Les incontournables plus trop incontournables
Au rayon des séries qui déçoivent depuis quelque temps, nous retrouvons Desperate Housewives, House et How I Met Your Mother. Pour les voisines qui font leur crise de la quarantaine, il y a du mieux cette saison. On allait presque mettre DH dans les satisfactions de l’année pendant un moment, mais les souvenirs de la qualité de la première saison et de certains épisodes de la saison 3 ou 4 nous sont revenus à l'esprit. Ce n’est pas parce que la série est devenue assez mauvaise depuis maintenant deux ans que l’on doit s’habituer à la médiocrité. Mais il faut avouer que la série a retrouvé des couleurs pour plusieurs raisons : des changements de situations pour plusieurs personnages, un méchant très sympa et qui est un habitué de la série, un certain retour aux basiques avec une causticité dans les dialogues que l’on avait complètement perdus depuis maintenant deux saisons. Il y a donc encore des défauts mais beaucoup ont été effacés par rapport aux dernières années.
House quant à lui semble aller assez mal. De gros doutes pesaient sur la relation Cuddy/House et ils étaient bien fondées : leur relation est nettement moins piquante qu'avant et cette relation tumultueuse était l'un des points forts de la série à ses débuts. Le départ de Thirteen pouvait être intéressant pour relancer l'équipe qui était devenue un peu molle et fade mais ses différentes successeurs ne convainquent pas, si ce n'est la dernière Masters qui a du potentiel mais peut devenir vite ennuyante. Un autre point négatif : la mise en retrait de Wilson, personne ô combien important dans les saisons précédentes, celui qui permettait à House de garder un côté humain. Mais vu que House s'humanise au fur et à mesure des épisodes, le personnage de Wilson devient inutile et c'est regrettable... Gregory House aurait-il fait son temps ?
L'autre série qui creuse toujours c'est bien sûr How I Met Your Mother que je ne porte moi-même plus très haut dans mon coeur depuis bien longtemps. La saison 6 était attendue au tournant tellement la 5 était mauvaise. Et le début de cette nouvelle saison a réussi à faire aussi mauvais que la saison 5. Depuis, le niveau s'est amélioré (à partir de l'épisode où ils font la course avec divers moyens de locomotion) avec des situations drôles et un Marshall retrouvé. Et surtout l'arrivée de Zoey apporte un plus non négligeable, elle s'est parfaitement intégrée à la série. Maintenant il faudrait que ça avance dans le scénario (qu'on découvre enfin qui est la mère, si c'est pas trop demandé) et que Lily nous lâche avec sa grossesse. Et puis essayer de retrouver le niveau des premières saisons, car même si c'est pas trop mal au niveau des derniers épisodes, on est encore loin du niveau initial.
Les deux blockbusters de la rentrée
J'ai nommé Boardwalk Empire et The Walking Dead. Pour la première, HBO a mis le paquet pour en faire le blockbuster de la rentrée, avec un petit budget de 18 millions de dollars uniquement pour le pilot, et 65 millions pour la saison entière. Alors il n'y a absolument rien à redire sur la post-production tant la reconstitution historique des années 30 est fidèle et incroyablement réussie (vous pouvez d'ailleurs le juger vous-même sans avoir vu la série sur cette vidéo making-of). Est-ce pour autant la meilleure nouveauté de l'année ? C'est là tout le paradoxe. Boardwalk Empire prend son temps pour poser son histoire, ses multiples histoires, et peut-être un peu trop, en témoigne le nombre de personnes à avoir vu le pilot et n'ayant pas eu le courage de continuer la saison. On vous conseille néanmoins de regarder au moins le pilot parce qu'il est quand même réalisé par Martin Scorcese, qu'il a coûté 18 millions, et que vous saurez tout de suite si vous avez envie de continuer ou pas la série.
L'autre blockbuster qui a commencé sa diffusion le jour d'Halloween, c'est le nouveau-né de AMC, The Walking Dead. Adaptation du comic de zombies de Robert Kirkman par Franck Darabont, c'est la série qui divise le plus au sein de notre rédaction et de nos membres. D'un côté, ceux qui avaient déjà lu le comic et ne retrouvent pas toute l'ambiance originale. Assis dans un coin de la cuisine en train de bouder, des gens comme Aureylien critiquent la grossiereté de l'adaptation qui feraient tâche aux précédentes créations de la chaîne (Breaking Bad, Mad Men, Rubicon). Et des gens un peux mieux elevés trouvent qu'au final, malgré quelques grosses lacunes, elle ne s'en tire pas si mal que ça, surtout comparé aux nouveautés de cette rentrée 2010.
Parmi les choses contestables, il y a les acteurs et notamment l'actrice qui n'a pas fait l'unaminité dans Prison Break. Il y a également les personnages qui sont assez creux, en tout cas comparé au comic. Il y a des storylines à la con (la maison de retraite) qui n'existent pas dans le comic. Mais la série a également des excuses : d'une part, la diffusion de seulement 6 épisodes pour une saison 1, d'où la difficulté de contenter tout le monde avec des massacres de zombies mais également un approfondissement des personnages. La réalisation a toujours su rester soignée et la promesse de changement de scénaristes pour la saison 2 est également un bon signe. Franck Darabont a l'air d'avoir compris que quelque chose n'allait pas (même s'il en est probablement le responsable et aurait du se virer aussi par la même occasion mais c'est un autre débat). Donc défauts de jeunesse dus à l'originalité de son ambiance ou défauts tout court ? Ca sera à la saison 2 de trancher.
