Salut à toi, fidèle lecteur sur Série-All, et bienvenue dans ce premier numéro au sein d’une nouvelle série de bilans personnels par rédacteur. Si tu n’es pas familier avec le concept, celui-ci est très simple : tout au long des mois d’août et de septembre, avant que la rentrée n’arrive et que toutes nos séries préférées ne reprennent, nos rédacteurs font le point sur toutes les séries qu’ils ont matées cette année, que ça soit des nouveautés, des reprises… ou même, des séries terminées il y a des années qu’ils ont tout juste découvertes et dont ils aimeraient parler ! Bref, ils partagent avec vous leur avis sur la période 2015-2016.
Cette année, chaque début de semaine pendant six semaines, vous aurez donc l’occasion de découvrir ce que nos rédacteurs ont préféré regarder, ou ce qu’ils vous conseillent fort d’éviter... L’occasion de checker une dernière fois si vous n’avez rien manqué de ces douze derniers mois. Pour ouvrir le bal, Galax. Avec au sommaire :
- An American Story : entre crime et horreur…
- Mes nouveautés préférées
- Les séries qui partent en vrille
- Les deuxièmes années qui ont tout bon
- Je ne sais absolument pas quoi en penser et ça m'énerve
- R.I.P. : les séries condamnées
- #Brexit
- Les sitcoms qui n'apprennent pas de leurs erreurs
- Les sitcoms toujours au top
- Mes rattrapages en cours
- Mes abandons
Cliquez dessus directement pour accéder au paragraphe et découvrir les séries concernées. Attention, les spoilers sont évidemment de mise dans tous les bilans personnels.
C’est parti !
An American Story : entre crime et horreur
Carton plein pour Ryan Murphy et ses séries anthologiques cette année. Celui qui est rapidement devenu le "Shonda Rhymes" de FX est à l’origine de deux de mes visionnages préférés cette année. Je n’ai pas tout vu du "Murphyland" – il faudrait me payer pour regarder Scream Queens et Emma Roberts en boucle – mais ses deux autres projets anthologiques de l’année ont réussi à me convaincre.
Tout le monde commence à connaître American Crime Story, le carton de FX cette année qui a probablement surpris tout le monde – moi en tout cas –, en lice pour être l’une des séries les plus sacrées aux Emmy Awards de cette année. J'étais un peu dubitatif après les premiers épisodes d'exposition, la série ayant mis du temps avant d’en venir aux vrais sujets. Mais ceux-ci sont nombreux et très bien traités : la corruption dans le système américain, la "carte raciale", la place des femmes, celle des jurés, l’impact des médias dans le procès, les conséquences sur la police américaine… La série ne néglige aucun point de vue et bénéficie d’une écriture fine, sachant à merveille tirer parti de la densité que fut l’affaire O.J. Simpson. Le procès est un ascenseur émotionnel immense, Courtney B. Vance, Sterling K. Brown et Sarah Paulson nous scotchent littéralement à l’écran, cette dernière étant extraordinaire. La série souffre de plusieurs défauts, notamment une réalisation que je trouve grossière et qui j’en suis sûr fera déjà horriblement vieux d’ici quelques années, ainsi que quelques piètres performances – John Travolta en tête, et Cuba Gooding Jr. pas aussi puissant qu’on aimerait. Mais c'est sans aucun doute l'un des succès de l'année. Une très belle œuvre télévisuelle.
Beaucoup moins plébiscitée par la critique, American Horror Story nous a livré une saison 5 qui a su relever le challenge de redorer le blason de la série après des saisons 3 et 4 en dessous des attentes. Même si je peux comprendre pourquoi cette saison peut déplaire, elle a réussi selon moi à se détacher de la routine dans laquelle s’installait dangereusement la série et, en un sens, à lui donner un second souffle moderne, à l’image de sa réalisation. Paradoxalement, l’absence de Jessica Lange a fait du bien au show : Lady Gaga l’a certes remplacée dans une très bonne performance "lead", mais globalement il y avait une multitude de personnages intéressants et centraux dans l’intrigue, sans qu’une seule star ne monopolise toute l’attention comme cela était devenu trop souvent le cas avec Lange. La saison a, de plus, une narration particulière très efficace, entre humour over-the-top et personnages tragiques et touchants. Les meilleurs acteurs savent parfaitement tirer parti de l’ambiance atypique de l’hôtel pour offrir des performances qui restent en tête : Denis O’Hare est la star de la saison, sans oublier Kathy Bates, Wes Bentley, et Lady Gaga tout de même. Cerise sur le gâteau : la saison franchit définitivement un pas dans la canonisation d’un même univers pour toutes les saisons d'American Horror Story, avec de multiples liens, notamment vers la première saison qui s’était déroulée en Floride. Les scénaristes multiplient les connexions et de folles théories s'agitent depuis, entre ce que symbolise chaque saison, de possibles liens subtils entre les personnages ou les différentes époques. Bref, même si cette saison aura eu quelques imperfections, elle a tout de même selon moi permis d'effectuer un véritable renouvellement. Je suis plus que jamais impatient pour la saison 6 qui se fait largement désirer, entre teasers mystérieux, thème et casting cachés, le tout à un mois de sa diffusion...
