Bilan : Doctor Who (2005) saison 6

Le 03 janvier 2012 à 00:01  |  ~ 10 minutes de lecture
Notre Docteur préféré revient dans une sublime saison 6, malheureusement très controversée.
Par Koss

Bilan : Doctor Who (2005) saison 6

~ 10 minutes de lecture
Notre Docteur préféré revient dans une sublime saison 6, malheureusement très controversée.
Par Koss

Message à caractère informatif : Ne surtout pas lire ce bilan sans avoir terminé la saison six. Spoilers !


Dès le début, il avait planté le décor : « Cette année, je vais me faire définitivement conspuer par tout les fans du Docteur … Et ils auront raison ».  D’emblé, Steven Moffat savait parfaitement ce qu’il faisait : dé-construire le mythe « Doctor Who ». C’est pourquoi dans ce bilan je vais d’avantage m’attarder sur la relation qu’entretien Moffat avec le mythe Doctor Who, avec son propre métier de showrunner et les problèmes qui en découlent.

Au programme donc de ce grand-huit explosif : une milf borgne, des robots changeur de forme, River Song, Amy plus sexy que jamais, Rory qui meurt et ressuscite quatre fois, Nixon, du Wibbly wobbly timey wimey en veux-tu en voilà, les Silents, les Cyber-Men, les Daleks, Hitler et bien sûr le Doctor. Doctor Who ?

 

Le Docteur lit un livre

 

Steven Moffat. Scénariste de génie. Showrunner critiqué.


Après avoir suivi pas à pas le mode de fonctionnement de Russel T. Davies en saison 5, Steven Moffat décide d’imprimer pleinement son style sur le Doctor dans cette saison 6. Et cela commence dès le season premier.  Big M ou Ze Moff (comme vous préférez) qui ne veut rien faire comme tout le monde découpe son premier épisode en deux parties en le transformant en un véritable season final avec un cliff d’ouverture monstrueux. La suite de la saison est d’ailleurs  du même tonneau : une diffusion en deux parties de cette saison, une bonne douzaine de storylines qui s’entremêlent, des moments WTF à la pelle, une construction intelligente et des moments de bravoures absolus.

Alors, de quoi se plaignent les fans de la première heure ? De ce trop plein justement. C’est bien simple, Moffat en fait trop. Trop grandiose. Trop de feux d'artifices. Steven Moffat s’amuse comme un gamin et fait un gros cheesecake en ajoutant trop de couches de crème. Résultat : c'est indigeste. En multipliant les idées folles et les constructions dantesques, il finit par s’emmêler les pinceaux et les fils scénaristiques. Attention, je ne fais pas partie de cette clique reprochant au Moff de mélanger Lost et Doctor Who en ne répondant pas aux questions qu’il met lui-même en place. Sur ce point très précis, je me porte en faux et vous propose le listing suivant afin de démonter cette accusation éhontée. A la fin de cette sixième saison, on sait :

 

  • Qui est dans la combinaison d’astronaute ? (Réponse : River Song)
  • Qui est la petite fille ? (Réponse : River Song)
  • Pourquoi se régénère-t-elle ? (Réponse : C’est une demi Time Lord)
  • Qui est la milf borgne ? (Réponse : Madame Kovarian, servante des Silents)
  • Qui est River Song et qui a-t-elle tué ? (Réponse : la fille d’Amy et Rory. Elle a tué le Doctor)
  • Quel est le plan des Silents ? (Réponse : Tuer le Doctor au Lac Silencio à ce moment précis inscrit comme tel dans le temps)
  • Qui est le propriétaire du second Tardis dans l’épisode The Lodger ? (Réponse : les Silents)

 

Si certains éléments restent encore flous et semble être gardés pour la saison 7 (Pourquoi les Silents veulent-ils absolument tuer le Docteur ?), toutes les réponses nous sont données pendant la saison 6. Certaines réponses nous sont par ailleurs suggérées. On comprend ainsi à la fin de « The Wedding of River Song » pourquoi cette dernière n’intervient jamais dans ses aventures avec le Docteur (notamment dans « A Good Man Goes to War ») : elle ne veut pas être sauvée ; elle préfère laisser intacte son histoire avec le Doctor telle qu’elle l’a vécue.

