Comme chaque année, j’entame un nouveau bilan ultra personnel et subjectif, avec lequel tu seras, je te le garantis, totalement d'accord sur toute la ligne. Plutôt que de chercher un concept gimmick, je préfère opter pour un bon vieux classement du pire au meilleur, technique ancestrale que seuls les initiés connaissent afin de créer ce que tu es forcément venu chercher en lisant cet article : un suspens insoutenable.
Globalement les statistiques ont décidé du classement, mais parce que tout ne se résume pas qu’aux chiffres bêtes purs et durs et qu’on peut aussi laisser parler de nos émotions, je me suis autorisé quelques boosts afin d’aboutir à un classement un peu plus solide.
Voici le sommaire de ce classement, qui se révèle être un top 30 (j'ai pas fait exprès) :
- C'est nul, Jules ! (30-26)
- Pas mal, Chantal ! (25-20)
- Sympatoche, Patoche ! (19-16)
- Bien Lucien ! (15-8)
- Top 7, Lucette ! (7-1)
- Mentions spéciales des séries en cours, et conclusion
Il y aura donc pas mal de séries, surtout que je fais un vrai paragraphe pour chaque. En même temps, tu vas rire mais cette année est vraiment l’année où j’ai découvert Netflix. Le fait de regarder des séries sur smartphone ça change quand même la vie en termes de quantité. Pour la qualité, eh bien, il faudra attendre un petit peu pour le savoir, puisque démarrons tout de suite avec le bas du classement :
C'est nul, Jules ! Ces séries vraiment pas top (29-25)
N°30 : Tuca & Bertie
Moyenne : 11.00
Je me demande comment la série a fait pour atteindre une si haute moyenne, déjà...
Seule série de la liste où je me suis vraiment forcé à finir.
Cette sorte de spin-off de BoJack Horseman est vraiment un gros plantage. Rarement voire jamais drôle, à l’univers aux règles floues et au dessin original mais très vite épileptique, Tuca & Bertie est vraiment un raté. La série est annulée et n’aura pas de saison 2, je ne vais donc pas m’éterniser et faire ce que je conseille à tout le monde avec cette série : passer vite à autre chose.
N°29 : The Umbrella Academy
Moyenne : 11.50
Pfff… je soupire rien qu’à l’idée de devoir me replonger dans The Umbrella Academy pour écrire quelque chose dessus.
J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une série extrêmement surcotée et adressée principalement aux fans hardcores de comics en quête de quelque chose de vulgairement différent de ce qu’on nous sert habituellement avec les super-héros. Ce que la série livre, je lui accorderai au moins ça.
Maintenant, que ce soit le rythme Netflix totalement pété, l’invraisemblance du scénario, l’absence complet d’attachement à 90% des personnages qui désamorcent tous les faibles enjeux, l’univers intéressant complètement sous-exploité (un singe qui parle, un passé trouble pour beaucoup de personnages, Ellen Page !!!) au profit d’intrigues inutiles (l’histoire d’amour entre les flics)... Il n’y a guère que le personnage de Number Five, au jeune acteur excellent et à l’intrigue temporelle fascinante, qui essaye de tirer vers le haut la série. Malheureusement, tous ses frères et sœurs semblent n’en avoir jamais rien à foutre de l’apocalypse à venir, encore un signe d’écriture vraiment chancelante. Quand je disais que les enjeux étaient désamorcés…
Pour couronner le tout, avec une saison 2 déjà annoncée, j’aurais au moins pu espérer de bonnes perspectives pour la suite… dommage, la fin de saison est une catastrophe et annonce un cast d’enfants pour la saison suivante (on sait à quel point cela peut être risqué).
J’ai perdu mon temps…
N°28 : True Detective - saison 3
Moyenne : 11.75
Une saison construite par totale opposition à la saison 2 ultra-critiquée (que j’aime beaucoup), conçue pour rappeler la saison 1 ultra-adulée (que j’aime bien, mais bon). C’est donc sans aucun doute la pire saison.
On a de nouveau Matthew McConaughey… pardon, Mahershala Ali, jouant Wayne, le flic tourmenté, et son partenaire, un Woody transparent, à la vie personnelle compliquée. Trois timelines au lieu de deux, et ils sont incapables de pondre un mystère bien monté, ou de se servir une quelconque fois de l’amnésie de Wayne dans l’enquête, ce qui aurait pu donner un propos très intéressant (par exemple : les faits en 1980, la narration fausse en 1990 et le souvenir flou de 2010). Non, jamais les personnages ne sont intéressants, jamais l’idée de l’amnésie (seule idée originale) n’est exploitée. Même le contexte historique ne donne rien, alors qu’avec un afro-américain dans la police, il y avait de quoi faire quelque chose d’intéressant.
Grosse perte de temps ; si saison 4 il y a, par pitié, j’espère un concept nouveau.
N°27 : Russian Doll
Moyenne : 11.88
Nouveauté Netflix qui a fait pas mal de bruit… pour pas grand-chose. Sur les huit épisodes, seuls les deux derniers ont vraiment capté mon intérêt et envoyaient la sauce. C’est normal, c’est le syndrome Netflix : créer des produits destinés au binge-watching, donc sur un format 8x20 minutes, c’est comme dans un film : on soigne surtout le dernier acte. Problème, je me suis sérieusement ennuyé face au vide des premiers épisodes et à la répétitivité de l’intrigue. Et plus gros problème : je n’aime pas la personnage principale, incarnée par une Natasha Lyonne qui en fait beaucoup trop. Le second personnage principal, un love-interest qu’elle gagne en milieu de saison, ne m’emballait pas des masses non plus. Impossible donc de me raccrocher aux personnages et à l’émotion, absente, c’est probablement pourquoi j’ai trouvé le moyen de m’ennuyer devant si peu de temps d’écran. Mais c’était quand même archi répétitif.
