Pitch veut une seconde chance
Une anthologie composée de trois épisodes sur le thème des amours passées :
- Sam possède deux passions dans la vie: sa petite amie Prudence et la batteur de son équipe de base-ball favorite Dante Evans. Seulement, Prudence l'a quitté, le plongeant dans la dépression jusqu'à ce qu'il découvre que son remplaçant dans le coeur de la jeune femme n'est autre que son idole.
- Judd et Colleen visitent la maison de leurs rêves, absolument parfaite si ce n'est le fait que la jeune femme se souvient y avoir passé un week-end de passion torride dans sa jeunesse.
- Durant ses vacances, Julia a vécu une semaine de passion ardente avec un beau Brésilien du nom de Marcelo. Seulement lorsque le bel hidalgo se présente chez elle et lui demande de choisir entre son travail et son désir, la jeune femme hésite.
Savoir faire tomber les idoles
Seul dans le magasin de trophées de son père, Sam tente d'oublier Prudence, son ex petite amie, ne goûtant plus qu'à un seul plaisir familial : le base-ball. Ben Feldman et Beau Bridges forment un couple père et fils attachant, partageant ensemble leur amour de ce sport milieu de trophées qu'ils fabriquent sans jamais envisager de pouvoir les gagner. Car le départ de Prudence, Sam le doit avant tout à son manque cruel d'ambition, la jeune femme ne pouvant pas accepter son manque d'initiative. Vaincu, Sam va la laisser partir, jusqu'à ce qu'il l'a découvre à la télévision embrassant son joueur préféré.
Si le principe de départ est particulièrement amusant, l'intrigue va se montrer un rien décevante, jouant trop vite la carte du bellâtre et du prince charmant. La scène de fin sur le terrain de base-ball est assez pathétique et ne vaut que par la manière maladroite dont le héros veut vaincre son idole pour regagner Prudence. Le potentiel romantique est fort, mais je regrette que le personnage de Prudence ne soit finalement qu'un trophée et ne marque pas vraiment son indépendance. Une petite séquence au point de départ amusante, mais qui opte pour un point de vue beaucoup trop machiste à mon goût.
Taux de romantisme : 50%
Un fantôme du passé
Judd et Colleen ont trouvé la maison de leurs rêves, mais elle porte le souvenir d'un week-end passionné datant d'un temps où la jeune femme était encore célibataire. Ce sketch s'inscrit dans la continuité des épisodes précédents et s'avère assez prévisible et plutôt vulgaire, reprenant le thème classique du couple confronté aux souvenirs de leur vie de célibataire. Gregg Grunberg en fait des tonnes, la parodie de Ghostbusters constituant la plus mauvaise idée d'un épisode qui peine à avancer, faute d'idées.
Très lourd, ce sketch s'avère assez décevant, s'il n'y avait en second rôle le formidable Chris Parnell, simplement hilarant en agent immobilier dépassé par les évènements. Seul personnage à sauver de ce sketch, il incarne un vendeur très serviable (trop même) avec tout son talent habituel, s'immisçant fréquemment dans le processus de décision du couple avec une maladresse remarquable.
Taux de romantisme : 11 %
Le choix cruel entre travail et plaisir
Julia revient de vacances au Brésil avec des photos de son bel amant, un musicien romantique nommé Marcelo qui lui vaut la jalousie de ses collègues de travail (Tim Bagley, toujours extraordinaire). Seulement, le beau jeune homme amoureux l'a suivie, envahissant toute son existence d'une frénésie de passion et de sexe. La jeune femme est interrompue à tout moment par ce beau Brésilien (Christian De la Fuente excellent) alors que sa carrière professionnelle semble sur le point de décoller pour de bon.
Un sketch très drôle porté par des acteurs formidables (Emily Rutherfurd de Old Christine) avec une chute très crédible et vraiment réussie. Le choix entre un vrai bureau au coin de la salle près de la fenêtre et un départ au Brésil avec son bel amant va contraindre Julia à oublier ses fantasmes et faire parler sa nature profonde. Une petite bluette indépendante totalement irréaliste et, du coup, férocement drôle qui prouve que la femme moderne n'est plus l'héroïne de mélodrame d'antan, victime de ses passions.
Une belle conclusion qui constitue de loin le meilleur morceau que nous ait proposé Loves Bites depuis son démarrage. La preuve que le principe qui constitue à intégrer un fantasme dans un décor réaliste est toujours un excellent point de départ pour une comédie romantique.
Taux de romantisme : 75%
J'aime :
- la première histoire et surtout la troisième
- un récit plus cohérent que d'habitude
- un casting formidable (surtout Chris Parnell excellent)
Je n'aime pas :
- le seconde histoire assez vulgaire
- la place de la femme dans la première histoire
- la structure en trois sketchs toujours aussi discutable
Note : 13 / 20
Le premier sketch est évident le meilleur, moment de franche jubilation où une jeune femme est obligée d'accueillir chez elle son amour de vacances. Le reste demeure sympathique, donnant le meilleur épisode de la série grâce à un très bon casting d'excellents seconds rôles (Chris Parnell, Tim Bagley). Agréable.