Nouvelle semaine, nouveau coin des super-héros pour vous, et rien que pour vous ! The Flash et Arrow ont lancé les hostilités la semaine dernière, et cette fois-ci, les quatre séries avaient quelque chose à prouver : Supergirl devait se relancer après un léger reboot et gérer l’arrivée de Superman dans son univers, The Flash avait à essayer de réparer le bordel créé par les scénaristes, Arrow devait confirmer son regain de forme, et enfin, Legends of Tomorrow se trouvait un peu dans la même situation que Supergirl, avec la Justice Society of America remplaçant Superman.
Comment ces quatre séries s’en sont-elles sorties ? Ont-elles réussi, échoué ? Qui s'est le mieux débrouillée dans cette terrible bataille pour l’approbation de RasAlGhul ? (vous me dites lorsque j’en fais trop)
Trêve de carabistouilles, passons au bilan !
Le sommaire qu’il est tout beau :
- Supergirl revient avec de nouvelles ambitions (The Adventures of Supergirl, 2.01)
- La ligne temporelle de l’ugly crying (Paradox, 3.02)
- Et si Arrow redevenait une bonne série ? (The Recruits, 5.02)
- Legends of Tomorrow débute avec entrain (Out of Time, 2.01)
Supergirl revient avec de nouvelles ambitions (The Adventures of Supergirl, 2.01)
Après une première saison aussi sympathique à suivre que percluse de défauts, Supergirl arrive sur la CW avec un double objectif : intégrer Superman à l'Arrowverse et bien réussir à lancer une deuxième saison qui expérimente un léger reboot.
Le pitch concis :
Alors qu’une nouvelle menace s’abat sur National City, avec Lena Luthor au milieu de l’action, Supergirl se voit aidée dans sa tâche par son célèbre cousin Superman. Si la super-héroïne n’a désormais plus de mal à s’affirmer comme telle, Kara Danvers possède quelques difficultés et doutes quant au chemin que devrait prendre sa vie.
La super-critique de la mort qui tue (et concise aussi) :
Pas mal d’attente avait été générée quant au premier épisode de cette seconde saison de Supergirl. La série migrait de CBS vers la CW – avec tout ce que cela implique niveau budget, lieux de tournage et tout ce qui va avec –, tout en accueillant un personnage bien connu du grand public : Superman. On pouvait craindre que ce dernier fasse de l’ombre à sa cousine. Après tout, cela avait été le cas en première saison, alors même que l’Homme d’Acier n’apparaissait même pas ! Mais très vite, nos inquiétudes se retrouvent balayées. D’abord, Tyler Hoechlin est très bon dans le rôle, à la Christopher Reeve.
Il s’intègre parfaitement au ton léger de la série, et amène une présence et un charisme qui réussissent à lancer l’épisode sur de bons rails. Sa relation avec Kara est naturelle, comme le sont également ses interactions avec l’ensemble du cast. C’est vraiment une bien belle surprise, et c’est l’une des raisons rendant The Adventures of Supergirl aussi agréable à suivre. En outre, l’action se veut dynamique : on a le droit à un sauvetage de fusée, des explosions et un super combat en garde rapprochée pour Alex. Si on rajoute au mix le conflit latent existant entre Martian Manhunter et Superman, on a tous les ingrédients d’un épisode réussi.
C’est d’autant plus agréable que ce dernier représente en réalité un semi reboot du show ; on découvre en effet Lena Luthor, la sœur de Lex. Niveau mythologie, ce personnage promet beaucoup. De plus, l’interprétation tout en ambiguïté de Katie McGrath aide à poser Lena non pas comme une antagoniste affirmée, mais davantage comme un personnage sur lequel on peut compter… mais qu’il faudra tout de même surveiller. On commence également à dire au revoir – au moins temporairement – à Cat Grant, et c’est bien dommage. L’ex-boss de Kara délivre encore une fois des one-liners inspirés et des monologues à sa protégée. La relation Kara-Cat représentait le cœur de la série l’année dernière ; à voir comment les scénaristes vont se débrouiller sans elle dans le futur.