C’est vrai que c’est un peu tout le but de cette série, dont le pitch est justement une anti-héroïne qui revit la même journée. C’est toujours un pitch avec un fort potentiel car la série peut prendre toutes les directions qu’elle veut et se permettre beaucoup de marge de manœuvre en termes de rythme, de personnages, d’action. Cela dit, ça n’a absolument rien d’original. La série n’avance d’ailleurs pas une seule idée nouvelle avant la toute dernière, qui annonce au moins une bonne saison 2 déjà confirmée, histoire que je ne me sois pas farci tout ça pour rien. Affaire à suivre.
N°26 : Doctor Who - Saison 11
Moyenne : 11.27 (bonus de fanboyisme)
Voir apparaître dans cette partie de ce bilan ma série préférée me fait mal… très mal… surtout quand je vois que The Walking Dead et autres vont être placées au-dessus...
Mais il faut le reconnaître, c'est pas bon quoi.
Que dire de plus sur la saison 11 de Doctor Who qui n’a pas encore été dit ? Paralysé par la pression et succombant au poids qu’il avait sur les épaules, le nouveau showrunner à l’origine du Docteur incarné par Jodie Whitaker n’a pas su quoi faire de l’héritage du show. Préférant un semi-reboot, Chris Chibnall a perdu tout le sel de la série et a surtout eu un cruel manque de créativité. La véritable tragédie, est que tous les meilleurs épisodes de la saison sont écrits par des scénaristes invités, et que tous les pires sans exception sont issus de l’imagination du showrunner, ou de son absence d'imagination.
Je ne peux que déconseiller quiconque voulant tenter le show, de découvrir la saison 11 avant les autres.
Le pire : les perspectives de la saison 12. Si cette dernière sera sûrement meilleure (parce qu’il est difficile de faire pire), le showrunner semble n’avoir rien compris et verse dans l’extrême inverse : retour d’anciens ennemis et fanservice à gogo. C’est en tout cas ce que je crains.
À l’heure actuelle, on n'attend tous plus qu’une chose : le départ de la team actuelle. Triste chose…
Mouais, pas mal, Chantal ! Ces séries qui sont inégales, mais quand même pas nulles non plus (25-20)
N°25 : The Walking Dead - saison 9
Moyenne : 12.25
Sans aucun problème meilleure que la saison 8 (il n’y avait pas de mal en même temps…), The Walking Dead a eu une saison 9 en demi-teinte dans l’ensemble, avec une première partie pour faire partir Rick ultra relou et mal amenée. Ensuite, l’idée d’une ellipse de 5 ans dans le futur relance globalement les choses.
C’est toujours un peu le même refrain : des personnages inutiles et énervants sont encore en vie sans raison (Rosita, Eugene, Gabriel…) et des personnages intéressants sont soit cruellement sous-exploités (Judith, Negan, Carol en tête), soit plus que l’ombre d’eux-mêmes comme Michonne.
Malgré tout, la deuxième mi-saison propose probablement la meilleure salve de huit épisodes jamais eus depuis la saison 7. Le nouveau groupe de méchants dirigés par Alpha est classique à ce stade, et pas très imposant, mais donne lieu à de bonnes idées. Le principe des différentes communautés qui ont du mal à vivre ensemble est solide. La série est clairement à bout de souffle mais j’espère qu’elle saura taper un petit sprint final l’an prochain.
Le probable retour de Maggie peut soit redonner de l’oxygène à la série, soit pomper l’air de tout le monde, c’est incertain. Espérons déjà que la prochaine saison soit la dernière, car il faut arrêter les frais...
N°24 : Better Call Saul - saison 4
Moyenne : 12.30
Honnêtement, j’ai lâché l’affaire depuis longtemps avec cette série. Je n’y plongerai jamais et je ne comprends pas la hype.
Je ne vois toujours qu’un gâchis de temps et de potentiel, une grande frustration et une incompréhension. Je suis toujours tiraillé entre trouver les personnages (Kim surtout) bien écrits et le récit complètement à côté de ses pompes, avec un zoom insupportable sur le personnage de Mike-Gyver et des intrigues de cartels qui sont une coquille vide de l’esprit de Breaking Bad.
Mais d’un autre côté, je continue de regarder cette série tel un pantin, pour le souvenir de l’univers de Breaking Bad, et pour voir un jour comment tout cela va finir.
J’ai beau ne pas non plus détester (toutes mes notes sont entre 10 et 14) et ne pas toujours me faire chier sur cette série (même si le bouton "avance rapide" me titille plus d’une fois par épisode, j’avoue), j’ai beau considérer même que "j’aime bien" globalement Better Call Saul… la simple perspective de devoir me farcir dix épisodes de cinquante minutes pour juste mouiller mon pantalon sur deux dialogues avec Kim et trois easter-eggs de Breaking Bad que je lirai sur reddit ou dans le Coin du Fan… ça me fatigue d’avance.
Pour parler de la saison en elle-même : tuer Chuck a complètement anéanti le momentum de la série, la présence de Gus est une grosse déception, Mike J’EN PEUX PLUS, Kim est toujours sous-exploitée après quatre saisons, et on a le sentiment que les personnages sont beaucoup trop proches de leurs contreparties breakingbadesques, au point où une dernière saison devrait être PLUS que nécessaire pour conclure ce préquel. Bref, je pense que c’est surtout moi qui ait un problème avec la série, mais ça ne changera plus à ce stade.