Non, ce n’est pas sur point que je pourrais faire des reproches à Steven Moffat. Pour moi, ce dernier pêche principalement sur ce qui faisait sa force en tant que scénariste : River Song.

 

Le Docteur et River s'embrassent

 

 

River Song, you’re The Weakest Link !


Que les choses soient claires dès le début, je n’ai rien contre Alex Kingston que je trouve très bonne actrice. Je n’ai rien non plus contre son personnage, excentriquement attachant. Non, le problème ne vient pas de là. Le problème est que sur ce coup, Moffat est égoïste. Quand ce personnage est apparu, il était évident qu'il allait s’inscrire dans la durée. A la manière d’une Sarah Janes Smith, cette compagne allait survivre à plusieurs saisons, à plusieurs Docteurs et surtout à Steven Moffat. Cette théorie s’est complètement concrétisée lorsque l’on comprit que River Song était une demi Time Lord.  De là, germait l’idée un peu folle, mais pas complètement irréaliste, d’une relation Doctor-River construite sur le très long terme et Moffat pouvait poser sa patte sur l’Histoire de Doctor Who.  

Cette conception disparait dès l’épisode suivant : « Let’s Kill Hitler » où l’on comprend que River Song ne pourra plus jamais ressusciter. J’aimerais au passage m’arrêter sur cet épisode très précis. Il est évident que Big M l’envisageait comme le moment charnière de sa saison. Pensez-vous LE moment où River Song rencontre le Docteur pour la première fois ! Ce huitième épisode est un désastre à cause du personnage de Mels. Monter ce personnage de toute pièce afin d’expliquer que River Song est à l’origine de la rencontre de ses propres parents, franchement, mais quelle ficelle scénaristique immonde ! Si seulement encore Mels avait été introduite bien en amont, j'aurais été le premier à trouver Mof' brillant. Cette improvisation de dernière minute (pour reprendre le juste terme de mon camarade Gouloudrouioul) fait très mauvais genre dans une saison d’apparence maitrisée de bout en bout.  Cette création est d’ailleurs beaucoup plus importante qu’elle n’y parait. Ainsi, par cette astuce, Moffat borne lui-même la vie de l’archéologue en décidant de son début et de sa fin. Je trouve cette décision regrettable. Plutôt que de parsemer intelligemment l’utilisation de son personnage et de le léguer aux futurs showrunner, il va trop vite et bâcle sa River Song.

On en vient à l’autre problème lié à cette compagne du Docteur : en faire la fille d’Amy et de Rory. Honnêtement, quand cette rumeur est apparue sur les forums (photos du final à l’appui), je n’y ai guère prêté attention. Encore un fantasme de fan avorté, pensais-je. Or, Moffat concrétise sur papier ce qui ne devait rester qu’un fan fiction amusant. Rétrospectivement, la pilule à encore du mal à passer. Je trouve cette idée totalement stupide, en dépit d’un enrobage sémantique alléchant (Pond = River). Ce sentiment tenace est renforcé par le sentiment de bâclage qui anime l’ensemble. Passé l’épisode huit, Rory et Amy ne semblent plus en avoir rien à foutre de leur fille. Si ce sentiment peut se comprendre à la limite (ils ne l’ont pas élevés et l’enfant est autant celui du Tardis que le leur), leur indifférence fait froid dans le dos. Là encore, Moffat fonce à tout allure et oublie l’essentiel : les sentiments. Alors qu’il aurait suffit sans doute d’une courte scène de dialogue entre Amy, Rory et le Docteur pour que le spectateur pardonne cette erreur, Ze Mof  préfère se concentrer sur les twists multiples dont il ne cesse de parsemer ces plots. C’est sans doute la principale différence entre Russel T. Davies et Steven Moffat : l’adhésion du spectateur à ses personnages. Si Moffat parvient à créer un fort sentiment d’empathie sur certains (Rory, Jack et Sally Sparow), il néglige les personnages one-shot émouvants dont RTD raffolait (Il suffit de juste revoir « Midnight » pour s’en convaincre). Entre le sentimentalisme sirupeux de Davies et la démarche froide d’un prof de math de Moffat, le juste milieu reste encore à trouver pour les prochains showrunners de Doctor Who.