The Adventures of Supergirl n’est bien évidemment pas parfait ; les doutes existentiels de Kara prennent beaucoup de place et finissent par être répétitifs, alors que la façon dont le personnage de James est géré ne se montre pas franchement reluisante. Qui plus est, la finesse n'est définitivement pas un point fort de l’équipe créative, mais ce défaut-là est davantage pardonnable dans le sens où c’est un peu la marque de fabrique de cette série.
Supergirl se montre prête à passer dans une autre dimension cette année. Avec cette reprise, les scénaristes font preuve d’ambition et délivrent un épisode réussi et dynamique. Attention cependant à bien gérer l’après-Superman. Et surtout, l’après-Cat Grant.
Le moment marquant de l’épisode : La scène où Superman protège une famille des balles d’un drone, et finit par détruire ce dernier aves ses yeux lasers. En plus d’être infiniment classe, je la trouve très belle visuellement parlant. Ah et, en plus, on apprend que Gotham existe dans cet univers ! Une super scène je vous dis !
J’ai aimé :
- On retrouve la même série que l’année dernière, mais en plus assurée.
- Un Superman très sympa…
- Et qui ne fait pas de l’ombre à Kara.
- La brouille J’onn/Superman.
- Cat Grant et Kara.
- Les thèmes super-héroïques ont gagné en héroïsme.
- Les nombreuses références au film de 1978.
- Winn gagne en assurance et en humour.
- La vocation de Kara.
- Les nouveaux décors du DEO, et les piques adressées à CBS.
- La fin de la relation Kara-James…
Je n’ai pas aimé :
- … qui a été néanmoins super mal gérée par les scénaristes dans cet épisode.
- Supergirl ne sera jamais une série d’une finesse acclamée, mais elle a ici parfois eu la main sacrément lourde.
- Un réel problème de continuité entre Better Angels (1.20) et cet épisode.
- L’imminent départ de Cat.
Ma note : 14/20.
La ligne temporelle de l’ugly crying (Paradox, 3.02)
Après le gros bordel scénaristique de l'épisode de reprise, The Flash devait rassurer quant à sa capacité à tenir son intrigue sur la longueur. Et si cet épisode en est une quelconque indication, la suite de la saison ne s'annonce pas rose pour notre Scarlet Speedster.
Le pitch concis :
Après les évènements liés à Flashpoint, Barry revient dans la timeline originelle. S’il retrouve bien toute son équipe et ses amis, il y a cependant bien des choses qui ont changé…
La critique certifiée lignée temporelle originelle (et concise aussi) :
Je ne vais pas aller par quatre chemins : cette saison de The Flash commence déjà à me taper sur les nerfs ! Flashpoint (3.01) ne représentait clairement pas le paroxysme de la fête du slip, mais n’était pas franchement mauvais. Paradox franchit lui allègrement la ligne : on se fait chier, purement et simplement. En fait, les scénaristes continuent dans la lignée des plus sombres heures de la saison 2 : on oublie totalement ce qui a fait l’essence-même de la série – à savoir le fun et les quelques questionnements pertinents sur ce que signifie être un homme aujourd’hui – pour ne garder que la relation Barry/Iris, du drama inutile et forcé et une absence totale d’amusement.
Il faut dire que Paradox souffre du nombre de fois où l’équipe créative a utilisé le voyage dans le temps. Le procédé apparaît désormais usé, et j’ai du mal à m’impliquer dans les explications un brin foireuses qui me sont proposées. Il devient de plus en plus difficile de s’investir dans ce qui arrive aux différents personnages, sachant que tout peut changer d’un épisode à l’autre. Il semblerait cependant que The Flash se concentre désormais sur une seule et même timeline – dans le meilleur moment de l’épisode, incluant Jay Garrick –, et on ne peut qu’espérer que la série se remette sur le droit chemin.
Thatcher disait « I want my money back » en parlant de l’Union européenne. De mon côté, j’aimerais seulement avoir à nouveau The Flash, la série que j’aimais tant en première saison. Maintenant que tout semble gravé dans le marbre, espérons que de meilleurs jours soient à venir !
Le moment marquant de l’épisode : Le moment où Jay Garrick intercepte Barry dans son voyage dans le temps et lui fait la leçon. Le Flash originel possède une présence et un charisme qui lui permettent de s’imposer directement comme une figure paternelle pour Barry, qui en a grandement besoin en ce moment. Et puis John Wesley Shipp est simplement classe !
J’ai aimé :
- John Wesley Shipp en Flash !