Vivement le film Breaking Bad en octobre sur Netflix, plutôt.
N°23 : Love, Death & Robots
Moyenne : 12.06
Malgré la moyenne un peu faible, j’ai bien apprécié cette petite série très originale et son format atypique mélangeant de nombreux genres d’animation.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour l’épisode 8 "Good Hunt” et pas mal d’épisodes sont aussi mémorables. Je retiens l’hyper-réalisme dans un vaisseau spatial, l’histoire du robot dans sa piscine ou encore l’épisode avec les loups-garous. D’autres épisodes moins excellents sur le papier me restent toujours en tête par leur concept original, comme le frigo.
Je reproche à la série principalement d’avoir souvent bâclé ses histoires sous prétexte qu’il s’agit d’un format très court. C’est court certes, mais ce n’est pas une raison pour y intégrer parfois 75% d’action pour frimer sur les prouesses techniques. Beaucoup d’épisodes sont oubliables à cause de cela. Aussi, pour une série qui se veut assez variée sur les styles, on a quand même une écrasante majorité de photoréalisme, le truc sans doute le plus moche/sans âme/qui vieillira le plus vite, c’est un peu dommage.
J’attends néanmoins une saison 2 avec impatience en espérant que le format sera allongé ou que les scénarios seront plus fouillés.
N°22 : Unbreakable Kimmy Schmidt - Saisons 3 et 4
Moyenne saison 3 : 11.08
Moyenne saison 4 : 13.67
Moyenne des saisons 3 et 4 : 12.37
Comédie débordant de peps, de couleurs, d’énergie, parfois jusqu’à l’étourdissement (saison 3), j’ai tout de même pris du plaisir à finir l’aventure de Kimmy, Titus et Jacqueline. La série a notamment eu le bon goût de s’achever sur sa meilleure saison, réservant bon nombre d’épisodes créatifs et drôles. Petite sitcom divertissante qu’on oubliera assez vite, sauf son générique.
N°21 : Stranger Things - saison 3
Moyenne : 12.75
Cette année j’ai eu l’occasion de rattraper la saison 2 puis d’enchaîner sur la 3 – même si je ne commenterai que celle-ci.
Globalement pour moi Stranger Things est vraiment un petit divertissement sympathique qui a eu un buzz assez inattendu et aléatoire. La série était juste au bon moment (nostalgie des 80’s, explosion de l’univers geek devenu cool avec les Marvel, etc.) et au bon endroit (envolée de Netflix et des services à la demande). J’avais bien apprécié la première saison mais si j’avais traîné des pieds pour voir la suite, ce n’est pas pour rien.
J’ai finalement succombé car comme je l’ai dit en intro, j’ai un peu découvert les joies de Netflix dans les transports cette année (aussi la raison pour laquelle il y a autant de séries Netflix dans ce classement). La saison 3 m’a paru meilleure que la seconde, avec une ambiance un peu plus recherchée et atypique. Millie Bobbie Brown et Winona Ryder portent la série mais les intrigues de la saison sont assez inégales et il y a vraiment trop de personnages dont je me fous, notamment tous les nouveaux. Seule la fille d’Uma Thurman s’en sort à peu près, en même temps ils l’ont collée avec Dustin et Steve, les deux fan favourite.
C’est sympatoche et la fin de saison fonctionne bien en jouant la carte des bons sentiments. Mais il faudrait peut-être arrêter les frais ici ? Un spécial pour tout conclure me semble être un bon compromis.
N°20 : Osmosis
Moyenne : 12.88
Nouveauté du Netflix français cette saison, Osmosis aura été une petite déception dans sa majeure partie. La technologie et l’univers sont convaincants, mais on n’échappe pas à quelques mauvais jeux d’acteurs, à des intrigues capilotractées et à des longueurs extrêmes durant les trois-quatre premiers épisodes.
Un peu trop ambitieuse pour son format je pense, certains personnages ont finalement un arc assez décevant alors qu’ils étaient prometteurs. Je ne recommande pas forcément, même si une annonce d’une saison 2 pourrait valoir la peine. Peu probable à ce stade, c’est donc probablement un échec à oublier.
Sympatoche Patoche ! Ces séries pas ouf mais divertissantes ou surprenantes (19-16)
N°19 : Timeless - saison 2
Moyenne : 13.08
J’ai enfin pu finir Timeless, cette courte série de SF très clichée mais très attachante, où Abigail Spencer côtoie entres autres Paterson Joseph (autant dire qu’on voit le meilleur comme le pire…).
C’est une série sympathique, un rejeton américain de Doctor Who où nos héros traquent une méchante organisation de terroristes temporels dominant le monde. Le principal problème est que cette secte manque justement beaucoup d’ennemis charismatiques. On est donc plus bercé par l’histoire qu’autre chose, et on se rabat sur nos personnages, ce qui n’est pas plus mal étant donné certaines intrigues un peu con-con.
Pour autant, tous les épisodes étant historiques, certains ont un côté éducatif non négligeable (cette saison : l’épisode sur le droit de vote des femmes notamment, avec une détective proche de Sherlock Holmes). La série comporte d’ailleurs de nombreux personnages féminins, complexes et bien écrits, et quelques bons concepts autour des effets secondaires du voyage dans le temps. Cela compense pour toutes les facilités et un scénario aux ficelles très visibles, même si Timeless ne dépasse jamais le stade du divertissement sympathique.
N°18 : How to Get Away With Murder - saison 5
Moyenne : 13.20
J’étais parti pour dire qu’il s’agissait d’une des meilleures saisons de cette série, mais la fin est tellement pourrave et ruine tellement complètement tout le fil rouge que c’est difficile… Le pire, c’est que cette fin annonce également le fil rouge de la prochaine saison, qui est annoncée comme étant normalement la dernière. Su-per.