Les meilleures nouveautés
Cette année a été plutôt triste en nouveautés de mon côté. S’il me reste encore Flesh and Bone et The Expanse sur ma watch-list, globalement j’ai l’impression que peu de séries se sont réellement détachées, hormis American Crime Story dont je viens de parler. Heureusement que l'été était là ! On peut toujours compter sur les séries estivales pour nous offrir une ou deux pépites.
Ma nouveauté préférée : Preacher. J’ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, mais une fois que la série se lance, c’est vraiment génial. L’univers et l’ambiance sont hyper accrocheurs, les personnages complètement barrés, le mix entre drame et humour noir magnifiquement réussi, la réalisation très soignée. La parfaite série de l’été. Et le mieux, c’est qu’il paraît que tous les meilleurs passages de la bande dessinée dont la série est adaptée sont encore à venir ! Foncez voir cette série. Je n'en dis pas plus pour l'instant car, petit teasing, un bilan de saison est en préparation et sera publié dans la semaine...
La nouveauté préférée de tout le monde : Stranger Things. Série hyper nostalgique dont je ne suis pas la génération cible. Mais même sans en apprécier toutes les innombrables références, il est indéniable que cette série est de qualité. Il y a bien quelques petits détails qui dénotent, comme le délai de certains éléments de l’intrigue, le jeu de Winona Ryder, mais surtout le sentiment que le scénario a à peine été approfondi et que la série peut offrir encore beaucoup plus. Pour l’heure, cette mini-série fut réellement bien menée du début à la fin et son succès devrait garantir une saison 2 qui, je l’espère, développera les meilleures parties de l’intrigue.
Les séries qui partent en vrille
L’année dernière dans mon bilan, j’avais sacré How To Get Away With Murder ma nouveauté network préférée. Le constat un an après est un peu triste. Je prends toujours du plaisir à voir le show pour le moment, mais mon intérêt diminue épisode après épisode. La première moitié de saison a clairement emprunté une mauvaise direction selon moi, et si la deuxième partie a réussi à faire illusion en se recentrant sur ses personnages, ce n’est pas la force de la série ni ce qui lui permettra de poursuivre sur le long terme. Le vrai problème, c’est que l’on commence à voir à quel point l’ensemble est cousu de fil blanc. Certains pans du scénario sont somme toute très bien faits avec des rebondissements faisant mouche (tout le lien Wes/Annalise dont le mystère a été entretenu depuis la première saison), mais d’autres sonnent clairement comme de vulgaires improvisations malhonnêtes pour attiser la curiosité du spectateur et le faire revenir l’an prochain. Le cliffhanger va sûrement reproduire les mêmes erreurs que la saison dernière, avec Bonnie qui tue d’on ne sait trop où un personnage clé du scénario juste pour conclure la saison sur une touche choquante. Bref, je suis prêt à parier que la saison 3 sera encore plus en roue libre que la deuxième, et arrivera certainement beaucoup moins à faire illusion. Tout n’est pas perdu, la série a toujours Viola Davis, la team des jeunes étudiants qui a pris en épaisseur depuis le début, et quelques cartes à jouer pour créer du drama (les circonstances du meurtre de la saison 1 toujours pas révélées au grand jour), ce qui pourra donner un final de saison/série puissant… mais soyons réalistes, pendant les quinze prochains épisodes à venir (ou plus), la série va probablement faire du remplissage et du faux suspens à mort pour tenter de tenir le rythme dans son sprint de rebondissements. Sauf que la crise cardiaque en plein milieu de la course est inévitable si la série continue comme ça.