Les séries dont on ne préfère pas trop parler lors d'un diner entre amis
Imaginez un diner entre amis. La discussion vole haut : références à Twin Peaks, final de Six Feet Under, commémoration des souvenirs que vous évoquent Le Prisonnier, les larmes vous en viennent... et là vous entendez le mot fatidique prononcée par la copine de votre meilleur ami. "Glee". Malheuresement vous avez seulement entendu parler de cette série sous les doux noms de "merde", "High School Musical 4", "série à la con du moment". Bon si j'étais tout seul dans cette rédaction, je vous dirais que c'est vrai (en fait on est à peu près tous unanimes là dessus).
Mais il existe au sein de nos rédacteurs des irrésistibles gaulois (en fait il n'y en a qu'un mais on préfère protéger son identité) qui se laissent emporter par la folie Glee et connaissent les chorégraphies par coeur. Par principe de démocratie vous pouvez donc entendre ses arguments. Nous déclinons toute responsabilité sur ces propos mais si vous ne vous retrouvez pas dedans, nous vous proposons une traduction un peu plus sensée par la suite.
Cette saison est plutôt bof au niveau des chansons. Je n'ai pas adhéré à la moitié des chansons. Par contre les épisodes spéciaux (les hommages à The Rocky Horror Picture Show et à Britney Spears) sont justes fabuleux. On a pu voir émerger les talents de Brittany et de la petite rousse. Ces épisodes valent le coup d'oeil. [...] Bizarrement dans Glee ce qui m'intéresse le plus c'est les répliques de Sue et l'histoire en elle-même qui s'est très bien développée. On a même droit à des cliffs qui nous donnent envie de voir le prochain épisode. A retenir les interprétations de John Stamos et de Gwyneth Paltrow merveilleuse.
Traduction : voilà pourquoi Aureylien aime vraiment Glee.
Voilà et si vous êtes toujours pas convaincu, c'est pas très grave. L'autre série pas très avouable, c'est The Vampire Diaries. Les rares personnes à avoir continué la série dans notre rédaction nous confirment que la série a bien évolué dans cette deuxième saison, dépassant son aspect teenager et cul-cul. Les histoires à l'eau de rose se font plus discrètes pour laisser place à de l'action, des révélations et des retournements de situation. Certains disent que c'est la relève de Buffy. C'est peut-être un peu exagéré, mais force est de constater que la série prend une tournure plus adulte et qu'il ne faut pas se fier aux clichés des vampires. Après il faut réussir à passer le début de la saison 1 pour apprécier cette saison mais ce n'est pas donné à tout le monde...
Comédies sur courant alernatif
C'est peut-être un peu sévère pour Community et The Big Bang Theory de figurer dans cette partie du bilan mais force est de constater qu'il est bien dur pour les deux séries de rester constantes dans leur début de saison. C'est plus grave pour Community car elle n'en est qu'à sa deuxième saison. La série est malheuresement très instable, peut proposer des épisodes absolument hilarants (le premier de la saison avec Senor Chang en Gollum, l'épisode d'Halloween spécial zombies sous fond sonore de Abba) mais également des épisodes complètement nuls et vides de sens (le film d'Abed, l'anniversaire de Troy et la morale sur l'alcool). La comédie de NBC s'appuie également beaucoup trop sur ce qu'elle a fait dans le passé (la parodie), et en abuse volontairement dans cette deuxième saison, sans que toutes soient forcément très réussies. Et c'est vraiment dommage car c'est probablement la comédie qui a le plus de potentiel comique en ce moment.
Pour The Big Bang Theory, on arrive déjà à la saison 4, et il va devenir difficile pour les scénaristes de trouver de nouvelles idées pour leurs épisodes. Cette saison a notamment vu l'arrivée du personnage d'Amy Farrah Fowler et de la formation du couple Shamy, arrivée qui s'est avéré être plutôt lourde pour la sitcom. D'une part parce que son personnage est une pâle copie de Sheldon, la rendant assez insupportable, et d'autre part parce qu'elle discrédite en même temps Sheldon. La relation stagnante entre Leonard et Penny pourra également en énerver plus d'un. Au final Big Bang continue d'être une série drôle (et c'est bien là le principal) grâce notamment à Raj et Wolowitz / Bernadette mais attention à ne pas trop tomber dans la facilité et surtout il faut qu'Amy apparaisse beaucoup moins !
Bonus : une image de John Locke, histoire de rendre hommage à Lost qui ne redémarrera pas ce mois-ci.
La suite et fin du bilan d'automne arrivera dans quelques jours avec cette fois-ci les meilleurs séries de cette période, attendues ou non. Juste le temps qu'on se cotise pour acheter un dictionnaire des synonymes, qu'on puisse varier nos superlatifs pour qualifier nos chouchous de la rentrée.
CAD