Malgré tout, la grande première moitié de la saison était toujours aussi palpitante, les personnages évoluent constamment dans un tourbillon de magouilles, de dépressions et de faux-espoirs qu’on est juste emporté avec eux. J’espère quelque chose de similaire pour la dernière saison, et surtout j’espère que la série saura prendre des risques ! Chaque saison s’articule autour de scènes flashforward sur un événement dramatique (la mort d’un membre du groupe, un incendie criminel, etc.). Pour la dernière saison, je voudrais du teasing bien sale à fond et surtout : des conséquences pour toutes les actions de nos personnages !
L’explosion finale risque d’en valoir la peine. Mais réponse l’an prochain…
N°17 : American Crime Story : Versace
Moyenne : 13.44
Après la sublime saison 1 de cette série anthologique sur le procès d’OJ Simpson, American Crime Story s’attaque au meurtre de Versace par le fanatique Andrew Cunanan.
C’est une saison qui m’a donné la sensation de m’être fait piéger. J’ai des sentiments assez contradictoires à son égard et je vais donc en parler avec un peu plus de détails que d’ordinaire.
Plusieurs originalités dans la saison sont à relever : la saison ouvre sur le meurtre, et chaque épisode remonte progressivement dans le passé afin de montrer comment tout cela s’est goupillé. Nous suivons le point de vue principalement du tueur, et non de la victime. Malgré tout, il s’agit principalement de gimmicks qui desservent la saison plus qu’autre chose : on assiste aux tueries, aux ruptures et aux rebondissements avant de comprendre quoi que ce soit aux motivations des personnages. L’attachement émotionnel n’y est pas pendant au moins quatre épisodes. Notamment entre Andrew et son ex David, une relation vraiment plate au départ.
La contrepartie, c’est qu’à chaque épisode, on s’attache beaucoup plus au personnage du tueur incarné par Darren Criss, si bien qu’on finit par prendre en pitié Andrew plutôt que de le détester. Sa mythomanie maladive des débuts de saison s’expliquent par des petits mensonges nécessaires tout au long de sa vie. Son obsession pour la mode et pour Versace est issue d’une motivation sans faille pour s’élever. Son caractère juste à baffer relève en fait d’un véritable traumatisme d’enfance, etc.
Mais hormis notre personnages principal, le reste ne brille pas vraiment, que ce soit les personnages secondaires, donc (la famille Versace est transparente, même si Penelope Cruz donne son max pour incarner Donatella).
La saison m’a donc parfois bluffé : je retiendrai surtout le fantastique épisode 8 qui revient sur l’enfance d’Andrew et qui éclaire tout le reste de la saison, en nous donnant un propos de Ryan Murphy inattendu et tordu sur le rêve américain.Est-ce que ça valait le coup de s’ennuyer et d’être perdu pendant quatre épisodes ? Oui, car la deuxième partie de saison nous surprend, et car Darren Criss n’a pas volé son Emmy en incarnant ce personnage complexe qu’est Andrew. J’aimerais une saison 3 plus constante, en revanche.
N°16 : Black Mirror - saison 5
Moyenne : ???
Je ne suis pas encore sûr de certaines de mes notes – Black Mirror, c’est une de mes séries fétiches que je suis depuis ses débuts et où j’aime prendre mon temps et regarder les épisodes plusieurs fois avant de me poser sur un score définitif. Et avec seulement quatre épisodes cette année, il y aurait trop de variations dans la moyenne pour que cela soit intéressant. Je l’ai donc plus placé au feeling.
J’aime toujours autant Black Mirror. Mais cette saison est de loin la plus faible qu’on ait eue, et sans doute la plus inégale.
Pour passer en revue les épisodes rapidement : j’ai été plutôt très bon client de Bandersnatch, surtout parce que je trouve que l’aspect interactif fonctionne bien et reste original pour une fiction passive (je sais que les intrigues à choix et à branches, c’est surfait dans les jeux vidéos, à mon très grand regret d’ailleurs). L’épisode a ses limites et je ne l’ai vu qu’une fois (donc je n’ai sûrement vu que 75% du contenu total), mais c’est quand même un joli pari.
La "vraie" saison 5 en revanche, c’est moins ça. Le premier épisode (les amis qui couchent ensemble à travers un Street Fighter en réalité virtuelle) est malaisant au possible, un bon point car cette sensation commençait à disparaître de la série. Mais il ressasse beaucoup trop d’idées et ne va pas au bout de son propos, malgré une belle fin, ni noire ni blanche. Le deuxième épisode (la prise d'otage en voiture) est clairement mon préféré du lot et se hisse dans le top de la série, avec ses idées oufissime, son humour qui le détache de beaucoup et sa satire cinglante sur plusieurs tableaux (je n’aime toujours pas Andrew Scott cela dit). Et le troisième épisode (Miley Cyrus et la poupée Ashley) en revanche c’est assez n’importe quoi, surtout la fin de l’épisode qui est un mauvais cauchemar que j’aimerais oublier.
Plus que les épisodes en eux-mêmes (mon avis pourra évoluer au revisionnage en connaissant déjà la trame), je suis quand même assez alerté sur les capacités de Charlie Brooker à imaginer de nouvelles idées. Absolument rien dans cette saison n’est avant-gardiste ou ne semble anticiper le futur. La série semble au contraire tourner en rond et être bloquée dans le passé… Inquiétant.
La solution ? Pour moi, c’est : déléguer. Tu n’es pas tout seul, Charlie. Embauche d’autres scénaristes.