Une autre série qui part en vrille, mais cette fois dans le bon sens du terme. Le phénomène de ce début d’année 2016 (à part Pokémon GO), j’ai nommé Game of Thrones. Libérée de la contrainte d’adaptation des romans, la série met les gaz et donne le sentiment que la fin de son histoire est imminente, pour des résultats parfois excellents, parfois bâclés et dommageables, mais quoiqu’il en soit à saluer, car il était temps. Je ne m’étendrai pas plus sur cette série dont on a déjà beaucoup parlé (critiques, bilan, podcast…). Une chose est sûre : l’attente sera longue d’ici l’été 2017…
Les deuxièmes années qui ont tout bon
On frôle le chef-d’œuvre avec The Affair. Voilà enfin une deuxième saison qui a clairement réussi à surpasser la première en tout point. La série ajoute de façon complètement inattendue le point de vue des "trompés" dans la liaison. Cela permet de limiter le nombre d’histoires identiques racontées de façons différentes – ce qui avait tendance à être répétitif. Grâce à ce coup de génie, la série arrive à la fois à garder la richesse de son histoire avec les points de vue toujours aussi complémentaires et semant le flou pour le spectateur, tout en accélérant son récit. Là où la saison 1 racontait une amourette de vacances d’été, cette deuxième saison se déroule sur plusieurs mois voire années, et est à propos de la vie qui se construit après une liaison. Avec plusieurs épisodes individuels brillants et un quatuor d’acteurs excellent, la fin de saison nous rapproche plus que jamais de l’issue décisive de l’enquête pour meurtre, un meurtre qui nous est dévoilé pour la première fois après tous les flashforwards depuis le pilote, et dont les circonstances sont choquantes. La construction plus que jamais originale de la série la rend passionnante et à part Mr. Robot et la première saison de True Detective, j'ai rarement vu un tel jeu avec le spectateur dans une série. Les prochaines saisons auront à montrer toutes les retombées, et s’annoncent excellentes !
On est encore un peu loin du chef-d’œuvre mais on s’en rapproche de plus en plus vite : Better Call Saul. Je l’avoue, j’ai toujours trouvé Better Call Saul un peu surestimée. Les personnages n’étaient pas super attachants, le côté "spin-off de Breaking Bad" de l’intrigue de Mike parasitait beaucoup ce que la série avait à offrir de neuf du côté de Saul, les personnages de Kim et Chuck étaient trop en retrait à mon goût, la série manquait cruellement de direction, le ton de la série alternait maladroitement entre humour et drama… Mais après un début semblable à celui de la saison 1, cette deuxième saison a su me convaincre et livrer de très bons épisodes sur commande. Même si je considère toujours la storyline de Mike comme le point faible de la série, le reste est superbement écrit, réalisé et joué. Avec la fin de saison, j’ai le sentiment que la série a décollé et qu’elle continuera sa progression en saison 3.
Je ne sais absolument pas quoi en penser et ça m’énerve
Je suis fan de The Leftovers depuis la première heure. Mais voilà, pour une raison que j’ignore encore, la saison 2 n’a pas réussi à me toucher autant que la première. Je reconnais ses qualités, mais en même temps j’y vois objectivement des erreurs, notamment un final qui n’a pas réussi selon moi à donner un sens à toute la saison, et qui s’est contenté d’imiter la saison 1 sur quelques aspects sans parvenir à l’égaler (la fin notamment). Seulement, plus j’y repense et plus je me dis qu’elle mérite une seconde chance. Peut-être suis-je parti du mauvais pied ? Je m’attendais à une nouvelle saison complètement différente, nouvelle ville, nouvelle famille, ce que la saison a quand même vendu au début... Le fait de se retrouver avec un mélange hybride d’anciennes et de nouvelles têtes m’avait un peu déstabilisé. La saison n’est aussi pas à prendre de la même façon que la saison 1, malgré le message commun. Je compte donc me faire un re-visionnage en espérant réussir cette fois à être accroché en vue de la troisième et dernière (déjà !) saison l’année prochaine. Il n'y a pas de raison que cette fois, ça ne passe pas.