- Peut-être enfin une esquisse de développement pour Caitlin.
- Tom Felton est plutôt cool.
- Dr. Alchemy est badass, je l’avoue.
Je n’ai pas aimé :
- Le fun, il est pas là ? Il est où ?
- Tout. Le. Monde. Pleure. Qui chez les scénaristes a pensé que nous donner un Cisco larmoyant était une bonne idée ? Que les coupables se dénoncent tout de suite !
- Barry est quand même sacrément une truffe.
- Il n’y a quasiment pas d’action dans cet épisode. En gros, on se fait chier.
- Toujours pas d’Harry Wells.
Ma note : 9/20.
Et si Arrow redevenait une bonne série ? (The Recruits, 5.02)
Après une reprise plutôt enthousiasmante, Arrow voulait continuer sur sa lancée. Alors ? Réussite ou four complet ?
Le pitch concis :
Afin de contrer Tobias Church, Oliver recrute de nouveaux membres dans son équipe. Ses méthodes plus que brutales ne sont pas forcément partagées par tous. En tant que Maire, il tente de lancer un nouveau projet, aidé par Thea et Lance. C’est alors qu’un nouveau vigilante rentre en scène.
La critique certifiée sans abus physique (et concise aussi) :
Arrow ne lésine pas sur l’action cette année ; la série semble décidée à revenir aux bases de ce qui a fait son succès. Inutile de dire que c’est très efficace, The Recruits se révélant agréable et dynamique. Rien de nouveau n’est expliqué ou révélé, mais par exemple les parallèles entre les flashbacks – étonnamment pertinents – et le présent sont plutôt bien trouvés. Il souffle également un vent d’air frais sur la série avec les nouvelles recrues : même si elles ne disposent pas vraiment d'un temps d’écran suffisant pour former de vrais personnages, elles permettent à Oliver Queen – et donc à Arrow – d’expérimenter autre chose. J’apprécie particulièrement Wild Dog, qui apporte une belle énergie à l’ensemble en s’opposant à Oliver.
Pour le reste, j’ai de plus en plus confiance en cette saison. Les bases se révèlent plus solides que l’année dernière, notamment en ce qui concerne le méchant. On va sans doute assister à un remake sauce CW de Daredevil/Punisher. Si on rajoute au tout une Felicity qui regagne en sympathie, ainsi qu’une nouvelle équipe prometteuse entre Thea et Quentin et le fait que Ragman – une nouvelle recrue – pose un problème moral intéressant, Arrow repart des bases, et ça fait plaisir. Je reviens d’ailleurs un peu plus sur les scènes d’action, encore très efficaces dans cet épisode ; on sent que James Bamford prend de plus en plus d’importance au sein de la série, et c’est pour le meilleur.
Je suis de plus en plus optimiste par rapport à cette cinquième saison d’Arrow. Tout n’est pas parfait, mais les scénaristes semblent réellement savoir où aller, et cette confiance dans la narration se ressent. Tout est plus lié, plus fluide et on se prend à nouveau au jeu. Il faudra continuer cet effort pendant encore longtemps avant que je sois rassuré complètement, mais c’est en tous les cas un bon départ !
Le moment marquant de l’épisode : Pas mal de bons moments disséminés au sein de The Recruits, mais mon préféré restera l’entraînement par Oliver des nouvelles recrues. Combinées aux flashbacks, les différentes scènes sont dynamiques, bien chorégraphiées et tout simplement stylées. Voir Oliver continuellement botter des culs est rafraîchissant après quasiment deux saisons où il pouvait perdre contre un grand-père aveugle en déambulateur.
Le point flashbacks : Eh mais c’est que ça s’annonce pas mal cette année ! Le lien entre le passé et le présent est très clair pour le moment, l’action est au rendez-vous, et l’on voit bien pourquoi Oliver pense ce qu’il pense aujourd’hui. Bien joué mesdames et messieurs les scénaristes ! Vous perdez pas en chemin !
J’ai aimé :
- De l’action, de l’action, encore de l’action.
- Le duo Lance/Thea.
- Felicity est plutôt cool dans cet épisode.
- J’aime bien Wild Dog.
- Ragman a du potentiel.
- Des flashbacks intéressants et brutaux. Tout ce qu’il faut !