C'est bien Lucien ! Voici les bonnes séries de l'année ! (15-8)
N°15 : The Affair - saison 4
Moyenne : 13.70
The Affair est une histoire en trois temps : une intrigante saison 1, une confirmation en saison 2, et une saison 3 qui a quasiment tout foutu en l’air sur certains plans.
La saison 4, avant-dernière du show, allait se révéler décisive. Elle est finalement d’assez bonne qualité. On ne reviendra plus au niveau des deux premières saisons j’imagine. On fait en effet toujours face aux mêmes problèmes : c’est loooong, certains personnages sont assez détestables, et la série prend des détours pour raconter son histoire finalement très simple. Notamment un "mystère" de la saison (la disparition d’Alison) qui fait l’objet de petites scènes flashforward à chaque début d’épisode, c’était très lourd.
Pourtant cette saison 4 m’a clairement redonné foi en la série. Le véritable fiasco de la saison 3 avait balayé toute intrigue mystérieuse et toute la partie policière de la série, pourtant passionnante. Mais cela a peut-être permis de purger les choses. La saison 4 permet un retour sain aux bases de la série. Cette dernière fait en effet le très bon choix de se recentrer sur ce qui fait sa vraie originalité : le fait que l’histoire nous est racontée par plusieurs points de vue différents.
Et les points de vue sont ceux de nos personnages, presque tous névrosés : un dangereux mégalo, un dépressif au cœur tendre et une victime de stress post-traumatique. Certains épisodes sont ainsi à prendre entièrement avec des pincettes, voire à prendre à contre-pied total pour comprendre vraiment ce qu’il se passe, et c’est assez fort. Comme si tout ce qu’on voyait était la version rêvée (ou cauchemardée) de la réalité. Avec cet angle de vue, on peut pardonner toutes les facilités et les invraisemblances, c’est donc assez malin.
Je suis au final très surpris d’avoir autant apprécié cette saison par rapport à la précédente et je suis impatient de voir ce que la dernière saison nous réservera, même si l’absence définitive d’un membre du cast va se faire pas mal ressentir...
N°14 : BONDiNG
Moyenne : 14.00
Série Netflix très décomplexée sur le BDSM qui parvient en sept épisodes à aborder pas mal de thématiques et à créer un univers et deux protagonistes charmants en mêlant humour et sérieux. Beaucoup de thèmes traités en peu de temps mais avec bienveillance et intérêt : évidemment le bondage et autres pratiques sexuelles (fétichisme…), mais aussi le harcèlement, l’homosexualité, etc.
Le final est cela dit un peu décevant. Déjà parce qu’il nous montre un individu ayant pour toilettes chez lui un véritable urinoir (non je ne m’en remets toujours pas, si c’est votre cas dites-moi pourquoi en commentaires). Mais aussi parce que le scénario part en intrigue plus "thriller", ce qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Mais j’espère tout de même voir une saison 2 pointer le bout de son nez. Bref, ne vous arrêtez pas au titre avec un regard gêné ! D’ailleurs pour les plus anglophones d’entre vous, vous remarquerez vite que le titre a un double-sens qui résume beaucoup plus la série et que le BDSM est finalement ce pour quoi on regarde et non pourquoi on continue de regarder.
PS : D’Arcy Carden, présente dans la série, est la nouvelle icône comique des séries, les vrais savent.
N°13 et 12 : Star Wars : Rebels & Star Wars : The Clone Wars
Moyenne : 13-14 (notation en cours)
Cette année, j’ai continué mon aventure dans la Star Wars Mania (qui avait été récemment ravivée par The Last Jedi – haters, passez votre chemin). Les deux séries d’animation complètent très bien les deux trilogies originales et ont été une très bonne surprise.
Sceptique au début de Clone Wars, au design hasardeux et aux histoires standalones pas très passionnantes, j’ai été progressivement embarqué par toute l’extension du lore autour des Jedis et de la Force, ainsi que par les personnages, soit totalement nouveaux (la géniale Ahsoka, les clones, Ventress), soit vus avec un regard tellement nouveau et amélioré qu’ils sont maintenant clairement une référence par rapport aux films (Anakin Skywalker, Darth Maul ou même Palpatine, bien plus menaçant). Clone Wars est vraiment une grosse lettre d’excuse à tout l’épisode 2 pour ma part et est carrément crucial dans la prélogie, éclairant les épisodes 2 et 3 sous plein d’aspects. Les deux dernières saisons en particulier sont épiques à souhait et l’ultime saison 7 qui débarque en février 2020 s’annonce énorme.
Sceptique également en commençant Rebels une fois Clone Wars bouclée, principalement pour son absence de lore familier avec la saga pré-existante, et pour la période beaucoup moins originale ("entre l’épisode 3 et l’épisode 4"), je me suis pris d’attachement petit à petit pour les rebelles et me suis laissé emporter dans l’aventure d’Ezra, Hera, Sabine, Kanan et les autres. J’ai eu raison, puisque la série m’a récompensé par du lore, certes pas aussi poussé que celui de Clone Wars, mais sans doute plus important pour la saga au sens large. La fin de la deuxième saison en particulier est ahurissante et sans doute mon épisode préféré des deux séries confondues, et d’une qualité supérieure à la plupart des films eux-mêmes. Dommage que la fin de série m’ait laissé un peu sur ma faim, même si du coup, elle nous redonne de l’espoir pour une potentielle future série. Et terminer par nous donner de l’espoir, quoi de plus Star Wars…
Pas sûr que je me lance dans l’aventure de Star Wars Resistance, puisque son univers ne me tente pas beaucoup (et que les retours sont très mauvais), mais parmi tout l’univers étendu de Star Wars, les deux séries Clone Wars et Rebels sont les seules encore canon pour une raison : elles apportent beaucoup et devraient être vues par tout fan de la saga.