 

Le Docteur dans un couloir prend la pose

 

 

Et maintenant, on fait quoi ?


En établissant SA saison comme un feu d’artifice permanent, Steven Moffat semble avoir oublié de donner une cohérence à l’ensemble. On imagine aisément les réunions de travail avec les scénaristes : « Cette année, le fil conducteur sera River Song, mais je la garde pour moi. Vous devez vous débrouiller avec les thèmes de la maternité/paternité, des doubles, de la personnalité changeante et de la mort. Salut et good luck ! ». L’histoire est connue : Russel T. Davies donnait des directions très précises à son pool scénaristique et relisait (puis corrigeait) chacun de leur script. Moffat aborde de manière beaucoup plus démocratique son métier de showrunner. Il harmonise après coup les loners à l'ambiance de conte-temporel de ses saisons. De là en découle un fort sentiment de saison décousue, avec d’un coté les épisodes principaux gérés par Moffat et de l’autre, les scénaristes qui lui courent après en ramassant les miettes de ce qui reste.

J’ai l’espoir que Steven Moffat bosse sur ce point précis, mais je n’y crois moi-même guère. C’est, en effet, un problème récurrent chez lui. On retrouve le même problème sur la saison une de « Sherlock »: le seul épisode qu'il ne gère pas avec Mark Gatiss (le second) n'est pas bon, bien qu'en accord avec le ton global de la série. En outre sur Jekill, Moffat a géré TOUS les épisodes sans exceptions. Néanmoins, les cinq dernières minutes de la saison me donne espoir pour la suite. La volonté affichée de voir un Doctor plus en retrait me semble être une bonne garantie pour une grandiloquence plus mesurée. Et si l’enfant Moffat pouvait ne serait-ce que consentir à prêter ses jouets à ses petits camarades, cela serait merveilleux.

 

Mon Classement des épisodes de la saison six :

  1. The Doctor Wife
  2. Day of the Moon
  3. The Impossible Astronaut
  4. The Girl who Waited
  5. The God Complex
  6. A Good Man Goes to War
  7. The Wedding of River Song
  8. Night Terrors
  9. Let’s Kill Hilter
  10. Closing Times
  11. The Almost People
  12. The Rebel Flesh
  13. The Curse of the Black Spot

 

Allez, à la semaine prochaine pour la critique de l'épisode de Noel !

