Critique : Love Bites 1.01

Le 23 juin 2011 à 05:30  |  ~ 6 minutes de lecture
Premier épisode sympathique proposant trois sketchs sous la forme d'une comédie romantique réussie. Au programme, un coup de foudre sous le signe d'Adama, l'homme moderne en lutte contre un godemichet et Greg Grunberg piégé dans son propre fantasme.
Par sephja

Critique : Love Bites 1.01

~ 6 minutes de lecture
Premier épisode sympathique proposant trois sketchs sous la forme d'une comédie romantique réussie. Au programme, un coup de foudre sous le signe d'Adama, l'homme moderne en lutte contre un godemichet et Greg Grunberg piégé dans son propre fantasme.
Par sephja

Pitch comédie romantique à sketch

Liz est sur le point de se marier et célèbre son enterrement de vie de jeune fille avec ses quatre meilleurs amis qui lui offre un godemichet pour célébrer l'occasion. L'histoire suit alors les aventures/mésaventures de certains personnages et Love Bites se présente comme une suite de sketchs sur le thème de la rencontre et du couple.  

 

 

Un format étrange pour un épisode résolument sympathique

Série initialement prévue pour le début de l'année, Love Bites a la réputation d'être maudite, son développement ayant connu de nombreux revers malgré l'enthousiasme premier de la chaîne. Signée par Cindy Chupack de Sex and The City, la série reprend le principe du groupe d'amies confrontées aux difficultés de la vie de célibataire comme de la vie de couple. Balayant large, le show possède un style très léger qui convient bien à l'été et s'avère être plutôt amusant, en particulier le second sketch sur le couple de jeunes mariés. 

Très agréables, les séquences se succèdent mais laissent apparaître un problème assez inquiétant de liant entre les différentes histoires, et ce premier épisode est finalement composé de trois court-métrages. La série ne cherche qu'à divertir en proposant des intrigues légères, mais ne donne à aucun moment l'impression de former un tout cohérent. L'ensemble a beau être inégal, surtout le troisième sketch qui manque de dynamisme, Love Bites offre un moment de détente agréable, rappelant les comédies de Rob Reiner dans ses meilleurs moments. 

Malgré un format clairement trop long, l'épisode parvient à ne pas trop s'essouffler, mais souffre de certaines lenteurs, en particulier dans un premier acte trop décoratif. Les quatre filles nous sont à peine présentées et la narration s'avère trop superficielle pour espérer tenir la distance sur une saison complète. Dès lors, le choix de la chaîne de réduire la saison à neuf épisodes parait être une idée plutôt judicieuse, tout comme sa diffusion estivale plus adéquate à ce type de programme trop léger pour tenir face à la concurrence terrible d'une saison normale.

 

Trois sketchs plus ou moins réussis

1) Cassie est une jeune célibataire New-Yorkaise typique qui rencontre les plus grandes difficultés à se trouver un copain depuis qu'Annie, sa copilote de soirée, affiche fièrement sa grossesse, attirant sur elle toutes les attentions. Lorsqu'elle rencontre enfin Jordan, elle va découvrir que la séduction est avant tout un jeu fondé sur le mensonge, seul moyen de pouvoir attirer l'attention.

Un sketch sympathique, sans plus, qui sert à poser le ton et l'ambiance de la série et vaut essentiellement pour son casting et ses allusions amusantes à Battlestar Galactica. L'humour est léger, un peu balourd, mais sert parfaitement d'introduction aux deux autres séquences.

 

2) Carter et Liz sont sur le point de se marier lorsque Carter apprend son licenciement : il va être remplacé par une machine capable de faire son travail à sa place. Son calvaire continue lorsqu'il découvre que sa future femme prend plus de plaisir au lit avec son nouveau godemichet électrique qu'avec lui.

Son combat contre la machine commence, amenant de nombreuses séquences réellement comiques pour une histoire plutôt originale. Sans le moindre doute, le sketch le plus réussi de cet épisode, servi par un Kyle Howard formidable en fiancé dépassé par la technologie. 

 

3) Pour ce troisième sketch, la série nous ressort un classique des sitcoms américaines : Judd, un jeune tatoueur, a listé avec sa femme les célébrités avec qui ils peuvent coucher. Judd n'en choisit qu'une seule, Jennifer Love Hewitt, ignorant que le destin allait s'arranger pour que la rencontre avec elle ait lieu dans un avion en partance pour Miami.

Un sketch assez paresseux qui vaut surtout pour son duo de comédiens, Greg Grunberg s'avérant assez juste en victime de son propre fantasme. Trop irréaliste pour être vraiment drôle, ce sketch constitue une bonne conclusion, les deux acteurs nous servant un numéro vraiment réussi dans les toilettes de l'avion.

 

Love Bites n'est pas vraiment une série

S'il fallait donner une définition d'une série télévisée, il serait difficile de ranger Love Bites à l'intérieur, tant elle ne met pas grand chose en place en vue d'un développement à venir. Si la série possède par son casting pléthorique un charme certain, elle aura le plus grand mal à aller au delà de la simple bluette sympathique. Une parenthèse comique à réserver aux romantiques inconditionnels et à ceux qui croient que le coup de foudre sur fond sur fond de "So say we all" est possible. 

Nul doute que les épisodes suivants, au vu des problèmes de l'équipe créative, auront bien du mal à conserver cette légèreté estivale. Une série de courts métrages bien écrits, mais il faut bien l'avouer : Love Bites n'est pas une série, juste une parenthèse plutôt agréable si on accepte de jouer le jeu.

 

J'aime : 

  •  un ton léger et assez divertissant 
  •  Battlestar Galactica comme moyen de drague, je ne l'avais jamais vu auparavant
  •  un casting impeccable 
  •  un second sketch réussi 

 

Je n'aime pas : 

  •  ni original, ni subtil 
  •  des personnages à peine développés 
  •  un premier sketch un peu idiot 
  •  un concept qui ne tiendra pas sur la distance 

 

Note : 13 / 20 

Love Bites est une série de trois sketchs, qui mélangent classiquement la comédie romantique et la sitcom. Le second est particulièrement original. Mais si l'ensemble laisse une bonne impression, il semble périlleux d'imaginer pouvoir faire une série à partir d'un tel concept. A voir comme une parenthèse estivale plutôt agréable. 

L'auteur

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Image Love Bites (2011)
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11.75

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