N°11 : The End of the F***ing World
Moyenne : 14.00
Une mini-série très sympathique, qui est très constante et ne fait pourtant que gagner en qualité jusqu’à une fin de saison vraiment tonitruante après seulement sept épisodes. Le casting est très bon et en peu de temps on s’attache aux deux jeunes protagonistes plus vite qu’on ne l’aurait imaginé. Les quelques personnages secondaires sont hauts en couleur et l’univers de la série est globalement charmant, absurde et suffisamment intéressant pour qu’on attende la suite avec impatience.
N°10 : The Middle - saison 9
Moyenne : 13.92 (boost nostalgique)
Manoune en a déjà parlé dans son bilan et je suis content que pour la dernière année de la série, je ne sois plus le seul à en avoir parlé ! J’ai beaucoup aimé cette saison, qui offre un best-of des épisodes et un festival de retour des personnages secondaires.
Très satisfaisante fin de série donc, pour tous ceux qui ont suivi l’aventure de cette famille moyenne pendant neuf ans. La saison a un effet très cathartique car les producteurs savaient à l’avance qu’il allait s’agir de la dernière, et ont donc placé cette année les Heck sous le signe de la nostalgie et de l’interrogation sur l’héritage que laissera la série. C’est donc avec le cœur serré mais le sourire aux lèvres qu’on laisse les Heck partir.
J’imagine que la longueur de la série et son côté un peu "dépassé" (une sitcom américaine aussi longue sur un format vingt-quatre épisodes) ne vendent pas du rêve, je ne m’éterniserai donc pas, mais c’est avec un petit pincement au cœur que je me dis que c’est la dernière fois que j’écrivais sur The Middle !
N°9 : Castlevania
Moyenne : 14.17
Une série d’animation produite par Netflix, adaptant un jeu vidéo, façon animation japonaise mais avec un univers et un style tout de même très occidental. Casse-gueule au premier abord, la série est une très belle surprise et réussite pour ma part. C’est assez lent et cela prend donc le contre-pied des animés classiques super bruyants et bordéliques, mais j’ai aimé ce parti-pris. Car enfin quand l’action vient, elle semble sensationnelle. Un épisode en particulier est une baston ininterrompue à la chorégraphie parfaite et à la musique épique.
Une adaptation de jeu vidéo qui vaut le détour même sans avoir joué aux jeux rien que pour le respect de l’univers de Dracula.
N°8 : The Good Place - saison 3
Moyenne : 14.00
J’ai un humour compliqué, je ne rigole pas en même temps que tout le monde. The Good Place me confirme un peu ça au quotidien : j’adore cette série que je trouve ultra dynamique, charmante, drôle et pleine d’idées. Au-delà de l’humour, c’est toujours une course intense pour aller chercher le nouveau gimmick d’un épisode avant de passer à la suite. Je suis un poil déçu que la série s’arrête si vite (la prochaine saison a été confirmée comme la dernière), mais il vaut mieux conclure tant que la série est au top de sa forme selon moi.
Personnages, gags, intrigues, tout est réussi, avec certes des épisodes plus faibles que d’autres, mais pas mal de super idées cette saison : l’épisode centré sur un dialogue Michael/Eleanor qui revient sur le passé de la série, l’épisode avec plein de Janet (D’Arcy Carden putain <3), l’épisode où Chuck de Better Call Saul joue un humain qui vit une vie respectueuse mais misérable…
Je regrette un peu que l’univers ne sera jamais plus approfondi que ça : on était notamment à deux doigts de voir à quoi ressemble le vrai paradis cette saison. Ce n’est sûrement que partie remise pour la dernière saison, qui s’annonce assez dantesque d’après le cliff de fin de saison 3. Mais il est de coutume que le statu quo laissé par une fin de saison ne soit pas respecté plus de trois-quatre épisodes, donc on verra.
En tout cas j’ai déjà vu cette saison 3 deux fois : une fois chaque semaine en suivant les épisodes, et une fois en ayant revu au passage toutes les deux premières saisons. Et ça se tient vraiment bien. C’est le meilleur moment pour vous mettre à la série si elle vous rend curieux-se !
Le Top 7, Lucette ! Parce que faire un top 5 c'est trop genre rentrer dans les cases en fait tu vois. Voilà donc les séries que j'ai adorées, notamment le top 4 qui se dégage du lot ! (7-1)
N°7 : American Horror Story : Apocalypse
Moyenne : 14.60
Après le fiasco de la série avec sa saison "horrifique" sur les élections présidentielles de 2016, qui n’avait d’horrifique que sa qualité, la série revient à ses bases en nous offrant ce que les fans SUPPLIENT depuis des années : enfin, un crossover entre les différents univers de la série.
La saison 1 rencontre donc la saison 3 : l’antichrist teasé en fin de première saison s’incarne ici avec le personnage de Michael, superbement interprété par Cody Fern, et les sorcières de la troisième saison le combattent.
Ça a l’air très kitsch sur le papier, c’est en fait extrêmement créatif et jouissif. C’est probablement la meilleure fanfic possible, car Ryan Murphy parvient à la fois à créer une nouvelle ambiance et un nouveau lore pour cette nouvelle saison, et à honorer tout le passé de la série. Concrètement, cette saison 8 parvient à capter parfaitement l’ambiance décalée des sorcières du couvent, et surpasse ainsi la saison 3 (que j’avais moyennement aimée) en tout point.