L'auteur

Commentaires

Avatar Gbeurre
Gbeurre
Moffat compte bien faire revenir River pour au moins un episode. Donc pour lui, le gros de l'histoire, sur River, est bouclée. Comme dit plus haut, Moffat voulait terminer ça vite, et il l'a fait. Dommage, je l'aurais bien vus dans toutes les saisons cette River. Moi j'ai bien aimé Mels, et le fait qu'elle a toujours été là, au pret de ses parents. Amy ne l'a pas élevé, mais presque. Elles ont grandie ensemble. Par contre, le treselecta (episode 8) c'est un bout gros quand meme. On nous dit des le debut, que c'est vraiment le Doctor sur la plage, qu'il n'y a pas de supercherie, et bouhmmm! La fin de saison 6 suggere qu'ensuite, apres l'histoire des anges, River va passer une soirée fantastique avec le docteur qui lui donnera un sonique. Elle part ensuite pour la bibliotheque. Il nous manque encore 2 points a voir : -la derniere soirée River/Docteur -Et le moment ou il lui dit son nom!!! Ou alors, la meme arnaque a été mis en place, et finalement, dans la bibliotheque des ombres, River dit a docteur 10 "look in my eye"!! Il y voit le docteur 11(ou 12...) avec la vrai River, a l'abri dans le treselecta!!! Moffat a baclé le tout trop vite. Snifffffff. Peut etre peur que l'actrice jouant River ne vieillisse de trop!!! La saison 6 aura tout de meme offert de super épisode de dingue : -les géniaux episode 1 et 2 en Amerique, l'un de mes double episode préféré. (et quand River est là, l'histoire est plus magic) -le 4eme épisode avec la femme Tardis : Sexy, la deuxieme maman de River (il y a une certaine ressemblance entre les deux femmes) J'ai pas aimé le double episode sur la chaire, mais la deuxieme parti avec double docteur, et le final : juste grandiose. -le 7 eme et 8 eme ou enfin la question "qui est River?" nous est révélé. -le 12 avec le retour du coloc et la fin avec River... hummmm et le 13 biensur, tres chaotique en premiere vision, plus appreciable a revoir. Sacrilege, Moffat n'a pas fait un double pour la fin. Gros bémol tout de meme. Il fallait un double!!!!!!!! 17/20 dans l'ensemble.

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sephja
Bon, j'ai beau me redire encore et encore je ne devrais pas écrire cet avis, je crains que Koss me prenne pour un snob. Je ne cacherais pas en prémisse que je n'ai pas aimé du tout cette saison, à la différence de la précédente pour ne pas évoquer celle de RTD envers qui j'ai une affection particulière. Faisons comme si cette saison avait vraiment une unité, chose que Moffat tente de nous vendre par le biais d'anecdote artificielle inséré deci delà pour faire croire que. Croire que j'ai tout detesté serait faux, ce que je n'ai pas aimé, c'est l'approche bâclée de certaines intrigues qui donnent l'illusion de richesse, mais ne sont que de la poudre aux yeux. Car si le pitch de départ pouvait sembler excitant (les silences, la mort du docteur, le scaphandrier, Hitler... bon sang, on dirait un livre de Connie Willis, mais en beaucoup moins bien) Comme elle, Moffat aborde les scénarios comme un coffre à jouet qu'il renverse brutalement, révélant des richesses nombreuses qui se succèdent devant nous. Avec des partis pris esthétiques certains, la série construit chaque épisode comme un sommet de la saison et semble adepte du tout ou rien. Qualifier la saison de manquer d'ambition serait ridicule, de prétentieuse serait plus près de mon ressenti. Mon plaisir était d'entendre des histoires humaines dans un contexte exceptionnelle, où le docteur vient interagir avec des personnages inédits (comme le superbe Water of Mars) et apparaît comme un héros par son absence d'attache et sa soif de liberté. Le docteur sauve la situation en poussant les individus à révéler leur nature, ce qui n'est pas le cas dans cette saison, créant un univers fictif où la méchanceté n'existe pas vraiment, les vilains n'étant que le fruit d'un processus, d'un incompréhension. Le docteur parle et les opposés se rapprochent, le discours se réinstalle, détruisant les malentendus. Or ici, rien de tout cela, le docteur ne communiquant que rarement avec des personnages qui n'ont qu'un rôle accessoire. Tout repose sur Amy, parfois Rory (souvent en bien d'ailleurs) et le reste de chaque monde parfois. Ainsi la menace doit peser sur l'un des deux pour que le docteur entre en action, là où le destin des inconnus rythmait habituellement les épisodes. Certes, ce défaut ne touche pas toute la saison, mais les épisodes sont lentement devenus un théâtre chaotique dont j'ai été exclus. Trop foisonnant, les différents éléments qui composent un épisode ne se connecte pas bien ensemble, sacrifiant chaque histoire au détriment d'une mythologie jamais convaincante. Lorsque Amy Pond court au ralenti vers le Tardis, je n'avais qu'une seule envie, c'est qu'elle disparaisse tant le personnage était usé et épuisé à mes yeux. Petit à petit, les êtres humains devenait des simples enveloppes posés ça et là par un Moffat jouant comme un grand enfant avec un plaisir visible, mais sans moi. Non pas que je ne veuille plus jouer, tant j'aime depuis toujours le docteur... juste que cet étalage de richesse sans cohérence aura manqué d'une structure pour que je me sente à mon aise, des références solides, un caractère profondément humaniste et un Docteur cohérent, abandonnant les twists sans intérêt pour un forme moins brillante peut-être, mais plus maîtrisée. Sinon, excellent bilan bien sûr, et désolé pour cet avis que je ne voulais pas écrire. C'est de la faute de Koss.

