Après des débuts un peu maladroits, Supergirl a bien réussi à trouver son rythme et son ton. La série comporte bien évidemment des défauts, mais cela ne doit pas cacher ses qualités, qui sont nombreuses. Le ton est frais et résolument positif, Melissa Benoist est géniale, le reste du cast féminin gère bien également. En outre, les scénaristes n’ont pas peur de prendre des risques et d’avancer leurs intrigues rapidement. De nombreux points intriguent et la récente décision de terminer leurs épisodes par des cliffhangers s’avère résolument efficace.
Arrive alors Hostile Takeover. Le truc intéressant avec cet épisode, c’est qu’il surligne à la fois les qualités et les faiblesses de la série. Pour un midseason finale de première saison, c’est assez intéressant. Donc plongeons-nous là-dedans, pour la dernière fois de l’année 2015.
Qu'est-ce qu'elle est chiante la Tata Astra !
J'avais demandé davantage de backstory sur l'enfance kryptonienne de Kara, et j'ai été servi par Hostile Takeover. On voit les liens entre Astra et la jeune Kara, censés nous expliquer pourquoi, dans le présent, il pourrait être difficile pour Supergirl de considérer sa tante comme l'ennemie. Intention louable... mais qu'est-ce que c'est mal fait ! Entre les dialogues au mieux moyens, un jeu plus qu'hasardeux des deux côtés et des décors génériques au possible, cela met en exergue les plus gros défauts de Supergirl. De fait, c'est difficile de réellement s'intéresser à cette partie de l'épisode. Ce qui est regrettable, puisque cela aurait permis de rendre ce qui se passe dans le présent bien plus pertinent.
Le cliffhanger du très bon Human for A Day avait de quoi intriguer. Tata Astra revenait pour la première fois depuis l'épisode 2 et elle promettait une bonne baston des familles. Kara s'étant bien améliorée depuis, le combat promettait beaucoup. Et, comme un soufflet raté, il est bien tombé à plat. L'effort pour rendre la bataille épique est louable de la part des scénaristes, mais l'exécution est plus que problématique. De près, le constat se révèle encore plus sévère. Si l'ambiance "jeu-vidéo" peut s'avérer sympa, le combat en corps à corps est bien raté.
Qui plus est, chaque personne ayant déjà regardé ne serait-ce qu'une seul film d'action allait sentir venir la suite des événements. En fait, le retour d'Astra fait vraiment cheap, et c'est bien dommage. Cependant, la fin de l'épisode est absolument orgasmique. Les aliens de Tata Astra attaquent Maxwell Lord – dont je commence réellement à douter de l'utilité – et Supergirl arrive à la rescousse pour aider le DEO. Les prémisses du combat envoient du pâté, et cela promet énormément pour la rentrée.
Qu'est-ce qu'elle est intéressante la Cat Grant !
De l’autre côté, la storyline de Cat Grant se révèle extrêmement intéressante. Cette dernière s’est progressivement imposée comme la figure maternelle dont a cruellement besoin Kara, et tout le travail d’une mi-saison trouve ici sa réalisation. Hackée, Cat voit ses e-mails ressortir et se retrouve donc en position de faiblesse au niveau de son entreprise. Kara, James et Winn – puis, plus tard, Lucy – décident alors d’aider leur boss. Cela renforce clairement les liens entre les trois partenaires, tout en mettant encore une fois l’accent sur la vie professionnelle de Kara.
Il faut dire que cette dernière a toujours représenté l’une des meilleures parties de Supergirl. Et, dans ce sens, Hostile Takeover fonctionne très bien, surlignant les grosses qualités de la série. Après les points négatifs, nous passons donc aux points positifs. La relation Kara-Cat évolue encore énormément, mais ne paraît absolument pas forcée. Tout le contraire de celle entre Supergirl et sa tata, donc. La reine de tous les médias met enfin les pièces du puzzle en place, et découvre l’identité – pas si secrète – de son assistante. La scène entre les deux est excellente, et confirme que les scénaristes de la série feraient bien de plus creuser cette partie-là de leur série. Parce que, franchement, lorsqu’ils le font, c’est vraiment très bon.
Hostile Takeover accentue les qualités mais aussi les défauts de cette première partie de saison. Supergirl a clairement progressé depuis le pilote, mais il lui reste bien du chemin à parcourir. Reste que le cliffhanger se révèle extrêmement efficace et donne envie de revenir pour la nouvelle année. Et d'ici là, vive Melissa Benoist !
J'ai aimé :
- La bataille finale. Fuck yeah.
- Toute la partie sur Cat Grant. J'avais dit que cette dernière allait faire la pluie et le beau temps sur la série, et c'est le cas le plus positif qui est choisi ici.
- La relation Kara-Cat. Cela commence réellement à ressembler à une relation mère-fille.
- Le "duel" entre Jimmy et Winn.
- Lucy, utilisée pour autre chose que quatrième sommet du carré amoureux.
- Une relation Alex-Hank qui prend de la profondeur.
Je n'ai pas aimé :
- Toute la partie avec Astra. Punaise que c'était pénible.
- Le combat Kara-Astra. De loin cela allait, mais de près... bonjour les dégâts !
- En fait, la première partie de l'épisode.
- Mais il sert à quoi Maxwell Lord ?
Le point carré amoureux :
Lucy revient cette semaine et c'est une bonne chose. Pas parce qu'elle rajoute du conflit entre James et Kara, mais plutôt parce qu'elle s'avère utile. Ses talents d'avocate sont demandés pour permettre à Kara, Winn et James d'aider Cat Grant. Elle s'établit de plus en plus comme un personnage sympathique, ce qui va singulièrement compliquer le choix de Jimmy. Ce dernier pousse d'ailleurs Winn à prendre sa chance avec Kara, dans une jolie scène de rapprochement entre les deux hommes de la vie de notre héroïne. Ce qui est sûr en tous les cas, c'est que, lorsque Kara demande quelque chose, les deux accourent. En revanche, aucune trace de conflit entre Winn et Kara. Je suis un peu déçu du coup.
Mention(s) de Superman dans l'épisode : 1. (Alors oui, il y en a également deux de Lois Lane. Mais cela ne compte pas.)
Ma note : 12/20.
Ma moyenne des notes de la première partie de saison : 12,88/20.
RasAlGhul