Quant au retour de la fameuse maison hantée de la première saison et de tous ses personnages, quel épisode sublime. Sûrement le meilleur de la série, et tous les acteurs y excellent. La construction de la saison est assez étrange (trois épisodes d’Apocalypse, six épisodes flashbacks – dont un flashback dans un flashback – puis un épisode de conclusion) mais elle en vaut largement le coup.
Au stade où en est la série, je ne vois plus d’intérêt de faire autre chose que des saisons crossovers et séquels. À chaque saison depuis la saison 3, les meilleurs épisodes concernent toujours plus ou moins ceux qui reviennent dans d’anciens lieux (le lien entre le cirque et l’asile, la comtesse de Lady Gaga qui visite la Murder House), ou font intervenir d’anciens personnages (Queenie à l’hôtel, le retour de Lana en saison 6).
Je prie pour que la saison 9, ayant pour thème "1984" et donc potentiellement ouvrant la porte à beaucoup de références du passé, soit dans la même lignée.
N°6 : 10%
Moyenne : 14.57
Série française que j'ai rattrapée entièrement cette année.
Série beaucoup trop bien qui devrait convaincre n’importe quel sceptique que oui, on sait encore parfois faire de bonnes séries sans acteurs qui surjouent et scénarios improbables. En seulement dix-huit épisodes je me suis beaucoup attaché à ces agents de star et à leurs vies extraordinairement ordinaires.
En espérant que la saison 4 se concrétise très vite.
N°5 - Sex Education
Moyenne : 14.00 (sûrement à revoir à la hausse)
Mon mini-coup de cœur qui me fait tricher et qui propulse la série plus haut dans le classement que la moyenne bête et méchante ne l’aurait décidé.
J’ai commencé Sex Education parce que "hihihi ça faisait scandale hohoho". Et en vrai j’étais sûr que ça allait être une fausse polémique de merde… j’avais raison. J’y ai presque immédiatement trouvé un teen show très sympa aux personnages attachants et aux situations comiques bien menées.
Et puis petit à petit le show se révèle vraiment comme étant superbement mature et brassant des tas de thèmes importants. Dès le troisième épisode, concentré sur la meilleure personnage du show, Maeve (Emma Mackey <3), la série nous emmène dans une clinique d’avortement américaine et nous montre comment une adolescente peut traverser tout le processus. C’est assez tragique mais aussi porteur d’espoir, et je ne sais pas à quel point c’est fidèle à la réalité – cela doit de toute façon dépendre beaucoup du contexte. C’est quoiqu’il en soit une très bonne chose à voir, particulièrement pour un public plus jeune qui découvre tout ça.
La série abordera des tas de choses avec le même sérieux : le harcèlement scolaire avec cette superbe scène "That’s my vagina" qui a fait le buzz (j’ai entendu parler de la série de cette façon, personnellement), l’homosexualité refoulée des brutes homophobes, la pression de groupe au lycée. Et plus globalement tous les personnages sont liés par un thème commun : le rapport avec les parents. On a notamment le personnage d’Eric qui a une relation très particulière avec son père, entre attentes, déception et fierté père/fils. Le personnage d’Eric est gay mais ça ne rentre jamais dans l’équation tout en montrant pourtant le malaise global de la situation. C’est une relation que j’ai trouvée extrêmement nuancée et bien écrite.
Et puis on se prend au jeu des triangles entre personnages et de tous les retournements de situation. Vraiment, à l’issue des huit épisodes, je n’étais pas transcendé, mais je les ai vraiment dévorés sans compter. Et à l’heure actuelle, des mois plus tard, je crois que c’est la série de tout mon classement qui me manque le plus. J’aime juste beaucoup trop les personnages. J’en veux plus, je suis impatient de tout revoir et d’enchaîner avec la deuxième saison.
N°4 : BoJack Horseman
Moyenne : 13.63
Ne laissez pas cette moyenne relativement “normale” vous duper : BoJack Horseman, c’est absolument ouf ! Pas forcément dans sa première saison, ni dans sa deuxième. Il faut attendre un peu pour que cela décolle. Par saison, mes moyennes donnent :
12.08 - 13.75 - 12.83 - 14.25 - 15.58
Les deux dernières saisons notamment sont juste fantastiques (et propulsent la série plus haut dans mon classement que la simple moyenne de l’ensemble). C’est parfaitement écrit, on passe du rire aux larmes, on vibre avec tous nos personnages, on passe du dégoût du monde à l’espoir que toutes les choses changent.
Au début, j’étais un peu refroidi par les graphismes un peu bateau, mais la team créative de la série en fait quelque chose de vraiment ouf. L’humour assez étrange des débuts peut aussi être déstabilisant car il y a de tout (du subtil, du beauf, du comique de répétition, de l’absurde, des gags visuels, sonores…) mais il y aura forcément donc quelque chose pour chacun. Et puis surtout, c’est dramatique à souhait, et ça fait plaisir de voir un show animé aussi ambitieux, qui n’hésite pas à se servir de son animation sans pour autant rebooter un statu quo à chaque épisode (les personnages évoluent vraiment – sauf notre protagoniste constamment bloqué dans ses anciens démons, ce qui est tout le propos de la série d’ailleurs) (et ça se discute).
Géniale découverte, que j’aurais aimé suivre plus tôt. J’ai déjà envie de tout me refaire !
Fun fact : je me réveille au doux son du générique de BoJack tous les jours depuis.
N°3 : The OA - saison 2
Moyenne : 15.00
Je suis absolument dévasté par l’annulation de la série et j’espère qu’il s’agit d’un mensonge ou d’un arrêt temporaire. Dans le cas contraire, ce serait sans doute l’une des annulations les plus frustrantes que j’aurais subie, tant la saison 2 de The OA m’a saisi par son histoire belle, absurde et terrifiante.
