Critique : Love Bites 1.08

Le 23 juillet 2011 à 15:37  |  ~ 5 minutes de lecture
Un épisode assez moyen pour cette conclusion de Love Bites, la faute à des sketchs sans surprises et pauvres en contenu. Au programme, des punaises envahissantes, un sauvetage qui sème la discorde et une rupture en guise de conclusion.
Par sephja

Critique : Love Bites 1.08

~ 5 minutes de lecture
Un épisode assez moyen pour cette conclusion de Love Bites, la faute à des sketchs sans surprises et pauvres en contenu. Au programme, des punaises envahissantes, un sauvetage qui sème la discorde et une rupture en guise de conclusion.
Par sephja

Pitch romance et angoisse 

Trois sketchs pour ce dernier épisode sur le thème de la peur: 

  •  Jodie emménage enfin avec Charlie, franchissant pour la première fois l'étape menant à une vie de couple ordinaire. Seulement la jeune femme va paniquer en découvrant que le lit de son petit copain est envahi par des punaises. 
  •  Judd et Colleen emmène Kyle et Drew au drive-in lorsque Kyle s'étouffe et se tourne par réflexe vers Judd qui lui sauve la vie. Aussitôt, son fiancé se vexe, lui reprochant de ne pas s'être tourné vers lui pour appeler à l'aide. 
  •  Matt et Amanda vivent ensemble mais il se pose des questions concernant l'avenir de son couple, surtout depuis que sa route a croisé celle d'Annie. 

 

La peur de s'engager

Déjà introduit dans un épisode précédent, Jodie et Charlie décide de franchir l'étape ultime pour eux en emménageant ensemble. Tout irait pour le mieux si le lit de Charlie ne se révélait pas infecté de punaises, causant à Jodie une nuit des plus désagréables. Après avoir hésité à s'enfuir chez son amie Annie, elle va errer dans New-York avec son petit-copain à la recherche d'un refuge, remettant petit à petit en cause l'idée de s'installer ensemble. Ces petits insectes deviennent alors un signe du destin pour la jeune femme qui finalement ne cherche qu'une bonne excuse pour pouvoir échapper à son fiancé. 

La charme du duo Bret Harrison et Michèle Trachtenberg opère toujours, même si cette histoire de punaise s'avère plutôt ennuyeuse et prévisible. Car Jodie a en fait peur de l'intimité, se sentant pris au piège d'une relation qu'elle cherche par tous les moyens à saborder. Si son angoisse peut paraître égoïste, il traduit surtout le besoin de ne pas réduire son existence à sa seule vie avec son petit-copain. Surtout que leurs amis semblent tout faire pour les inciter à se séparer, n'acceptant à chaque fois d'héberger que la moitié de leur couple.

Même si le talent de Bret Harrison amène de bons moments de comédie, l'ensemble manque de dynamisme et semble incapable de donner un sens à son point de départ. Sympathique, mais sans plus, surtout grâce à la présence d'un Adam Baldwin particulièrement inquiétant.  

Potentiel romantique : 20% (les punaises c'est fatal)

 

 

Le besoin d'être le héros de l'autre 

Kyle et Drew sont eux aussi des personnages récurrents du show donc la partie présentation va vite être expédiée au profit d'une histoire d'héroïsme qui va surtout mettre en valeur la vanité de Judd. La dispute va alors pointer entre les deux amants, Drew sentant sa virilité en prendre un coup, allant jusqu'à remettre en cause la nature de leur relation. Très ennuyeux et bavard, un court sketch sans vraiment de contenu, hyper prévisible qui ne doit son intérêt qu'à un Greg Grunberg en roue libre, aussi drôle qu'agaçant. 

Un sketch mineur sur la virilité, proposant une vision du couple selon le principe assez rétrograde du dominant et du dominé. Rien ne fonctionne vraiment et le scénario ne parvient jamais à trouver une vraie dynamique, abusant d'un gag du tremblement de terre certes drôle la première fois, mais pas la deuxième. Un récit qui n'a pas grand chose de romantique et crée une rupture de ton désagréable avec la première et le troisième partie . Dommage que la saison s'achève pour Judd sur une histoire aussi faible, Greg Grunberg ayant été un des principaux moteurs du show.

Potentiel romantique : 7 %

 

 

La peur du mauvais choix

Personnage déjà entrevu à deux reprises, Matt sent que sa petite-amie attend un engagement supplémentaire de sa part qu'il ne se sent pas près à accomplir. Le problème vient du trouble engendré par ses deux rencontres avec Annie, créant un doute concernant la nature exacte de ses sentiments envers Amanda. Tandis que son meilleur ami, interprété par le sympathique Ronreaco Lee (The Good Guys), s'apprête à faire une demande spectaculaire sur le thème de Carwash, Matt comprend que l'amour qu'il croyait ressentir pour Amanda n'est en fait qu'une douce affection. 

L'ensemble est assez triste, mais permet à la série de se conclure efficacement en recentrant l'histoire sur une Becki Newton qui fut particulièrement absente. L'alchimie entre elle et Matt Long fonctionne toujours autant, malgré le ton désabusé et assez mélancolique de cet épisode. Une façon de dire que le pire dans l'amour réside dans le fait qu'un sentiment en chasse toujours un autre et qu'une romance nécessite une certaine alchimie pour parvenir à survivre au temps qui passe. 

Un sketch bien réalisé et agréable qui clôt efficacement l'aventure Love Bites, proposant une vision de l'amour comme un mouvement perpétuel, le fruit du hasard, imprévisible et parfois assez miraculeux.

Potentiel romantique : 35 % (c'est une histoire de rupture donc ...)

 

 

J'aime : 

  •  les acteurs très bons 
  •  le dernier sketch touchant  
  •  une conclusion plutôt honnête avec enfin la présence de Becki Newton

 

Je n'aime pas : 

  •  une structure en trois épisodes toujours aussi discutable
  •  le second sketch ennuyeux et bavard 
  •  l'absence de continuité entre les différents sketchs

 

Note : 11 / 20

Dernier épisode plutôt moyen pour Love Bites, la faute à un second sketch décevant et des histoires assez pauvres et anecdotiques. Comme à chaque fois, la qualité du casting sauve la mise d'une série au concept mal pensé et inefficace. Agréable, mais l'annulation n'entraîne aucun regret. 

Merci à Sandrine pour m'avoir aidé à écrire ces critiques et Amélie pour l'idée du potentiel romantique. De même, merci à SerieAll de nous avoir laissé écrire ses papiers sur Love Bites (je reconnais que ce fut plus le travail de Sandrine que le mien et vous remercie donc de sa part). 

 

L'auteur

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