet épisode - 15
11 déc. 2022

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