Bienvenue à vous mes Superfriends, pour ce qui est la dernière critique de la saison de Supergirl. Cela n’a pas été un long fleuve tranquille, la série faisant souvent des allers-retours sur l’échelle de la qualité. Le plus important néanmoins, c’est que les scénaristes n’ont jamais cessé d’avoir de bonnes intentions, même lorsque celles-ci ne donnaient pas le résultat espéré.
J’ai déjà défendu Supergirl en long, en large et en travers ; son caractère optimiste m’a considérablement séduit, parce que c’est quelque chose qui manque foncièrement aux super-héros du monde sériel. Évidemment, le ton de la série peut dévier vers la guimauve, mais tout est porté avec suffisamment d’entrain par Melissa Benoist pour que l’on adhère au propos.
Supergirl possède tout de même un défaut frustrant : le fait de répéter constamment les mêmes erreurs, et de ne pas (ou peu) les corriger au cours de la saison. Bien entendu, Myriad (1.19) se révèle meilleur que Stronger Together (1.02) ; on y retrouve cependant les mêmes scories parasitant quelque peu le plaisir du visionnage. Les qualités ont augmenté, mais les défauts sont restés ; même si je m’étais forcé, je n’aurais pas pu trouver de meilleure manière de définir Better Angels, season finale de cette première saison de Supergirl. Up up and away !
Le sacrifice d’une héroïne
Better Angels insiste beaucoup sur la notion de responsabilité et de sacrifice ; le thème est classique dans le genre des super-héros, mais les scénaristes nous montrent ce que cela signifie à un niveau personnel. Kara réalise en effet ce qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire sur Krypton : de véritables adieux aux gens qu’elle aime. Winn, Cat, James et Hank : tous y passent, et c’est à chaque fois bien écrit et finement joué. On remarque ainsi à quel point chaque personnage a évolué de belle manière cette saison. Généralement, la fin de saison sert de juge de paix par rapport à cet aspect-là, et c’est ici une réussite.
Néanmoins, le focus reste évidemment sur Supergirl, et sur la tâche qui l’attend. Elle doit affronter les deux grands ennemis de la fin de saison, à l’aide de J’onn. Après Batman V. Superman, nous avons donc le droit à Supergirl et Martian Manhunter vs. Indigo et Non-puissant : l’Aube de la fin de saison. Si l’on excepte l’absence totale de charisme de ces derniers, la bataille finale est assez agréable à regarder, entrecoupée de moments assez surprenants pour une série comme Supergirl.
Et enfin, le clou de l’épisode : la mise en orbite de Fort Rozz. La scène est absolument magnifique, résonnant parfaitement avec les thèmes d’héroïsme et de sacrifice qui ont été développés dans cet épisode. Puisque l’on parle de Supergirl, il y a évidemment une conclusion loufoque à cette histoire, rétablissant tout de même le personnage d’Alex comme une sœur aussi badass que Supergirl. En définitive, tout est bien qui finit bien, et l’on a une réunion de famille tout ce qu’il y a de plus mignonne, avec la chanson la moins subtile de la galaxie.
Des pistes intéressantes lancées pour la saison prochaine
Qui dit season finale dit bien évidemment nouvelles storylines à mettre en place pour (l’hypothétique) saison prochaine. Le DEO continue de gagner en intérêt avec le futur partenariat entre Lucy et Hank, et Project Cadmus – bien mis en retrait depuis Falling (1.16) – risque de revenir à la surface l’année prochaine. Alex sera bien évidemment impliquée, avec en plus le retour de l’attirance pour Max Lord. Ce dernier connaît une amélioration drastique depuis quelques épisodes, étant bien plus intéressant en tant que frenemy qu’en Trump de substitution. De plus, la toute fin de Better Angels rajoute encore des couches de complexité au personnage, qui semble ne pas avoir abandonné pour de bon son côté obscur.