On ne présente plus non plus Mr. Robot. Seulement, j’ai un peu peur que la meilleure nouveauté de l’année dernière ait un peu perdu de sa superbe cette saison. Il y a eu certes de très bons épisodes, mais aussi des moins bons, et globalement je ne suis pas rassuré quant à la direction que prend la série. Elle est statique, introduit des choses un peu grosses et la seule garantie que "t'inquiète ça prendra un sens plus tard" ne suffit pas à effacer mes doutes. Je triche un peu car la saison n’en est à peine qu’à sa moitié et aura plein d’occasions de briller par la suite, mais pour l’instant, je ne sais pas quoi en penser.
R.I.P. : les séries condamnées
Il est désormais presque certain que Marco Polo n’aura pas de saison 3, et c’est bien dommage. Si je peux me contenter de la fin de saison 2 comme étant la conclusion d’une série bien remplie et très bien produite, et que la saison 3 aurait dû faire face à des challenges de production un peu trop exigeants pour être vraiment une réussite, je suis quand même triste de voir l’histoire de Marco et du khan s’arrêter après seulement deux saisons. L’échec critique a probablement tué la série, même si je persiste à croire les reproches infondés. Même dans sa saison 2 qui est venue avec son lot de défauts (des personnages laissés de côté injustement et un rythme trop statique au milieu de la saison), Marco Polo présentait des qualités jamais vues sur les productions américaines. Instant auto-promotion : pour la fin de la série, un petit top des personnages est en préparation et sortira la semaine prochaine sur le site.
Il y a eu une autre de mes séries qui a été condamnée cette année, par ses propres fans : j’ai nommé The 100... Si le terme "condamnée" n’est qu’une image et que la série aura encore quelques années devant elle, je ne pense pas que la série arrivera à se remettre de cette saison et du backlash des fans suite à la mort de la fameuse Lexa. Les auteurs vont probablement commencer à vouloir écouter tout ce que les fans veulent au lieu de livrer leur version de l'histoire, une erreur selon moi. Et malgré les erreurs commises cette saison, je trouve tous les reproches largement injustes pour un show qui revient de si loin. Avec un aspect sci-fi plus prononcé, les révélations sur les origines de la série, les différentes intrigues du show toutes rassemblées qui ne donnaient pas de temps mort, et l’évolution de la plupart des personnages, les qualités ne manquaient pas. La fin de saison ne garde en revanche pas grand-chose sous le coude pour la saison 4. J’ai finalement très peur que les saisons 2 et 3 restent à jamais l’âge d’or de la série.
#Brexit
Deux séries anglaises de regardées, deux séries de qualité ! Je n’incluerai pas Sherlock dans ce bilan même si, comme des millions de personnes, j'ai vu le seul épisode de l'année, censé être un spécial à part pour nous faire patienter pour la saison 4 (et nous donnant en fait absolument toutes les raisons d’attendre encore plus la saison 4… rah les salauds).
La série dont je suis toujours le fanboy : Doctor Who. Là encore, je pense avoir déjà fait le tour de la question au travers de critiques ou du bilan de saison. Sans rentrer dans les détails donc : cette saison est probablement la dernière de son "genre", la prochaine s’annonce comme un grand changement de ton et d’acteur, tandis que celle suivante verra l’entrée d’un nouveau showrunner. Du coup, cette neuvième saison est clairement la fin d’une ère et agit comme l’âge d’or de toute une période du show : celle où les personnages sont à leur apogée, celle où Steven Moffat nous pond encore des chefs-d’œuvre, celle où la mythologie du show s’agrandit encore plus… Aucune saison n’est parfaite et pas certain que la 9 soit retenue comme absolument la meilleure du show, mais elle restera sans aucun doute comme un excellent cru.
Agatha Christie sur le petit écran : And Then There Were None, ou "Dix Petits Nègres" en français. En tant qu’adaptation de roman policier, c’est extrêmement fidèle, autant dans l’histoire que dans l’ambiance retranscrite. Les quelques libertés prises sont imposées par le format et le support de la télé, mais sont très judicieuses. En tant que mini-série pure, c’est de très haute qualité, avec un excellent casting, un suspens très bien mené et les révélations qui font aussi mouche que dans le livre. Bref, quand le scénario d’un des meilleurs romans policiers de tous les temps est entre de bonnes mains, comment est-ce que cela pourrait ne pas donner de la très bonne télévision ?
