Critique : Wilfred (US) 1.09

Le 23 août 2011 à 20:01  |  ~ 6 minutes de lecture
Cette semaine, Wilfred traite des relations mère-fils, de la folie et de la masturbation féminine. Vous ne voyez pas le rapport ? C’est que vous n’avez pas regardé l’épisode alors !
Par elpiolito

Critique : Wilfred (US) 1.09

~ 6 minutes de lecture
Cette semaine, Wilfred traite des relations mère-fils, de la folie et de la masturbation féminine. Vous ne voyez pas le rapport ? C’est que vous n’avez pas regardé l’épisode alors !
Par elpiolito

Il y a quelques critiques, je mettais en avant le fait que Ryan et Wilfred étaient dans une petite bulle et que l’on avait du mal à les accrocher quelque part. L’épisode dernier avait commencé à creuser du côté de Ryan en mettant plus en avant la relation avec sa sœur. Cet épisode continue sur la même lancée en nous présentant cette fois la maman de Ryan.

 

Ryan et sa moman

 

Et là je dois dire que l’épisode fait du bien. Tout au long de celui-ci, on commence à comprendre petit à petit l’état de Ryan. Oui, il a une sœur hystérique, un père autoritaire qui l’a forcé à devenir avocat mais cet épisode nous révèle une facette inédite de son passé, probablement à l’origine du reste : sa mère. Je ne sais plus si elle avait été évoquée précédemment, mais on en apprend plus sur son sort ici : elle a tourné folle et vis actuellement dans un hôpital psychiatrique (plus du genre maison de repos que camisole de force quand même).

Pour Ryan, cet internement à été pris pour un abandon. Il croit que sa mère l’a laissé tombé et ne comprends pas vraiment pourquoi. Il est en colère contre elle et on le comprend un peu. Mais comme le lui fait remarquer Wilfred, il n’y a pas que ça et on découvre la vérité en même temps que Ryan : il a peur de sa mère. Peur de devenir comme elle, peur d’être au final fou et c’est à la fois cette colère et cette peur qui font qu’il n’arrive pas à gérer ses retrouvailles avec elle, à l’accepter, à compatir pour son cas. Comme dit Wilfred, une maman, on en a qu’une et il faut faire avec.

Et justement, Wilfred va progressivement montrer à Ryan que sa mère n’est pas si différente de lui et qu’il ne doit pas en avoir peur. Après tout, Ryan a tenté de se suicider, parle à un chien comme à une personne : il est aussi taré qu’elle ne l’est. Et finalement, il va comprendre qu’il ne doit pas en avoir peur et faire avec. Le final est par ailleurs intéressant puisqu’il semble que la mère de Ryan a le même don que son fils : voir son animal comme un humain. Je trouve que ça rapproche encore plus les deux personnages et nuls doutes que ça servira par la suite.

En tout cas, j’ai bien aimé toute cette partie de l’épisode. On en apprend plus sur le personnage de Ryan, ces origines et en même temps, on se rend compte que la thérapie entamée au début de saison par Wilfred n’en est qu’au début. Ryan est guéri en apparence, mais là on attaque quelque chose de plus profond, des peurs plus lointaines, plus enfouies. Toujours cette logique de thérapie pour Ryan, toujours cette continuité particulièrement bien réussie cette fois encore et qui sert continuellement de fil rouge à la série. De ce point de vue là, cet épisode rassure un peu : on ne s’éparpille pas dans tous les sens comme on pourrait le penser mais il y a vraiment cette logique de thérapie progressive et je trouve que ça sort vraiment bien sur cet épisode.

Bref, j’aime bien que l’on mette un peu de corps au personnage de Ryan et qu’on l’ancre un peu dans quelque chose.

 wilfred

 

Jeena un peu moins potiche 

 

Ryan n’est d’ailleurs pas le seul à prendre un peu plus d’épaisseur dans cet épisode : Jeena aussi. Alors bon, ce n’est pas super flagrant, on ne fait que gratter le vernis mais c’est déjà un mieux. Lorsque la mère de Ryan lui demande si elle se masturbe, non seulement la réplique sort de nulle part et amène un passage assez hilarant, mais surtout Jeena prend une nouvelle dimension. Elle n’est plus la potiche toute souriante qu’elle est habituellement mais laisse apparaître un côté beaucoup plus triste.

Alors, on le sait, sa relation avec son copain, ce n’est pas le top mais la question sur la masturbation et la réponse de Wilfred sont extrêmement révélatricve à ce sujet et de la solitude de Jeena, du malaise du couple qu’elle forme avec Drew. Elle semble être au final aussi seule que Ryan et c’est peut-être pour ça qu’elle est régulièrement avec lui, au point que l’on commence à voir se former les prémices d’un couple entre eux deux. Il lui présente sa mère, elle reste manger : tout un tas de petites choses qui font le charme de la relation. On sait comment ça va finir mais c’est plaisant de suivre cette évolution. Et là, je trouve que l’épisode à fait un peu de bien à Jeena, j’espère que ça va continuer sur cette voie.

Enfin, du côté de l’humour (parce que c’est quand même une comédie après tout), c’est toujours tout bon. Les répliques font mouches et le grain de folie de la mère de Ryan permet d’introduire de nouvelles situations farfelues et fort plaisantes. Je en vais pas non plus refaire tous les gags de l’épisode mais Wilfred rempli une nouvelle fois sa mission, toujours de façon très drôle et en même temps très grinçante.

 

 wilfred

Les artistes...

 

En clair, un bon épisode qui conforte Wilfred à une excellente place dans le classement des meilleures comédies du moment.

 

J’ai aimé

  • La relation Ryan – sa mère
  • Wilfred très drôle dans ses petits gags
  • Jeena prend enfin un peu d’épaisseur

 

J’ai moins aimé

  • Là, je sèche encore

 

15/20

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Image Wilfred (US)
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