Critique : Love Bites 1.07

Le 18 juillet 2011 à 18:31  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode assez faible malgré un second sketch particulièrement réussi et un casting impeccable. Au programme, une rupture pénible, un coup de foudre improbable et un jeune père en plein doute.
Par sephja

Critique : Love Bites 1.07

~ 5 minutes de lecture
Episode assez faible malgré un second sketch particulièrement réussi et un casting impeccable. Au programme, une rupture pénible, un coup de foudre improbable et un jeune père en plein doute.
Par sephja

Pitch veut évoluer et devenir un homme 

Trois histoires sur le thème de la nécessité pour les hommes de savoir évoluer : 

  •  Ben essaie d'oublier Gwendy, son ex-petite copine qui l'a largué en allant se réfugier chez sa tante Colleen. Seulement, durant la soirée surgit Marissa qui vient célébrer sa récente séparation avec Rico avec sa meilleure amie. 
  •  Tommy aime les rencontres d'un soir et les Jets de New-York. En chassant sa dernière conquête d'une nuit, une dénommée Steffi, il ne pouvait pas s'attendre aux événements qui vont l'empêcher de quitter celle dont il refusait de retenir le nom. 
  •  Dale est sur le point d'avoir un fils et subit un moment de panique, succombant au charme d'une jeune secrétaire Française particulièrement entreprenante. 

 

 

Changer l'image que l'on a de soi-même

D'un côté, Ben, un coeur brisé incapable d'oublier Gwendy, la harcelant sans arrêt sur son téléphone et essayant de se montrer si romantique qu'il en devient vite insupportable. De l'autre, Marissa, une femme impulsive, qui vient de rompre brutalement avec son petit-ami à cause d'un anniversaire oublié. Une bouteille de vin suffira à faire tomber les inhibitions du jeune homme qui succombera aux avances d'une femme à la recherche d'une vengeance et d'un deuil impossible. Définissant le sentiment amoureux comme un évènement instantané impossible à reproduire, la série verse rapidement dans le vaudeville balourd et passablement ennuyeux. 

Particulièrement raté, ce sketch s'avère essentiellement ennuyeux, Skylar Astin ne parvenant pas à assurer une partie comique vraiment faible et sans ressorts. La mise en scène essaie de combler les nombreux vides de l'intrigue, mais l'histoire sombre définitivement dans le ridicule en faisant de Ben un cliché ambulant du geek immature. Le sketch s'achève sur une morale assez douteuse, proposant un sevrage brutale dont l'efficacité reste encore à démontrer. En résumé, le plus mauvais sketch de l'épisode, peu inspiré, qui sera heureusement rattrapé par un second volet largement supérieur. 

Potentiel romantique : 5 %

 

Se révéler à soi-même 

Adepte des histoires d'un soir, Tommy a l'habitude de chasser ses conquêtes au petit matin, n'essayant même pas de retenir leur prénom par politesse. Lorsque Steffi, une jeune latino rencontrée la veille, tente de s'esquiver en douce, il ne peut s'empêcher de se réjouir de profiter pleinement de sa journée de liberté pour aller rejoindre ses amis au match entre les Jets et les Patriots. Seulement, une cascade d'évènement imprévisible vont le contraindre à rester avec elle, la jeune femme découvrant petit à petit le vrai caractère de son amant d'un soir. 

Ian Reed Kessler et Aimee Garcia forme un couple particulièrement irrésistible dans ce sketch vraiment drôle et attachant où Tommy va paraître aussi mufle que séduisant, donnant une bonne alternance entre romance et humour. Partagé entre son désir de retrouver ses amis au Meadowland Park et le besoin d'aider et soutenir la jeune femme, Tommy est partagé. Entre humour et romantisme, ce célibataire va longtemps hésiter, créant une alternance très drôle tandis que son coeur et son cerveau se bagarre à choisir entre le confort du présent et l'incertitude de l'avenir. Pleine de charme, une petite bluette totalement dans le ton de la série qui aurait largement mérité une meilleure exposition pour donner toute sa pleine mesure.

Voir l'amour comme la création d'une intimité qui va cristalliser les sentiments de deux personnes l'une pour l'autre, voilà une idée intéressante qui fournit ici une très bonne histoire, particulièrement réussie. 

Potentiel romantique : 100% 

 

Ne pas avoir peur de devenir autre chose 

Dale est un futur papa heureux, mais qui peine à comprendre ce que cette nouvelle situation va forcément entrainer dans sa vie de tous les jours. Il se laisse alors entraîner à séduire la jeune secrétaire de son bureau, une Française aguicheuse pour qui il va lentement construire son propre fantasme. De plus en plus intime avec elle, il va se laisser gagner par son imagination, perdant petit à petit le contact avec la réalité. Mais celle-ci finira part le rattraper, l'obligeant à faire pencher la balance entre un réel angoissant et incertain et un monde fantasmagorique fait de désirs et de pulsions. 

Laurianne Guilleron est Suisse et non Française, mais elle possède un charme certain qui trouble particulièrement le toujours élégant Christopher Gorham (Covert Affairs). Ni vraiment drôle, très clairement inspiré par "Traumnovelle" de Schnitzler, ce sketch possède un défaut de taille car la chute a été éventée lors du sketch précédent. Dès lors, le spectateur attentif que je suis se surprend à bailler en attendant le retournement de situation inéluctable qui s'avèrera pour autant particulièrement malin. L'amour est ici incarné par ces objets qui relient le fantasme et la réalité, où le désir inconscient prend une forme matérielle.

Ni passionnant, ni palpitant, un court sketch qui vaut surtout pour le charme de ses comédiens, mais sûrement pas par la qualité de sa mise en scène particulièrement passable (n'est pas Kubrick qui veut, en rapport au superbe Eyes Wide Shut)

Potentiel romantique : 20 %


J'aime : 

  •  un second sketch vraiment drôle 
  •  un casting toujours très bon 
  •  Laurianne Guilleron assez étonnante

 

Je n'aime pas : 

  •  un premier sketch particulièrement idiot 
  •  le concept d'anthologie loin d'être efficace 
  •  Becki Newton peu utilisé 
  •  un troisième sketch mal réalisé 

 

Note : 11 / 20

Un volet assez moyen pour Love Bites malgré un second sketch particulièrement inspiré, gâché en partie par un premier totalement raté. Un casting plutôt surprenant vient donner son charme à une série toujours aussi inégale et décevante par instants. 

L'auteur

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