Les sitcoms qui n’apprennent pas de leurs erreurs
Plusieurs sitcoms pas mal du tout avait émergé l’année dernière, malheureusement pas mal de choses les retenaient vraiment d’être hilarantes sur toute la ligne. Reconduites pour une deuxième saison, ces comédies sont retombées dans certains de leurs travers, l’une bien plus que l’autre…
La sitcom qui n’a vraiment rien compris et qui est perdue à jamais : The Last Man On Earth. Oui, on a eu un début de saison très prometteur avec une sorte de second souffle pour la série – qui n’était en fait qu’un remake des deux premiers épisodes de la saison 1. Avant même qu'on ait eu le temps de s'en apercevoir, la série était retombée dans ses mauvaises habitudes : le gang fait la gueule à Phil, Will Forte en fait des caisses ce qui fait que nous aussi on commence à en avoir marre, Kristen Schal est la seule chose qui permet à la série de ne pas totalement sombrer. Il y a trois ou quatre bons épisodes dans la saison, isolés entre des sous-intrigues vides, du teasing à mort avec le frère de Phil dans l’espace qui se sera largement fait désirer, tout ça pour une utilité pour le moins discutable, et enfin un final qui ne promet rien de bien pour la troisième saison. J’avais espoir que malgré les défauts de la saison 1, le show retrouve son peps ; ça a duré trois épisodes avant de retomber au plus bas de ce qu’a jamais fait la série. Jamais deux sans trois comme on dit, alors j’ai décidé de ne rien espérer de la troisième saison.
La sitcom qui a appris de ses erreurs, mais en fait pas vraiment : Man Seeking Woman. La comédie la plus barrée de l’année dernière revient et a tout de même su améliorer bon nombre de ses points négatifs. Les épisodes sont mieux construits, la division en trois actes est moins gênante, la série est tout de même plus régulière dans ses gags (même si c’est toujours inégal dans l’ensemble), et un fil rouge a même été développé dans une bonne moitié de saison. Quelques problèmes selon moi : la série a parfois un peu de mal à trouver des concepts originaux pour de nouvelles vannes et chante parfois le même refrain. De plus, le fil rouge c’est bien, mais les auteurs n’ont vraiment pas su que faire avec au final. L’arc Rosa n’était pas super et me laisse un petit arrière-goût, mais autrement, j’ai tout de même bien aimé cette saison. P.S. : j’aimerais vraiment voir plus la famille de Josh en saison 3, et plus de personnages récurrents en général, ça serait vraiment cool que la série bosse ce point.
Les sitcoms toujours au top
La sitcom que je suis le seul à regarder : The Middle. Comme toujours depuis sept saisons, je prends plaisir à regarder l’évolution de cette famille comme les autres dans la comédie la plus attachante et la moins prétentieuse que je connaisse. Depuis que les enfants sont partis à la fac et que la famille ne vit plus sous le même toit, il y a eu un véritable déclic. Les personnages évoluent, un des gros thèmes de la saison est le fossé générationnel entre les parents qui se font vieux et les enfants qui grandissent, ce qui donne aussi bien des situations hilarantes que de très jolis messages. Il y a certes eu des hauts et des bas cette année, mais comme dans la réalité, on sait que la suite nous réservera toujours de superbes moments. Bref, The Middle c’est juste la vie !
La sitcom toujours maladroite mais attachante : Unbreakable Kimmy Schmidt. Une autre année, encore une autre controverse – après le white washing avec le personnage de Jaqueline en saison 1 (ce qui ne s’est pas vachement amélioré), une affaire du même genre quand un personnage noir joue le rôle d'un asiatique... Mais malgré ses faux pas, cette série reste plus que tout positive, même le cynisme ambiant du personnage joué par Tina Fey – la créatrice elle-même – ne suffit pas à ternir l’optimisme du personnage de Kimmy, et ça fait juste du BIEN ! Rien qu’en tombant sur l’image que j’ai ajoutée ci-dessous j’ai eu le sourire aux lèvres. Ellie Kemper est juste inarrêtable. Les gags sont toujours super référencés, rendant parfois la série inaccessible, mais il y en a tellement que ça ne se voit pas (et quand on saisit la référence c’est génial, comme la canonisation de Mad Men à l’intérieur de la série). La série a encore un travail à faire sur ses personnages secondaires, autrement tout est bon.