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elpiolito
Bah alors sephja, c'est pas si catastrophique que ça ton avis. J'ai même tendance à pas mal adhérer, je crois que c'est l'une des saisons que j'ai le moins bien noté (bon, après, faudrait que je me refasse les 1 et 2 pour descendre les notes, je suis plus exigeant) et je suis d'accord sur le fait que Moffat te balance un peu tout n'importe comment sans cohésion et que l'on reste trop enfermé sur le "docteur - rory - amy" (normalement, il dégagent vraiment dans la prochaine). Cela rejoint quand même un peu ce que disais Koss aussi, sur le fait que Moffat, le temps d'un épisode, il est plutôt bon, comme showrunner, ce n'est pas forcément ça.

Avatar Gouloudrouioul
Gouloudrouioul
En fait on se rejoint complètement sephja, même si ton avis est plus exacerbé. En tout cas je suis bien d'accord avec ce que tu dis, et j'suis content de connaître enfin ton avis sur la saison, tes notes étaient trop pleines de mystère pour moi.

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La semaine dernière, je n’ai pas eu le temps de faire une critique, et je n’ai donc pas pu exprimer mes inquiétudes quant au final. Je voyais effectivement mal comment celui-ci aurait pu offrir le lot d’épique que l’on exige de tout final, tout en liant les évènements de la saison 6 entre eux afin d’offrir une vraie conclusion, cela en un seul épisode de 45 minutes. Moffat a voulu, pour des raisons qui me restent totalement mystérieuses, couper avec la tradition du double épisode final alors que cette saison était certainement celle qui en aurait le plus nécessité. C’est donc inquiet que j’ai lancé l’épisode, conscient du talent du bonhomme, mais également bien au courant de tous les faux pas dont il était capable. Alors, final réussi ou conclusion foireuse ? Je suis moi-même tiraillé.

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La vie est pleine de surprise. Par exemple jusqu’à hier, j’étais absolument certain que ma cuisinière avait quatre feux de taille différente, or il s’avère que deux d’entre eux sont de taille identique. Vous vous imaginez mon extrême étonnement face à ce coup de théâtre que me réservait le destin. Et bien là c’est la même chose : je me mets à considérer la saison 6 d’une manière bien différente depuis quelques épisodes. Je la croyais parfaite, elle s’avère en fait bien moins maitrisée que ce que je pensais, surtout lorsqu’on la compare à cet épisode.

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Une pensée, comme ça, qui me traverse l’esprit à la fin du visionnage de l’épisode : tous les scénaristes sont en train d’adopter le moffato-style. C’est-à-dire qu’on arrive dans un univers très stylisé, avec une très belle réalisation, puis qu’on embraye sur un scénario compliqué à base de voyage temporels et de grands élans sentimentaux (non pas l’animal), majoritairement basé sur le trio. On va dire qu’une telle recette peut donner de bons épisodes à condition de ne pas en abuser. Là c’était limite. J’ai beaucoup aimé, mais tout bien considéré c’était limite. Allez, je vais essayer d'aborder tout ça avec un peu de recul.