- On n’oublie pas le désastre nucléaire de la saison dernière.
- Pas de discours inutile.
- Le retour de la salmon ladder !
Je n’ai pas aimé :
- L’histoire de Diggle, qui coupe complètement le rythme.
- Curtis n’est pas vraiment crédible pour le moment.
- Prometheus et Ragman devraient essayer de trouver des costumes un peu différents.
Ma note : 14/20.
Legends of Tomorrow revient avec entrain (Out of Time, 2.01)
Moins bonne série de l'Arrowverse, Legends of Tomorrow a entrepris un ménage de printemps conséquent durant l'été. Reste à voir les premières retombées. pour cela, analysons Out of Time.
Le pitch concis
L’historien Nate Heywood demande l’aide d’Oliver Queen, de façon à retrouver les membres du Waverider, disséminés çà et là dans le temps. Ils retrouvent Mick, qui leur explique pourquoi l’équipe est dans l’état dans lequel elle est actuellement : ils ont essayé d’empêcher le bombardement de New York en 1942 par des Nazis.
La critique qui n’a aucune idée des mécanismes mis en place pour voyager dans le temps (et concise aussi) :
Legends of Tomorrow a toujours été une série qui envoyait la finesse aller manger des fraises chez ses grands-parents. C’était caricatural, ça possédait des notions de voyage dans le temps empruntées à l’épicier du coin, et n’arrivait tout simplement pas à utiliser son concept de base. Heureusement, les scénaristes se sont rendu compte de tout cela et ont enlevé une grande partie de ce qui n’allait pas l’année dernière : Kendra, Carter et Savage se retrouvent en effet au Pôle-Emploi super-héroïque, remplacé tout simplement par la Justice Society of America.
Si cette dernière n’apparaît pas vraiment dans l’épisode, on peut néanmoins dire que le fun refait une entrée fracassante ! On s’amuse tout le long, les personnages possèdent chacun des moments qui leur permettent de briller, on rencontre Einstein, un dinosaure et l’équipe des méchants de cette saison ! Bref, c’est un peu tout – et surtout n’importe quoi – mais je n’en ai cure : je m’amuse comme un petit fou !
Le point négatif de tout cela, c’est qu’Out of Time est absolument rempli jusqu’à ras-bord. L’équipe créative a tellement voulu mettre le paquet qu’on se retrouve assailli de toutes parts. Bien évidemment, tout ne se vaut pas au sein de l’épisode, et certains moments voient donc leur importance diminuer à cause justement d’une sensation de trop-plein. C’est particulièrement le cas lorsque Mick et Nate Heywood tentent de retrouver le reste des Légendes : trop de vignettes et – bien qu’elles soient amusantes – on passe donc un peu du coq à l’âne. En revanche, je prends un épisode de Legends of Tomorrow comme cela tous les jours contre un épisode de la saison dernière !
Legends of Tomorrow est redevenue fun ! Out of Time réussit à se montrer entièrement divertissant sans aucune once d’intrigue. On assiste en fait à la série qui nous était promise en début d’année dernière : du fun, du fun et encore du fun. Avec la Justice Society of America qui pointe le bout de son nez, il y a fortement moyen pour que le voyage avec nos Légendes se révèle encore plus agréable !
Le moment marquant de l’épisode : Tout ce qui se passe dans la France du 17ème siècle. L’année dernière, l’une des grandes qualités de Legends of Tomorrow avait été de nous présenter des scènes d’action de qualité, en n’oubliant jamais le côté fun. C’est encore le cas ici, nous permettant de rentrer à nouveau complètement dans la joie communicative de la série.
J’ai aimé :
- Du fuuuuuuuuuuuuuuuuuun !
- Une scène en « France » super cool !
- Un dinosaure quoi !
- La promesse d’une équipe Darhk/Reverse Flash.
- La camaraderie de la fine équipe.
- Sara et Mick, toujours aussi cool.
- La fin. JSA ! JSA !
Je n’ai pas aimé :
- Qu’est-ce que cet épisode était rempli… Au bord de l’explosion.
- Du coup, pas mal de problèmes de rythme.
- Albert Einstein. Mauvais acteur, grosse caricature.
- En fait, c’était vraiment stupide comme épisode. Mais tout de même super fun !
Ma note : 12/20.