Mes rattrapages :
Am Stram Gram Pik et Pik et Colegram... Oui, je n'ai découvert The Walking Dead que cette année. Le binge-watching a probablement pas mal contribué à mon appréciation de la série et je crains donc un peu le fait de suivre ma première saison en direct l'année prochaine, surtout vu la fin du season finale qu'il est inutile de présenter ! En tout cas, pour ce qui est de la saison diffusée cette année – la sixième donc –, il s'agit selon moi sans problème d'une des meilleures du show dans l'ensemble, avec une excellente dynamique, des évolutions intéressantes et plein d'épisodes marquants.
Mad Men : Un show légendaire tout simplement, tout là-haut avec les plus grands noms des séries de ce siècle. Arrivé après la bataille avec un an de retard, ce fut un de mes gros morceaux de cette année, mais j'ai savouré !
Boardwalk Empire : il me fallait bien une remplaçante pour Mad Men ! Reconstitution au poil et personnages charismatiques, j’ai entamé la première saison de Boardwalk Empire qui ne m’a pas déçu. L’intrigue est pour l’instant un peu longue à se mettre en place, mais c’était une chose à laquelle je m’attendais pour une série de ce genre. Je n’entends que des bonnes choses de la suite, particulièrement des deux saisons suivantes.
Kaamelott : c’est toujours bon de revoir des classiques ! Même si dans mon cas cela se limite à quelques épisodes entre deux moments de zapping il y a quelques années, ce n’est finalement pas un mal, car je peux de cette façon redécouvrir l’univers culte de Kaamelott avec un regard quasiment neuf.
Buffy contre les Vampires : série culte ayant marqué toute une génération et apparemment influencé bon nombre de choses que l’on connaît maintenant, Buffy est une série kitch à voir avec un certain contexte en tête. Et ça fonctionne plutôt bien : les personnages sont attachants et malgré le format de la série un peu lourd (22 épisodes pour 7 saisons, c’est un gros morceau à rattraper), je n’en suis encore qu’à la deuxième saison. Si on se rend compte immédiatement de tout le potentiel de la série, et comment elle a pu rester dans les mémoires, je sens que je ne fais qu’effleurer la mythologie de cette dernière et je suis impatient de voir ce qui se trame derrière.
Mes abandons
Ces séries, je les suivais, je les aimais beaucoup, mais je les ai abandonnées et c’est sans doute pour une raison...
Jane the Virgin : la meilleure surprise de l’année dernière m’a lassé en saison 2. Après un excellent épisode au début de saison qui a fait défiler toute une année pour les protagonistes en l’espace de quelques minutes afin de faire évoluer son histoire, j’ai l’impression de ne plus avoir l’envie de regarder la suite. Je sais déjà que l’on aura encore plus de péripéties autour du triangle amoureux, un twist à un moment ou un autre sur Sin Rostro, et Rogelio qui fera des vannes drôles à Xiomara.
Once Upon a Time : seulement deux épisodes m’ont suffi pour lâcher. Peut-être est-ce l’overdose de personnages morts ressuscités deux secondes plus tard ? Peut-être est-ce la promesse d’une "Black Swan" avec une Jennifer Morrison encore moins convaincante que d’habitude qui m’a fait craindre le pire ? Ou l’intrigue de cette saison avec une énième malédiction et amnésie cachant des secrets qui ne débouchera que sur les mêmes rebondissements ?
Et voilà, encore une année bien remplie qui s’achève, même si je n’ai pas pu regarder autant de nouveautés qu’espéré, quand bien même ces dernières ont la réputation d’être plutôt moroses. En effet malgré quelques cas isolés, on peut dire que cette année s’est révélée finalement assez décevante, là où la période précédente avait, selon moi, offert plus de choses. Cela ne veut pas dire que ce fut une mauvaise année cela dit, et mon bilan est, je pense, plutôt positif dans l'ensemble. Une chose est claire, pour l'année prochaine mon objectif sera : regarder plus de nouveautés !
Je m’arrête là, et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, où Nicknackpadiwak viendra faire son compte-rendu à son tour !
Pour lire ou relire les bilans personnels des rédacteurs de l'année dernière, rendez-vous en deuxième page de ce lien.
Galax
