Tales of the Tardis
Classic Doctor Who duos are reunited as they board a very special TARDIS on a nostalgic voyage through space and time.
En cours | GB | 90 minutes |
Science-Fiction & Fantastique | BBC iPlayer, | 2023 |
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1.01 - Épisode 1
Earthshock
The Doctor and Tegan meet again and remember their terrifying adventure against the Cybermen to save the Earth… and the friend they lost along the way.
Diffusion originale : 01 novembre 2023
Diffusion française :
01 novembre 2023
Réalisat.eur.rice.s :
Joshua M.G. Thomas
,
Peter Grimwade
Scénariste.s :
Russell T. Davies
,
Eric Saward
Guest.s :
Peter Davison
,
Janet Fielding
,
Matthew Waterhouse
,
Sarah Sutton
,
James Warwick
,
Clare Clifford
,
Steve Morley
,
Suzi Arden
,
Ann Holloway
,
Anne Clements
,
Mark Straker
,
David Banks
,
Mark Hardy
,
Beryl Reid
,
June Bland
,
Alec Sabin
,
Mark Fletcher
,
Christopher Whittingham
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 07 novembre 2023 à 16:53 |
Je ne sais pas trop comment noter ça. Je vais considérer juste les quelques minutes de début et de fin. Eh bien, c'est formidable. "Time is memory. Memory is time." En une phrase, Russel Big Boss Davies enterre tout le run de Chibnall. Il parvient même à me faire frissonner devant un Docteur et une compagne dont je n'avais vu qu'une seule aventure (précisément celle dont il est question ici d'ailleurs). The true fam. Le fait d'adresser directement la mort d'Adric est une superbe idée. Tout comme l'est celle de la transformation de la console de Tardis en feu de camp. C'est franchement brillant. Peter Davison (qui ressemble étrangement à Gérard Depardieu) est un bien meilleur Docteur maintenant qu'à l'époque. Et ce génie de RTD de s'en apercevoir et de l'expliquer intra-diégétiquement. Quel crack bordel. Tout l'épisode est une immense thérapie où la mort, plus vif souvenir, remonte à la surface pour nous toucher en plein cœur. "Time is memory. Memory is time". Tout est dit. PS : L'idée de mettre tous les génériques en même temps en fonction du Doc dont tu vas suivre l'aventure <3 <3 |
Russell T Davies avait peur que les spéciaux 60 ans ne soient pas assez pour célébrer l’anniversaire de Doctor Who. Alors qu’a-t-il fait ? Un documentaire, des minisodes parodiques ?
Pourquoi pas, mais non. À la place il lance le Whoniverse avec l’idée d’unir les ères, en revisitant les classiques parmi les plus aimés, pour célébrer le présent, et préparer le lien avec l’avenir.
Entre alors en scène cette superbe idée de TARDIS mémoire. “Le temps c’est un souvenir, et un souvenir c’est du temps”.
Ce prétexte assez génial pour ramener les acteurs d’antan dans leurs rôles, de quoi ravir les fans tout en intégrant les scènes au canon de façon poétique.
Et c’est surtout l’occasion de prendre le temps de faire ce que la série classique ne prenait pas le temps de faire : prendre le temps tout court… pour parler des événements, voire faire un deuil…
Bien sûr l’épisode ne le dit pas ainsi si ouvertement, car ça spoilerait le seul vrai intérêt d’Earthshock. Mais c’est un excellent premier choix d’histoire pour illustrer le concept de cette série. À l’époque du 5ème Docteur, Earthshock était particulièrement novateur, dans sa réalisation assez cinématographique par rapport au reste, dans sa continuité.
Je ne juge pas ici la qualité d’Earthshock mais bien l’épisode Tales of the TARDIS, et à quel point il intègre bien l’histoire de Five. Et je dois dire que c’est largement le cas, notamment à travers l’épilogue. La transition sur l’étoile d’Adric, le deuil, mais aussi le Docteur qui demande à Tegan de raconter sa “banale” vie, car ce sont des moments très simples qui font d’elle une humaine. Ce qui évoque un argument avancé par le Docteur face au Cyber leader sur la supériorité de l’humain et de ses émotions. Très joli.
Bien sûr j’aurais aimé avoir l’histoire complète de Tegan, au “coin du feu”, le foyer étant en réalité une version miniature du TARDIS de Thirteen, un excellent détail qui résume le concept même de la série : le TARDIS est vecteur d’histoire, comme au coin du feu, ou d’une console.
J’imagine que c’est parce que ce qu’ils se disent est hors de notre portée que nous n’avons pas le récit entier de Tegan, l’épisode préférant ainsi conclure par un fondu du TARDIS souvenir dans l’espace. Qu’importe, car quel plaisir de voir ces deux vieux amis prendre le temps !
Il y a un dernier point où l’épisode est excellent, dans son lien avec Earthshock comme avec la suite de la série principale. Earthshock c’est aussi, et surtout, connu pour sa fin. Très lourde de conséquences, mais à l’époque, la série classique restait trop faiblement showrunnée, et si Earthshock était novateur, l’épisode qui suit ne l’était pas forcément. Comme Tegan le dit à la fin de cet épisode : ils ont juste continué à s’envoler, sans regarder derrière. Parce que ça ne se faisait pas, à l’époque.
Il était donc surtout le temps de prendre le temps de parler d’Adric. De dire qu’il aimait le Docteur, et réciproquement. De ne pas retenir qu’un compagnon agaçant aux yeux du public, retenu juste pour son départ.
Certes, Tegan et Five parlent déjà d’Adric dans The Power of the Doctor, mais seulement brièvement, par hologramme. Et puis, RTD ne connaissait pas encore tous les détails du dernier script de Jodie Whittaker à l’époque j’imagine, donc je pardonne aisément. Surtout qu’il le tourne d’une façon claire : les bienfaits de la thérapie.
Ce qui est assez fort, c’est qu’en ayant vu l’ère à venir, ces mots prennent tout leur sens. Fifteen dit à Fourteen de prendre enfin le temps de se soigner de ses traumas, et repart certes pour de nouvelles aventures, mais pas encore totalement guéri.
Oui, il était temps : temps de parler des vrais sujets, mais aussi temps de que le Whoniverse prenne forme.