La relation entre Kara et Cat prend également un tournant cette semaine : si la promotion de la jeune femme est sans doute la plus obscure du monde, elle promet quelques chamboulements dans le lien qui unit les deux femmes. Vu que ces dernières représentent souvent la meilleure partie de la série, je suis plus qu’impatient de voir ce que les scénaristes nous réservent pour l’année prochaine. Enfin, le cliffhanger final est typiquement estampillé Berlanti, et l’on peut donc s’attendre à ce qu’il soit résolu en exactement quatre secondes et demi l’année prochaine. Si pour une fois la donne pouvait être différente, je ne me plaindrais pas en revanche.
Bien sûr que Better Angels possède ses défauts : des ennemis peu charismatiques, une tendance à délivrer des moments maladroits par-ci par-là. L’épisode se révèle néanmoins entraînant, grâce à la superbe performance de Melissa Benoist et une bataille finale/sacrifice magnifique. De nombreuses pistes sont désormais lancées pour l’année prochaine, et si saison deux il y a, j’ai hâte de voir où les scénaristes vont m’emmener. D’ici là, up up and away !
J’ai aimé :
- Melissa Benoist.
- Toutes les scènes « d’adieux » de Kara/Supergirl.
- Le chemin parcouru par tous les personnages depuis le début de la saison – allez, même James et Lucy.
- La bataille finale.
- La scène dans l’espace.
- Pas mal de pistes lancées pour l’année prochaine concernent une dimension relationnelle, ce qui est au cœur de la série.
- Plus de Non-existant et plus d’Indigo !
- Martian Manhunter.
- La scène finale dans l’appartement. Bon, la chanson choisie est un peu trop obvious quand même.
Je n’ai pas aimé :
- Je n’aime toujours pas le Général Lane.
- Le sauvetage de Kara ; alors c’était loufoque au possible, mais qu’est-ce que c’est mal amené !
- Le fait que Non-sympathique et Indigo soient aussi peu charismatiques a enlevé du poids à la bataille finale, et du coup à toute la deuxième partie de saison.
Le point Melissa Benoist :
Je t’aime. Voilà, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur Melissa Benoist. En fait non, j’ai plein de choses à dire, mais je vais garder ça pour le bilan de fin de saison que je prépare également. Non, vous n’en avez pas fini avec Supergirl cette saison. Désolé.
Pour ce qui est de cet épisode, toutes les scènes avec les autres membres du cast sont touchantes et sympathiques. Melissa Benoist réussit parfaitement à rendre le mix d’émotion, d’espoir et de résolution de Kara, qui va se sacrifier pour sauver National City. Même lors du discours : très niais si vous lisez juste le script, il passe néanmoins plutôt bien lorsqu’il est délivré par l’actrice. Je suis vraiment content d’avoir pu découvrir une personne que je n’avais pas franchement appréciée dans Glee. Et rien que pour elle, Supergirl doit obtenir une saison 2 !
Le point romance :
Écoutez : cette saison, je suis passé par tous les états avec James Olsen : je l’ai d’abord adoré, puis je l’ai trouvé incroyablement mal écrit, pour enfin lui être complètement indifférent. Sa relation avec Kara a été mal écrite, puis mal gérée, pas aidée par un certain manque d’alchimie entre Benoist et Brooks. Mais, mais, mais. Le dernier baiser qu’ils échangent en fin d’épisode possède quelques étincelles. Et je me dis que le fait d’être un couple établi – même si ça me gonfle de voir qu’encore une fois un couple va se développer pendant la pause entre saisons – va peut-être rendre James plus cool. Vous savez, comme c’était le cas dans le pilote.
Mentions de l’homme il était une fois interprété par Brandon Routh : cette semaine, Better Angels nous sort sans doute le meilleur cameo possible de mec en caleçon : ses bottes ! Je suis toujours partagé entre penser que les scénaristes s’amusent beaucoup à utiliser toutes les manières possibles de ne pas nous montrer le cousin de Kara, ou penser qu’ils galèrent comme pas possible avec le fait de ne pas pouvoir utiliser le personnage. Quoiqu’il en soit, c’était très drôle !
Ma note : 14/20.
Ma moyenne de notes de cette saison 1 : 13,5/20.