En définitive, le pire dans Willow n’est pas ses personnages insupportables qui ne prennent que des décisions énervantes. Ou son humour relou. Non, le gros problème de la série est son total manque d’ambition et de magie.

Déjà, les décors sont en carton-pâte qu’on croirait sortis d’un parc d’attraction n’aident vraiment pas à l’immersion (cf la porte de la prison que fait exploser Elora). Mais cela est un détail, le vrai souci est que le résultat manque incroyablement de rythme, de panache ou de fantaisie. On suit de manière plan-plan le trajet de la troupe d’endroits à endroits, d’épisodes en épisodes. Et pendant ce temps, les scénaristes ont renoncé à tout, notamment vouloir raconter quelques choses d’un minimum cohérent et n’hésitent pas à réunir en la même personne une ex-revancharde de Brooman et la sœur cachée de Jade, ou en conviant des retrouvailles entre Willow et Raoul au-delà du providentiels, un coup de bol juste incroyable.

Bref, c’est un peu triste, personne au bord n’a envie de créer une série épique ou marquante, mais préfère de dérouler sans passion une histoire peu passionnante, qui se traîne comme un boulet. C’est dommage d’autant peu croire au récit qu’on est en train de raconter.

Par contre, je dois avouer que la bande son est bien (la reprise de Black Hole Sun des Soundgarden dans le précédent ou celle de Crimson and Clover ici), même si totalement anachronique.