Que l’histoire soit vraiment finie ou pas, il s’agit sans aucun doute d’une des séries les plus bizarres et uniques qui existent, où chacun réagit différemment. À tester.
N°2 : Game of Thrones - saison 8
Moyenne : 16.33
Je dois faire sûrement partie des quelques 5% de la fanbase qui ont adoré cette saison.
Même si je reconnais globalement que la série aura été trop expéditive et que je salive devant l’idée d’une saison entière de dix épisodes consacrés au règne nazi de Daeanerys dont on prépare méticuleusement la chute… j’ai tout de même adoré la conclusion de cette saga monstrueusement épique et dont le travail reste tout de même énorme.
J’ai compris très vite et immédiatement adoré le spectacle de dingue que j’avais sous les yeux, mais j’avais tout de même peur de la tête que la série aurait eue dans son ensemble, après les lentes premières saisons contemplatives et plus minutieuses. Craintes infondées pour ma part : j’ai revu la plupart de la série depuis, et de la dague de Bran, aux trajectoires des personnages et aux thématiques abordées, on a vraiment là une œuvre cohérente qui ne laisse quasiment rien de côté.
Et puis, mine de rien j’ai suivi cette série pendant quasiment toute sa diffusion, attendant patiemment chaque année, trépignant d’impatience à l’idée de voir comment allait évoluer l’échiquier du jeu des trônes l’an prochain. À force, on s’attache beaucoup aux personnages, et si je peux comprendre et partage même certaines critiques sur le scénario ou le rythme, je rejette toutes celles concernant une pseudo-atteinte à la légitimité et à la cohérence des personnages simplement parce que ces derniers ne rentraient pas dans la vision préfaite qu’on avait d’eux et de la fin. Pour être plus clair, j’ai trouvé que la saison a totalement sublimé tous ses personnages, même la quasi intégralité des personnages secondaires qui sont pourtant nombreux. Tous ont une conclusion, une mort, un point de chute ou un départ qui les honore et boucle parfaitement leur histoire.
Quoiqu’on en dise, j’ai eu des frissons et j’ai même pleuré devant le final. Dommage pour ceux qui sont passés à côté du véritable chef-d’œuvre de la décennie. Je me replongerai sans doute toute ma vie dans l’univers de Westeros.
N°1 : La casa de papel - saison 3
Moyenne : 18.00
Nan j'déconne. Pas encore vu ce futur chef-d'œuvre netflixien surcoté, où je me ferai chier trois épisodes, en m'accrochant à la moitié des personnages pas débiles, où je dépasserai le 14/20 lors des trois derniers épisodes en me disant à l'issue du final : "oh mais ce n'est absolument pas résolu, Netflix nous a encore eus en nous donnant le besoin absolu de regarder la partie suivante".
Rendez-vous plus tard pour délier ma mauvaise langue ou admettre que j'ai eu raison.
Vrai N°1 : Fleabag - saison 2
Moyenne : 16.33 (identique à celle du numéro 2, mais j'ai fait le choix pas mainstream, du mec élitiste avec sa petite série inconnue, tavu)
Si on vous saoule beaucoup avec Fleabag eh bien je suis désolé car je m’en fous c’est pour les bonnes raisons : c’est génial. Cette deuxième saison, malheureusement la dernière, solidifie la série comme une petite pépite.
Phoebe Waller Bridge est sensationnelle et parvient à donner de la vie à son personnage et à tout son petit univers. À l’issue du douzième et ultime épisode de la série, on n’a plus aucune envie de la quitter. C’est brillant. Et le show part sans doute sur sa meilleure fin possible. Du vrai doux-amer pour une fois. La seule série de l'année, avec celle en deuxième position, à m'avoir laissé avec un vrai vide quand elle a pris fin.
Mentions honorables : ces séries que j’ai entamées et pas (encore) finies
- Big Mouth : vu deux épisodes. J’aime bien, sans plus. Pourquoi pas finir un jour, mais j’ai l’impression que même avec un sujet sans fin (la sexualité chez les ados) ils vont vite tourner en rond.
- Maniac : vu un seul épisode. Un petit calvaire. Il paraîtrait que ça devient bien au bout de trois épisodes. Quand on me dit ça, je pense que ça devient supportable au bout de quatre et vraiment cool au bout de six. Problème des séries Netflix : il n’y a que dix épisodes. Je passe mon chemin.
- Bates Motel : après un départ tonitruant, je suis en train de traverser la deuxième saison, pas la plus réputée à juste titre. Mais les intrigues m’amusent et je sais que la série deviendra plus intéressante par la suite surtout en se concentrant sur Norman et Norma Bates.
- On peut compter The Handmaid's Tale puisque j'ai entamé la saison 3, que j'adore pour le moment, mais que je ne pourrai pas finir à temps pour l'inclure dans mon bilan. Dommage, cela aurait sûrement apporté du positif !
- Et enfin, Twin Peaks, après une longue session chantage avec Jo_. J’espère secrètement qu’elle regardera Doctor Who en contrepartie. Quoiqu’il en soit, j’ai bientôt fini la saison 2, après avoir été assez charmé par l’univers de la série et notamment sur la première partie de saison 2. La fin commence à devenir très longue et part dans tous les sens, c’est l’avis de tous visiblement, je m’accroche donc jusqu’à atteindre la Sainte Saison 3...
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Dans le cas contraire félicitations, tu as bien mérité ma gratitude.
Donc je te la donne.
Voilà, tu l'as.
Et je te dis à l'année prochaine pour un prochain bilan personnel de ma part, et à très vite pour un prochain bilan personnel 2018-2019 d'un autre rédacteur !