Hello Superfriends ! C'est déjà l'heure de la reprise pour Supergirl, auréolée il y a peu d'un People's Choice Award, dans la catégorie meilleur drama. Je dis juste ça comme ça...
Plus sérieusement, j'étais content de revoir si vite une série qui a su développer un message positif tout en proposant une étude discrète, mais néanmoins assez pertinente, des inégalités provenant du genre dans la vie de tous les jours. Et puis bon, Melissa Benoist quoi.
Cependant, je ne peux pas dire que j'aie été emballé par Blood Bonds. Au contraire, ça a plutôt été la première fois que j'ai été déçu par Supergirl. C'est parti pour la critique !
Sérieusement, la partie avec Tata Astra, c'est un peu de la merde
Si le cliffhanger du déjà inégal Hostile Takeover promettait une belle bataille, le soufflé est retombé vite fait bien fait. Tout le monde se barre de son côté, mais les humains – toujours têtes en l'air – oublient Henshaw qui est capturé par Non, le mari d'Astra. Débutent alors des séances de négociations, entrecoupées de scènes entre Kara et sa tata. Le sujet n'est pas inintéressant, mais les scénaristes ne semblent pas bien le maîtriser. Les flashbacks – il faudrait vraiment penser à arrêter cette pratique dans les séries de super-héros – n'apportent rien de nouveau, et réussissent même à enlever une part d'ambiguïté, qui aurait été bienvenue, à la mère de Kara.
Le gros problème de Blood Bonds est que l'équipe créative ne prend aucun risque. Pour une série qui nous avait habitués jusque là à faire le contraire, la rechute est brutale. Et qu'Astra n'est pas totalement méchante, et que la mère de Kara soit une gentille... En plus de cela, Melissa Benoist est géniale mais elle n'arrive tout de même pas à créer une alchimie avec Benanti. Les interactions entre Kara et sa tante manquent cruellement d'émotion. Seule une scène de torture plutôt explicite réussit à émouvoir.
Puis bon, faut dire que rajouter la caricature ambulante qu'est le Général Lane n'était pas l'idée du siècle. Sa peur des aliens est intéressante en soi, la peur de l'étranger pouvant représenter un joli sujet à creuser. Mais, que ce soit lui ou Maxwell Lord, cette peur est traitée par les scénaristes avec un manque de finesse qui ferait pâlir Bigard. Cependant, Lord révèle enfin son côté sombre, et c’est sympa de voir qu’il sert enfin à quelque chose dans la série. Mais quoiqu’il en soit, Supergirl a un problème : elle n'arrive pas à rendre intéressant tout le côté du DEO.
Alors qu'en face, la partie avec Cat Grant se révèle toujours aussi intéressante
De l’autre côté, la vie professionnelle de Kara se révèle toujours aussi sympathique à suivre. Cat Grant fait désormais partie intégrale de la série, ne paraissant plus forcée et caricaturale. Dès lors, c’est tout Supergirl qui monte d’un niveau, notamment lors des scènes entre Kara et Cat. Après les révélations délivrées par Hostile Takeover, Kara tente toujours de prouver à sa boss qu’elle et Supergirl sont deux personnes différentes. Cela donne lieu à de nombreuses scènes d’humour, utilisant parfaitement le cast.
Il faut dire que Cat Grant possède de sacrés dons de journaliste. Après Iris West, ça change. Plus Kara essaie de se dissocier de Supergirl, plus sa boss la piège. Et c’est là qu’arrive le coup de grâce : si Kara est effectivement Supergirl, elle se retrouvera virée de son travail. Là encore, les scénaristes ont du matériel pour nous offrir une réflexion sur le désir de normalité de Kara. Cela donne d’ailleurs lieu à une très belle scène entre les deux femmes. J’aurais néanmoins aimé qu’ils ne choisissent pas la voie de la facilité, comme ils ont pu faire avec toute la partie Astra. Si la résolution du conflit est drôle et bien trouvée, il est vraiment frustrant de voir que Supergirl ne prend aucun risque, délivrant ainsi un épisode bien en-dessous de ce qu’il promettait.
Toutefois, le désir de normalité de Kara est bien géré avec ses relations avec James et Winn. Ce sont eux, ses amis, qui la différencient d'une personne comme Astra. C'est peut-être simpliste, mais c'est surtout un message positif qui s'ancre très bien dans ce que la série essaye de nous transmettre. Cela dit, voir une Kara super énervée fait peur. Et Winn est bien monté dans mon estime en lui barrant le passage. Il n'est peut-être pas trop tard pour lui, finalement.
Supergirl opère un retour poussif sur nos écrans avec Blood Bonds. Il est même probable qu'il était destiné à la base pour clôturer la première partie de mi-saison. Quoiqu'il en soit, quelques scènes de grande qualité n'arrivent pas à totalement rattraper un ensemble brouillon et peu intéressant. En tous les cas, mes chers Superfriends, on se retrouve le 18 janvier, pour de nouvelles aventures !
J'ai aimé :
- Melissa Benoist !!
- La scène avec à la fois Supergirl et Kara dans la même pièce. Héhé.
- Jimmy et Winn qui se rapprochent davantage. C'est bien.
- Maxwell Lord, enfin dangereux.
- Cat Grant, qui nous prouve chaque semaine qu'elle est une journaliste de talent (sauf la scène de l'interview de Fight or Flight, mais bon, tout le monde a le droit de faire des erreurs).
- La réaction de Kara par rapport à la vraie identité d'Hank. En fait, à partir du prochain épisode, je débute un point Melissa Benoist. Ce sera plus simple.
Je n'ai pas aimé :
- Quasiment tout concernant Astra.
- Tout ce qui concerne le Général Lane.
- Qu'est-ce que la série est poussive par moments !
- Une absence de prise de risque dommageable.
- Alex se retrouve reléguée à l'arrière-plan. Pas bien.
Le point carré amoureux :
Pas énormément d'avancée sur ce côté-là dans l'épisode. Lucy n'est pas là, et le focus des scénaristes porte davantage sur Kara que sur ses relations amoureuses. En revanche, il est appréciable de voir que l'amitié entre elle, Winn et Jimmy se renforce d'épisode en épisode.
Mentions de Superman dans l'épisode : 2.
Mentions de Blood Bonds dans l'épisode : Oui je sais, écrit comme ça, ça fait bizarre. Sauf que les scénaristes ont décidé de nous répéter le titre de l'épisode 6 fois, dont un très beau 5 en quelques secondes. Oui, j'ai vraiment compté. Je vous aime vraiment mes Superfriends. En plus, les scénaristes se sont montrés ingénieux : ils ont dû faire toutes les combinaisons possibles et inimaginables. Bravo à eux. Non, je déconne.
Ma note : 10,5/20.